De nouvelles espèces des bords des eaux, rivières, fossés et friches humides.
Parmi les libellules les mâles d’Orthétrum se caractérisent par un corps pruineux de couleur gris-bleuté. La base des ailes n’est pas colorée. Le mâle d’orthétrum brun (Orthetrum brunneum Fonscolombe) a une face, un thorax et un abdomen bleu pâle. Les flancs du thorax ne présentent pas de bandes claires. La femelle est gris-brun. C’est un habitant des petits ruisseaux et des fossés humides. Il se pose assez souvent à terre. Il a été rarement vu aux Beaumonts.
Le cliché suivant montre un accouplement de cette espèce
Couple d’Orthétrum bun, cliché Roland Paul
Le sympétrum strié (Sympetrum striolatum Charpentier) est une des libellules les plus communes. Le mâle et la femelle possèdent des pattes noires rayées de jaune sur les tibias et les fémurs. Les côtés du thorax ne sont pas unis mais présentent des bandes plus claires. Cette espèce vole encore en automne par les belles journées ensoleillées alors que les autres libellules disparaissent.
Sympétrum strié, 2 octobre 2012, cliché André Lantz
Les larves de libellules comme celles des autres insectes subissent plusieurs mues durant leur croissance. La dernière mue qui s’effectue en dehors de l’eau va donner naissance à l’insecte ailé désigné par imago. La dépouille larvaire porte le nom d’exuvie. Cette exuvie est sans doute celle de l’aeschne mixte (Aeshna mixta Latreille) dont l’imago a été présenté dans le précédent article mis sur le site.
Exuvie d’Aeschne mixte, 3 août 2012, cliché André Lantz
Les Sciomyzidae forment une famille de diptères aux antennes allongées et tendues vers l’avant. Les larves terrestres ou aquatiques sont prédatrices de mollusques.
Coremacera marginata (Fabricius) est une jolie mouche dont les ailes sont dites en treillis car possédant de nombreuses petites taches blanches contrastant sur un fond noir. Les larves se nourrissent de mollusques terrestres (escargots ou limaces). C’est un auxiliaire efficace pour limiter les populations de mollusques. Ce diptère affectionne souvent les biotopes humides.
Coremacera marginata, 7 septembre 2012, cliché André Lantz
Le conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula, Scopoli) avait déjà été observé fin août 2010 et illustré sur le site dans un article en septembre 2010. Il a été revu à la fin de cet été. D’après Gérard Luquet qui a rédigé avec Heiko Bellmann « le guide des sauterelles, grillons et criquets », le Conocéphale gracieux de la famille des Tettigoniidae (Sauterelles) est un insecte afro-tropical comme la mante religieuse qui pénètre dans le domaine méditerranéen. Lié aux biotopes humides et chauds il peut s’accommoder occasionnellement de milieux plus secs.
Conocéphale gracieux, 6 septembre 2012, cliché André Lantz
Ordinairement vert clair uniforme, il peut aussi exister avec des colorations brunâtres ou jaune-rougeâtre. Les adultes sont visibles du mois d’août à celui d’octobre. Cette espèce, comme la mante religieuse est protégée légalement en Île de France. (Arrêté du 22 juillet 1993). La vue ventrale permet d’observer les pièces buccales colorées de la tête qui contrastent avec la couleur verte de l’ensemble.
Vue ventrale du conocéphale gracieux, 6 septembre 2012, cliché André Lantz
André Lantz le 4 octobre 2012.