LIYANNAJ KONT PWOFITASYON (LKP)
Chers camarades, Chers amis,
Comme nous le disions dans notre denier appel du 6 février 09 : « Le patronat et le représentant de l’Etat français jouent le pourrissement du mouvement pour ensuite réprimer » Ce qui était prévisible est arrivé. Devant l’entêtement et le mépris de ces derniers le collectif Liannaj Kont Pwofitation, LKP, a appelé, au 28 eme jour de grève, au renforcement les piquets de grève sur le terrain et l’Etat français a réprimé blessant grièvement un dirigeant syndical, d’autres moins grièvement et a procéder à l’arrestation de plus de 70 manifestants dont des responsables syndicaux de LKP.
La population, les travailleurs, les jeunes n’acceptent pas.
Certains élus ont protesté contre cette violence dénoncée par LKP. Les travailleurs, les jeunes, le peuple de Guadeloupe renforcent la mobilisation sur le terrain. Ainsi toutes les personnes arrêtées ont été libérées.
Ainsi, aujourd’hui au 29 eme jour de grève générale, la Guadeloupe est paralysée par des barrages quasiment dans toutes les communes. Des jeunes ont été arrêtés dans la nuit du 16 au 17 février. Cette répression va se poursuivre car l’Etat français a fait venir en renfort plus d’un millier de gendarmes mobiles pour cela et la mobilisation se renforce à l’appel de LKP.
Chers camarades, chers amis,
Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie nous faisons à nouveau appel à votre soutien.
Les travailleurs de Guadeloupe ont le droit de se battre pour leurs légitimes revendications.
ADIM - AFOC – AGPIHM - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - ASS.AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS.LIBERTE EGALITE JUSTICE - CFTC - CGTG – CNL - COMBAT OUVRIER – COMITE DE L’EAU - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL - FO – FSU – GIE SBT - KAMODJAKA - KAP Gwadloup - LES VERTS - MADICE – MAS KA KLE - MOUVMAN NONM - PCG – SGEP/SNEC/CFTC - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT - SPEG - SUD PTT GWA – SUNICAG - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT – UNSA - UGTG - UPG - UPLG - UMPG – VOukoum-SNUIPP-ADEIC
1 mort cette nuit
Par LKP le mercredi 18 février 2009, 06:17 - Informations
guadeloupe liyannaj kont pwofitasyon
Un syndicaliste de la CGTG, aussi membre du Mouvman Kiltirèl AKIYO, est mort par balle dans la nuit du 17 au 18 février 2009, à Pointe-à-Pitre. Nous n’avons pas encore, à l’heure où nous écrivons ce billet, les détails des évènements.
Le collectif « Liyannaj Kont Pwofitasyon » renouvelle son appel au calme !
En raison des derniers évèvements, et pour une période encore indéterminée, aucun commentaire ne sera diffusé.
Communiqué du LKP du 16 février
Depuis le début du mouvement de grève générale lancé le 20 janvier 2009 par L.K.P, plusieurs cycles de négociations ont eu lieu :
Le premier - du samedi 24 janvier au mercredi 28 janvier 2009 au World Trade Center - interrompu par le départ du Préfet après lecture du message du Secrétaire d’Etat Yves JEGO.
Le second - du mercredi 4 février au dimanche 8 février 2009 - interrompu par le départ précipité et cavalier d’Yves Jego à l’heure même où il avait donné rendez - vous aux différentes parties pour la signature d’un accord régional interprofessionnel sur les salaires en Guadeloupe, négocié avec le patronat et le LKP pendant 18 heures, en présence des Collectivités Régionale et Générale.
Cet accord, rédigé par les Services de l’Etat (M. Vincent LEMAIRE, Directeur du travail) et approuvé par le patronat et le LKP, prévoyait les mesures suivantes :
« Tous les salariés dont le salaire est compris entre 1 SMIC et 1,6 SMIC soit 1321,04 € et 2113,67 € pour 35 h de travail hebdomadaire voient leur rémunération augmenter de 200 euro (deux cents euros) nets. Les salariés à temps partiel bénéficient du Revenu de Solidarité Active (RSA) dans les conditions prévues par la Loi. Les rémunérations des autres salariés seront définies dans le cadre de négociations de branche ou d’entreprise qui s’ouvriront sur la base d’une augmentation minimale de 3%. »
A son retour en Guadeloupe le 11 février 2009, accompagné de deux médiateurs, Yves JEGO affirme que les négociations salariales sont du ressort du patronat et des syndicats de salariés et déclare tout comme M. Fillon, dans la presse française que l’Etat ne s’est jamais engagé à aider les entreprises à répondre à la revendication concernant les bas salaires.
M. Jego a-t-il été frappé d’une amnésie soudaine et n’aurait il pas supporté le décalage horaire car, dans son message du 28 janvier 2009, Yves JEGO, s’exprimant au nom de l’Etat, affirmait : Qu’« afin de permettre l’augmentation immédiate des bas salaires, l’assurance donnée à toutes les entreprises de Guadeloupe qu’elles ne paieront aucune charge sociale sur tous les salaires jusqu’à 1,4 SMIC (et même 1,6 SMIC pour certains secteurs comme le tourisme). Cette garantie devant permettre d’engager immédiatement une négociation entre employeurs et salariés pour une augmentation rapide des bas salaires. Dès qu’un accord sera trouvé entre partenaires sociaux sur cette question, je m’engage à ce qu’il soit mis en œuvre par l’Etat. »
Ce message a été lu par le Préfet Nicolas DESFORGES et retransmis en direct à la radio à la télévision en Guadeloupe, Martinique, Guyane, et France, lors de la réunion de négociation du 28 janvier 2009. Ce message a aussi été distribué aux participants. Yves JEGO, s’exprimant sur plusieurs médias, a également confirmé cet engagement.
Le gouvernement français aurait-il plusieurs paroles ou n’en a-t-il aucune ? Dès lors, que penser d’un gouvernement qui ne respecte pas ses engagements ?
L.K.P exige la mise en œuvre de l’accord interprofessionnel sur les salaires négocié avec l’Etat et le patronat le dimanche 8 février dernier en Préfecture de Basse Terre.
Nous appelons l’ensemble des commerçants, des entrepreneurs, des supermarchés et des administrations à baisser leur rideau. Nous exhortons les travailleurs à poursuivre le mouvement de grève générale.
Pour le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
Elie DOMOTA
Lapwent, le 16 février 2009
Guadeloupe le 17 février 2009
IMPORTANT !
Par LKP le dimanche 15 février 2009, 22:28 - Informations
grève manifestations revendications
Le collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon apporte un démenti formel aux allégations selon lesquelles un accord serait intervenu pour 132 points de la plate-forme de revendications du LKP.
Le collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon exige que l’Etat respecte sa parole, notamment, en vertu du pré - accord établi entre toutes les parties concernées, le 8 février 2009, concernant l’augmentation des bas salaires.
Liyannaj Kont Pwofitasyon
16/02/09
Répression & passages à tabac !!!
Par LKP le lundi 16 février 2009, 17:55 - Informations
collectif guadeloupe liyannaj kont pwofitasyon manifestations soutien
COMMUNIQUÉ DE LKP
COMME IL L’AVAIT PROMIS, JEGO A DÉCIDÉ DE RÉPRIMER LKP ET LE PEUPLE DE GWADLOUP.
EN CE SENS, LES FORCES DE REPRESSION TABASSENT A TOUT VA. ILS ONT DÉJA ARRETÉ UNE DIZAINE DE PERSONNES AU GOSIER ET DEUX A SAINTE-ROSE, MANIFESTANTS OU NON. EN PLUS TOUT UN BATAILLON ENCERCLE EN CE MOMENT UNE CINQUANTAINE DE PERSONNES (MANIFESTANTS OU NON) TOUJOURS SUR LE GOSIER LES ENSERRANT DE PLUS EN PLUS AVEC L’INTENTION BIEN DECIDEE DE FRAPPER ET D’ARRÉTER.
LKP ka déklaré : Plus que jamais la lutte continue ! Jou nou ké mété a jounou péké vwè jou !
Après 24 jours de grève générale, la mobilisation du Peuple Guadeloupéen contre les pwofitasyon ne faiblit pas.
Le Ministre JEGO a pris la fuite dimanche 8 février et a provoqué la rupture des négociations alors que nous étions sur le point de signer un accord sur les 200 € d’augmentation de salaire réclamés par LIYANNAJ KONT PWOFITASYON.
Pour la deuxième fois dans ce conflit, l’Etat français a manifesté sa désinvolture et son mépris vis à vis du Peuple Guadeloupéen et de ses représentants.
A l’appel du L.K.P, plus de 100 000 guadeloupéens ont défilé le lundi 9 février à Pointe à Pitre, à Basse Terre et à Marie Galante dans la dignité et la détermination pour crier leur indignation et dénoncer l’irresponsabilité du représentant du Gouvernement français.
Les déclarations de M. FILLON, premier ministre, renvoyant dos à dos le Collectif LKP et le Patronat sur la question des salaires et reniant les mesures proposées le 28 janvier par Yves JEGO, constituent une reculade et un retour à la case départ des négociations sur la plate-forme de LKP. Nou pa dakò !
Alors même que le L.K.P a fait des concessions , concernant les modalités de l’augmentation de salaire, permettant d’aboutir à un accord dès le dimanche 8 février, nous constatons que le patronat n’en fait aucune. Ce qui a provoqué un nouveau blocage des négociations qui avaient repris au retour de M. JEGO, le 11 février.
Contrairement aux déclarations de M. JEGO, l’Etat français n’est pas neutre. Il a toujours soutenu et attribué des moyens importants au patronat (exonération de charges, exonération de taxes, subventions diverses…) pour leur permettre de perpétrer leur pwofitasyon sur les travailleurs et le Peuple Guadeloupéen. Aujourd’hui encore, il ne fait aucune pression sur ce patronat pour l’obliger à faire des propositions pour satisfaire les justes revendications du Peuple Guadeloupéen.
Depuis le début des négociations, les vrais maîtres de la Guadeloupe (HAYOT, DESPOINTES, AUBERY, LORET, BARBOTTEAU, VIVIES, LE METAYER, le groupe REYNOIR, les Ciments LAFARGES, la SARA, les Banques …) se cachent derrière les petits patrons en utilisant quelques supplétifs de service qui ne sont patrons de rien du tout. Nous avons affaire à un patronat rétrograde, accroché à l’Etat et qui ne veut pas mettre la main à la poche pour payer les salariés. Dans ce conflit, l’Etat et le patronat sont co-responsables de la situation et misent sur le pourrissement de la grève et le découragement du Peuple.
Les patrons guadeloupéens, conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans l’économie de leur pays, ont décidé de se rebeller contre les organisations censées les représenter (MEDEF,CGPME…) et de s’organiser afin de trouver des solutions pour répondre aux revendications de leurs salariés.
Quant aux collectivités, elles ont toujours accompagné l’Etat dans son soutien au patronat. Elles savent très bien que l’argent public versé aux patrons ne profite pas à la Guadeloupe mais participe à l’enrichissement d’un patronat véreux.
Au delà des prises de position de principe contre les agissements de l’Etat dont nous prenons acte, le Peuple en mouvement attend des élus un engagement franc à travers :
– La paralysie totale du fonctionnement de toutes les institutions (mairies, Conseil Général, Conseil Régional, Etablissements publics etc..)
– Une vraie dénonciation des pwofitasyon du patronat à l’encontre des travailleurs guadeloupéens.
LIYANNAJ KONT PWOFITASYON appelle de façon solennelle le Peuple Guadeloupéen à poursuivre et amplifier la mobilisation pour :
– OBLIGER l’Etat français à respecter les engagements pris le 28 JANVIER par M. JEGO
– OBLIGER le patronat à mettre la main à la poche pour augmenter les salaires des travailleurs.
Nous rappelons que seul un accord sur les 200 € et les autres points de revendications de « premyé nivo » portant sur le pouvoir d’achat et l’arrêt des pwofitasyon sera de nature à créer les conditions d’une suspension du conflit.
PLUS QUE JAMAIS LA LUTTE DOIT CONTINUER ET S’AMPLIFIER.
LE PEUPLE DOIT S’ORGANISER POUR VIVRE ET RESISTER.
Tou lé swa : animasyon é soutyen a awtis Gwadloup an bik la – Lamityalité Lapwent
Sanmdi 14 févriyé : Jouné mémwa a févriyé 52 o Moul
16h00 : Randévou a Damencourt
18h00 : Dépôt de Gerbe
19h00 : Swaré kiltirèl - AKADEMIDUKA é KAMODJAKA LEWOZ èvè AKIYO
An menm balan la, a 7èdswa : Meeting a Kapestè
« LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, LA GWADLOUP A PA TA YO »
Lapwent, le 12.02.09
L.K.P
Arrestations ! La répression a déjà commencé
Par LKP le mardi 10 février 2009, 20:12 - Informations
"8 de nos concitoyens, sont en détention provisoire après avoir été accusés d’avoir mis le feu à la Maison du Citoyen de Petit - Canal... alors que, suivant le mouvement général, ils manifestaient juste leur malaise face à une société territoriale fermée qu’est Petit - Canal et qui ne leur offre aucune perspective de développement personnel.
Alors que les vrais coupables courent toujours (des témoins seront entendus sur ce point), 8 enfants de Petit - Canal dorment depuis mercredi dernier à Baie-Mahault, comme de vulgaires criminels.
Jeunesse Canalienne, d’ici ou d’ailleurs, i lè pou nou doubout pou on juste cause !"
A la suite de manifestations du 23 janvier 2009, à la commune de Petit - Canal les jeunes suivants ont été mis en arrestations :
– HAMLET Freddy
– BEDARD Dill
– NORVENE Romuald
– POUGIN Mathieu
– MEDARD Loïc
– ROMEO Florien
– MATURIN Régis
– VRECORD-RAMASSAMY Gonaël