Dimanche 20 juin 2004, La Courneuve (93) : Suite au décès d’un enfant tué par une
balle perdue, Nicolas Sarkozy déclare : « Les voyons vont disparaître, je mettrai les
effectifs qu’il faut mais on nettoiera la Cité des 4000... On va nettoyer au Karcher. On
va envoyer des équipes spécialisées et éventuellement, s’il le faut, des CRS ». (1)
Mardi 25 octobre 2005, Argenteuil (95) : Nicolas Sarkozy lance « On va vous
débarrasser de cette racaille » et promet aux habitants du quartier de la Grande Dalle
de revenir « dans une quinzaine de jours ». (1)
Jeudi 27 octobre 2005, Clichy-sous-Bois (93) : début des « violences urbaines »
suite à la mort de deux jeunes dans un transformateur EDF, dans des conditions qui
pourraient impliquer la police.
Vendredi 4 novembre 2005, Epinay sur Seine puis Le Blanc-Mesnil (93) : Philippe
de Villiers (MPF) et Jacques Bompaid (ex FN. maire d’Orange, Vaucluse) se
rencontrent dans deux « villes symboles » de la Seine-Saint-Denis. Les deux larrons
en forme de l’extrême droite ramènent leur solution fétiche et parlent de « guerre
civile ethnique », d’« immigration massive et incontrôlée », cause du « grand malaise
français ». (2)
Vendredi 4 novembre 2005 : communiqué de Marine Le Pen. Au nom du groupe
Front national, elle demande l’instauration de l’état d’urgence. La campagne du FN est
« Immigration, explosion des banlieues : Le Pen l’avait dit ».
Samedi 5 novembre 2005, Epinay sur Seine (93) : alors que toute une ville rend
hommage à une personne décédée suite à une agression, le Bloc identitaire fait
intrusion en qualifiant ce décès de « crime raciste contre un français ».
Lundi 7 novembre 2005, Paris : le MPF de Philippe De Villiers appelle à un
rassemblement près de l’assemblée nationale, sur le thème « La France, aimez-là ou
quittez-là ».
Mardi 8 novembre 2005, communiqué de Jean-Marie Le Pen : appel à un
rassemblement le lundi 14 novembre à 18h30 place du Palais Royal en radotant sur
l’immigration nommée « submersion migratoire ».
Mercredi 9 novembre 2005, Assemblée nationale : Nicolas Sarkozy demande « aux
préfets que les étrangers, qui sont en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait
l’objet d’une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire, y compris
ceux qui ont un titre de séjour car quand on a l’honneur d’avoir un titre de séjour, le
moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’a pas à se faire arrêter en train de
provoquer des violences urbaines » (3)
Alors que les « violences urbaines », déclenchées par les déclarations
provocatrices de Nicolas Sarkozy battent leur plein, l’extrême droite des
Le Pen, de De Villiers et des nazillons du Bloc Identitaire déroule leur
rhétorique comme à l’exercice.
Celle-ci est en effet parfaitement rodée : le malaise social vient des
immigrés ou de leurs enfants. La solution ? Les flics, l’armée, le retour
vers un prétendu pays d’origine pour des gens nés en France ou y vivant.
Pour ne pas être en reste, et comme dans une course effrénée, Nicolas
Sarkozy, étrangement discret depuis le 28 octobre, en rajoute et contredit
ses propres déclarations de 2003 contre la double peine.
Ras l’front - Région parisienne condamne fermement toutes tes
déclarations démagogiques et dangereuses, qu’elles viennent d’une
extrême droite coutumière des provocations populistes ou d’une droite
gouvernementale de plus en plus extrême, ainsi que les lois répressives
adoptées dans les mêmes temps.
Nous nous associerons donc à toutes les actions politiques menées
pour contrer ces discours et lois sécuritaires portant atteinte de plus en
plus gravement aux libertés individuelles.
(1) http://www.humanite.fr/journal/2005-l 1-02/2005-11-02-817108
(2) http://www.humanite.fr/journal/2005-I 1-05/2005-11-05-817380
(3) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-708596@51 -704172,0.html
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