Mardi 16 et Jeudi 17 avril, des dizaines de milliers de lycéens et de
profs manifestaient à Paris et des milliers dans des villes de
province. Une nouvelle fois nous avons été encore plus nombreux que
les manifs précédentes et le mouvement contre la casse de l’Education
Nationale prend réellement de l’ampleur. Darcos refuse de céder pour
l’instant, il faut donc amplifier la mobilisation et continuer à
massifier les manifestations.
L’auto-organisation des lycéens en Assemblée Générale, comme c’est
déjà le cas dans de très nombreux lycées, est le seul moyen pour
toucher le plus d’élèves possible sur chaque établissement mobilisé.
Mais se réunir en AG permet surtout d’organiser la mobilisation sur
son lycée, de débattre autour des revendications, de préparer les
manifs, et surtout de discuter des suites à donner au mouvement.
Aujourd’hui il est urgent que nous, lycéens représentants de 30 lycées
sur l’île de France, et de plusieurs lycées de provinces (dont
notamment des lycées de Toulouse, de Lyon, d’Amiens ...) la France,
défendions les revendications suivantes :
– Rétablissement des postes supprimés et transformation des heures
supplémentaires en heures postes
– Pas plus de 25 élèves par classe
– Maintien du BEP et de la carte scolaire
– Rétablissement des filières, options et classes supprimés
– Embauche des personnels nécessaires au bon fonctionnement d’une
éducation de qualité
– Régularisation des élèves sans-papiers
– Non application du rapport Pochard.
La liste est longue, au même titre que la liste des attaques
gouvernementales contre le service public d’éducation et contre les
droits des lycéens. Toute cette politique a des conséquences sur les
professeurs mais aussi sur nos conditions d’étude et d’enseignement :
Des classes surchargées, des heures de demi groupes en moins, des
options et langues de plus en plus rares, parfois des filières et des
classes fermées, comme cela a été annoncé dans de nombreux lycées.
Pour les profs : recours accru aux heures supplémentaires, plus de
difficultés pour faire cours dans des classes toujours plus
surchargées, moins de temps pour préparer les cours et corriger les
copies. Beaucoup d’entre eux vont devoir partager leur travail entre
plusieurs lycées ou enseigner plusieurs matières...
De plus, et face à la représsion très forte qui tente de mettre fin au
mouvement, la coordination nationale lycéenne demande l’arrêt des
poursuites judiciaires contre tous les lycéens interpellés lors des
manifestations ou devant leur lycée. Nous demandons également l’arrêt
de toutes les sanctions administratives dans chaque établissement
contre les lycéens mobilisés.
C’est l’ensemble des jeunes et des personnels enseignants et
non-enseignants qui sont attaqués par les réformes du gouvernement.
Pour celà, nous devons répliquer par un mouvement de grève massif dans
l’ensemble de l’Education Nationale. Ce mouvement serait le premier
pas vers un mouvement de tous les jeunes et de tous les salariés qui
pourrait faire plier le gouvernement Sarkozy sourd aux protestations
isolées.
C’est pour cette raison que nous invitons tous les lycéens mobilisés à
s’organiser et à lutter aux côtés leurs profs et des parents d’élèves.
Les manifestations doivent continuer et se multiplier car elles
permettent de populariser le mouvement et de l’étendre en encourageant
plus de lycéens, de profs et de parents d’élèves à y participer.
Pour toute ces raisons, nous appelons tous les lycéens en lutte à
participer à la prochaine Coordination nationale lycéenne, le samedi 3
mai en région parisienne.
Nous appelons tous les lycéens à manifester massivement dans toute la
France le mardi 29 avril prochain et à rejoindre les travailleurs lors
des manifs du 1er mai.
Mais surtout, la Coordination appelle à faire du MARDI 6 MAI une
journée de grève et de manifestation nationale. De plus, elle invite
également les lycéens à bloquer leurs lycées ce jour là partout où
c’est possible afin d’envoyer un signal fort au gouvernement.
TOUS ENSEMBLE, FAISONS RECULER LE GOUVERNEMENT !