Le 29 mai 2005, 55% des électeurs rejetait, par référendum, le projet de traité constitutionnel européen (TCE) visant faire avaler par les citoyens la privatisation des services publics, le dumping social, la primauté des profits des actionnaires au détriment des besoins sociaux.
Cette insurrection électorale, portée par une large coalition de partis politiques de gauche, d’associations et de syndicalistes, avait vaincu la propagande gouvernementale, le MEDEF, les partis institutionnels dont le Parti socialiste, les médias et tous les pouvoirs existants dans la société capitaliste qui, pendant des mois, avaient fait du bourrage de crâne pour tenter de faire croire qu’il n’ y avait pas d’autre réponse possible que le oui à « la concurrence libre et non faussée ». La suite, on la connaît.
A peine élu Président de la République, Sarkozy s’est empressé de faire ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne, copie conforme du TCE, avec la complicité pitoyable du Parti socialiste.
Le 29 mai 2009, quatre ans après, le NPA réaffirmera son opposition au traité de Lisbonne et aux traités européens qui organisent l’exploitation capitaliste en Europe, détruisent l’emploi, les droits sociaux, nient l’égalité des droits pour les femmes en Europe, organisent la chasse aux immigrés et leur enfermement pendant des mois dans des centres de rétention.
Cette Europe-là n’est pas la nôtre.
Le 7 juin, voter pour les listes présentées par le NPA sera la poursuite du combat contre l’Europe libérale actuellement en place, pour une Europe sociale harmonisant par le haut les droits sociaux et le respect de la démocratie bafouée par Sarkozy et l’Union européenne.
Communiqué du NPA
Le 28 mai 2009.
Ripostez utile !
Le Parti socialiste accuse l’UMP et le Modem de « défendre une Europe qui protège alors qu’ils n’ont eu de cesse, au cours des dernières années, avec leurs alliés de toutes les droites européennes, de soutenir la libéralisation sans frein au Parlement européen ». On souscrit à l’argument. Le même Parti socialiste prétend, dans la foulée, représenter « le choix entre une Europe protection que nous, socialistes, proposons et une Europe démolition ».
Difficile de le prendre au sérieux, quand on sait à quel point il a participé à la construction de l’Europe telle qu’elle est, du « oui » au référendum sur le TCE au traité de Lisbonne, en passant par le vote de la plupart des directives qui imposent aujourd’hui toujours plus de reculs sociaux. On comprend bien en revanche que, comme l’UMP, il tente d’esquiver le débat sur son bilan. C’est pourtant une Europe radicalement différente qu’il faut imposer, une Europe au service des populations et du monde du travail, autrement dit sociale, démocratique, écologiste, féministe, internationaliste. Alors, le 7 juin, avec la crise que nous subissons, il y a une autre réponse que l’abstention.
Les capitalistes ne s’abstiennent pas, eux ; ils votent pour ceux qui protègent leurs intérêts. Celles et ceux qui subissent la crise, c’est-à-dire la majorité, ne doivent pas leur laisser le champ libre, la colère et la révolte qui se sont exprimées et qui se manifestent toujours dans les luttes et dans les résistances doivent s’exprimer aussi dans les urnes, en envoyant au Parlement des élus militants qui défendront l’intérêt des peuples et du monde du travail. Ce sera le vote de la riposte, de la contre-attaque du monde du travail et de la jeunesse, le seul vote utile, utile parce que sans concession avec la droite et le patronat, et sans compromis avec le social-libéralisme, utile pour sanctionner Sarkozy et son gouvernement, enfin utile parce que porteur d’un projet alternatif au capitalisme.
Jetez un pavé dans la mare de cette Europe capitaliste, l’Europe de la crise et du chômage ! Contre Sarkozy et l’Europe des patrons et des banquiers, votez pour l’Europe des travailleurs et des peuples, votez NPA !
Jeudi 28 mai 2009
Partout en Europe, refusons de payer leur crise !
Aux élections européennes, il faut faire entendre une autre voix à gauche, résolument anticapitaliste.
La campagne des européennes va se résumer à sa dernière ligne droite. Tous les observateurs notent le désintérêt pour ce scrutin traditionnellement peu mobilisateur. Ce qui est en cause, c’est une construction européenne opaque, obsédée par le fric, n’envoyant aux peuples que de mauvaises nouvelles, ne protégeant de la crise que les capitalistes. L’autre raison en est sans doute la décision du pouvoir, qui tient les grands médias, d’organiser la campagne la plus courte possible pour favoriser l’abstention et éviter que la colère sociale ne s’invite dans les urnes.
Preuve que, décidément, le NPA doit gêner, les coups à son encontre pleuvent. « Violents », assène la droite alors que c’est elle qui en fait la preuve au quotidien en maniant la matraque contre le mouvement social. « Rapaces », accusent les Chérèque (CFDT) et Mailly (FO), qui feraient mieux de réserver leur énergie contre le Medef. « Inutiles », bégaye le Parti socialiste qui appelle piteusement au vote « utile », alors qu’il vote avec la droite 97 % des textes du Parlement européen.
Certains en rajoutent et brocardent le NPA, qui serait en perte de vitesse ou tellement occupé par les luttes sociales qu’il en négligerait les européennes. Le NPA rejette la séparation artificielle qui voudrait que le social se résume à la rue, et la politique aux institutions. La campagne des européennes se situe dans le prolongement du combat que ses militants mènent au quotidien. Son programme montre comment faire payer la crise au capitalistes, en organisant par exemple l’interdiction des licenciements ou la hausse des salaires, des pensions de retraite, des minima sociaux à l’échelle de toute l’Europe. Il défend une Europe qui donne l’exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique, en rompant avec le productivisme, en changeant les choix énergétiques, en réorganisant les transports.
Face à la vie chère et aux licenciements, des millions de travailleurs et de jeunes sont tentés par l’abstention. Ce n’est pas le bon choix. Pour protester utile, il faut protester fort, clair et net. Il faut voter pour les listes du NPA ! Trois mois après sa création, il faut lui donner des élus, pour marquer sa dynamique et sa progression, pour aider à la construction d’un parti anticapitaliste européen, pour être les oreilles et la voix de la population.
Le NPA va jeter tous ses forces dans cette campagne. Et cela va se voir, dans les quinze jours qui viennent, sur les murs, dans les boîtes aux lettres, sur les marchés, dans les quartiers populaires, dans les villages, aux portes des entreprises.
Lundi 25 mai 2009