Communiqué commun NPA / PG
Deux délégations du NPA et du Parti de Gauche respectivement menées par Olivier Besancenot d’une part, Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard d’autre part se sont rencontrées hier après-midi au siège du PG.
Les deux organisations ont conclu à un large accord. Il porte à la fois sur la nécessité de ne pas laisser la rue à la droite, à l’extrême-droite, aux racistes, antisémites, sexistes et homophobes de tous poils en rassemblant tous ceux qui à gauche refusent la politique du gouvernement. Car "trop c’est trop » ! Il est temps que puisse s’exprimer le ras-le-bol de gauche face à la politique pro Medef d’un gouvernement qui crée les conditions de la montée de la désorientation et de la réaction à qui il donne des gages en reculant !
Le NPA et le PG observent avec satisfaction que des préoccupations similaires surgissent de plusieurs endroits : appel d’Ensemble, l’idée de Pierre Laurent d’une initiative en avril, propositions d’action de l’ensemble du FDG. Concrètement, les deux organisations se rejoignent sur la nécessité d’une marche nationale, à Paris le même jour. Au vu du calendrier électoral et des manifestations déjà prévues dans le calendrier, dont la mobilisation syndicale du 18 mars à laquelle le NPA et le PG appellent, la date du 12 avril semble la meilleure. Les deux partis ont insisté sur le fait que cette date est juste une proposition. Le succès de toute initiative dépendra en effet d’un appel le plus large possible réunissant responsables politiques, associatifs et syndicaux, collectifs de salariés en lutte (entreprises qui licencient ou menacées de fermeture) et équipes militantes... C’est au collectif qui les réunira que reviendra donc la charge de concrétiser cette volonté commune. Les deux organisations ont convenu d’œuvrer en ce sens.
Vers une marche nationale contre la politique du gouvernement
Article de l’AFP
ARIS, 17 fév 2014 (AFP) - Jean-Luc Mélenchon, coprésident du parti de gauche et Olivier Besancenot, figure du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ont annoncé lundi vouloir organiser une « marche nationale » le week-end du 12-13 avril en réponse aux « manifestations de droite et d’extrême droite des derniers mois ».
A l’issue d’une rencontre bilatérale entre une délégation du Parti de gauche et le NPA, les deux hommes ont « proposé » le week-end du 12-13 avril pour organiser une marche destinée à « exprimer ce ras-le-bol de gauche ».
« Nous faisons une proposition en commun : qu’on se donne un moment pour exprimer ce ras-le-bol de gauche et qu’on marche. Que ce soit une manifestation nationale », a dit Jean-Luc Mélenchon, lors d’un point de presse.
« La préparation de cette marche s’appuie sur des collectifs. Nos organisations ne prétendent ni diriger, ni prendre la tête du processus », a-t-il précisé.
Clémentine Autain, autre figure du Front de gauche, avait également proposé le 7 février une « initiative de rue » contre l’austérité et les « forces réactionnaires ».
« On est sur la même longueur d’ondes pour construire avec d’autres une initiative de rue la plus importante qui soit et répondre à l’air du temps, (...) au climat nauséabond qu’on connait, de ceux qui ont pris le pavé depuis des mois et des mois, c’est-à-dire la droite et l’extrême droite et que la politique du gouvernement actuel favorise », a déclaré Olivier Besancenot.
« C’est un appel qu’on lance ensemble pour construire la mobilisation de ceux qui voudront exprimer un ras-le-bol de gauche à la politique du gouvernement », a-t-il dit.
« Il y a une situation qui va de mal en pis avec des élites dirigeantes qui ne se rendent pas compte de la violence de ce qu’ils déclenchent dans le pays », a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
« Nous sentons qu’il faut exprimer un rapport de force que la réalité n’est pas ce que donnent à voir les apparences. Les apparences c’est une très forte mobilisation de la droite et de l’extrême droite mais nous sommes là et ce n’est pas la résignation qui l’a emporté pour l’instant », a-t-il poursuivi.
« Je pense que le Front de gauche est sur la même longueur d’ondes. Il faut maintenant régler les détails : écrire le texte, passer la balle à un collectif, déterminer si la date est la bonne », a dit le coprésident du PG.
Il a qualifié de « beau et grand moment ce qui vient de se passer là ». « Ce n’est pas la division, la parcellisation qui est en train de l’emporter, a-t-il dit, mais il y a un énorme effort pour essayer de rassembler, réunir, mettre de de la dynamique et ne pas abandonner le terrain à la droite et l’extrême droite . C’est pas notre pays ça ».