SOMME : « 11 heures », sinon rien
Les « 11 heures du NPA de la Somme », samedi 27 septembre, ont attiré plus de 50 personnes, à Amiens. Elles constituaient le second événement notable de ce mois de septembre, après la venue d’Olivier Besancenot à l’usine Goodyear.
Les « 11 heures du NPA de la Somme » ont été l’occasion d’une bonne campagne de préparation : près de 20 000 tracts distribués, auprès d’une population qui leur réservait le plus souvent un accueil très favorable, notamment dans les quartiers populaires. Des syndicalistes de SUD et des militants du logiciel libre avaient répondu à l’invitation faite aux partis, syndicats et associations de tenir un stand et de participer à nos débats.
Le premier débat a porté sur la situation internationale. Après un tour d’horizon des conflits en cours dans le monde, la discussion s’est focalisée sur la Géorgie et les causes de la guerre, notamment sur le plan économique. Elle s’est ensuite déplacée sur la situation en Amérique latine, sur les potentialités, mais aussi les limites, des processus politiques en cours là-bas, et la nécessité de les distinguer soigneusement en fonction du pays considéré. Le débat s’est élargi à la perspective historique, à l’analyse des responsabilités du capitalisme mondialisé dans l’émergence de ces conflits, à la situation nouvelle dans laquelle nous plonge la crise mondiale actuelle, à la pertinence des outils d’analyse que nous offre le marxisme et à nos possibilités d’action.
Le deuxième débat, « Gauche, socialisme, communisme, libéralisme, capitalisme, démocratie : retour sur six mots clés », a permis une clarification salutaire sur le sens originel de ces termes, leur évolution historique et leur signification aujourd’hui. Le débat a également fait émerger la nécessité d’une réflexion sur un septième terme : celui de révolution ! Puis, il s’est rapidement orienté vers un échange très riche sur le nom du futur parti, les diverses possibilités qui s’offrent à nous, la difficulté à se réapproprier des termes très connotés historiquement tels que « communisme » ou « socialisme », la nécessité ou non d’inventer une dénomination totalement nouvelle, la fonction de ce nom, et sa capacité à être audible par le plus grand nombre. En réunion plénière, un syndicaliste de SUD a développé un exposé très éclairant sur le processus de privatisation de La Poste et l’état des luttes en cours sur ce dossier.
Enfin, le débat central, qui a réuni jusqu’à une cinquantaine de personnes, portait sur « La Gauche aujourd’hui en France ». Il a permis de revenir longuement sur le bilan de la gauche institutionnelle au pouvoir ce dernier quart de siècle en France, de faire l’analyse de la dérive sociale-libérale du PS, de la crise historique du PCF, de l’illusion complète que peut constituer toute volonté de les enrayer, de la faiblesse relative du mouvement ouvrier dans la période, et des perspectives qui s’offrent au futur parti anticapitaliste que nous construisons.
La journée s’est terminée par un grand repas pris en commun, au cours duquel les discussions ont pu être prolongées dans une ambiance festive et fraternelle. Cette fête aura constitué un jalon important dans le processus de construction du NPA dans la Somme, et prélude à bien des actions futures. ■
Correspondant
GIRONDE : 850 personnes à Pessac
Entre 850 et 900 personnes ont participé, samedi 4 octobre, à Pessac (Gironde), à la première initiative départementale publique des comités NPA de Gironde.
Les « 12 heures pour le NPA » ont été l’occasion, pour de nombreux participants, de mieux faire connaissance avec les militants du NPA, de débattre de l’anticapitalisme, de la crise, de la nécessité de faire de la politique, de la construction d’une autre société… Une journée alliant la bonne humeur, le travail collectif, les discussions politiques et intellectuelles des débats et de la librairie, les dégustations tout aussi animées autour des différents stands, le tout ponctué d’intermèdes musicaux. Le moment central a, bien sûr, été le meeting avec Olivier Besancenot et plusieurs camarades représentant les comités locaux.
Rémi, pour les comités jeunes, est intervenu sur la situation de la jeunesse qu’on a vu ces dernières années dans toutes les bagarres, une jeunesse révoltée, mobilisée et qui a besoin, pour que ses luttes aboutissent et pour participer pleinement à la transformation de la société et à la préparation d’un autre avenir, de s’organiser politiquement. Alexandre, jeune salarié cariste dans le commerce, membre du comité entreprises de Pessac et depuis cette année élu municipal, a appelé à faire de la politique partout où nous travaillons, où nous vivons, pour nous donner les moyens de faire entendre notre voix, nos exigences. Il a appelé à participer ensemble à la construction d’un nouveau parti qui s’attaque aux fondements même de cette société. Et il a dénoncé la situation faite au monde du travail, en particulier celle des salariés de Ford-Blanquefort, qui se battent contre les licenciements et la fermeture de l’usine.
Ce même jour, les salariés de Ford, dont nos camarades de l’usine qui y militent, étaient en manifestation au Salon de l’auto et la salle entière leur a envoyé un salut solidaire à travers de chaleureux applaudissements. Béatrice, institutrice, membre du comité Bordeaux-Nord et du comité d’animation national provisoire, a fait état du processus de construction du parti, de sa richesse, de la diversité d’origine de ceux qui y participent, tant localement que nationalement. Un parti qui ne peut se construire que par en bas, dans les comités, auquel il faut une démocratie militante pour agir ensemble et pour peser sur les rapports de force, contester le pouvoir à la minorité de parasites qui mènent la société à la faillite.
Olivier Besancenot a conclu le meeting, en expliquant longuement en quoi la crise profonde dans laquelle la société s’enfonce est révélatrice du capitalisme, soulignant l’urgence d’un parti anticapitaliste, plus que jamais d’actualité. Un meeting qui, comme le disaient de nombreux participants, « donne envie d’en être ». Une journée riche, au cours de laquelle beaucoup de nouveaux contacts ont été pris.
Isabelle et Jean-Marie