Banalité du crime...
UN JEUNE YÉMÉNITE ACCUSÉ D’ATHÉISME ASSASSINÉ
Renoncer à la foi musulmane est un crime puni de mort au Qatar, en Arabie Saoudite, au Soudan, aux Emirats Arabes Unis et au Yemen. En pratique pourtant, la loi n’est pas réellement appliquée de nos jours. Dans les rares occasions où un cas d’apostasie se présente devant un tribunal, la personne accusée est en général autorisée à fuir le pays ou est condamnée pour un autre délit - cela en vue d’éviter des protestations internationales.
Mais, comme pour les militants islamistes ces gouvernements négligent leurs obligations religieuses, il en résulte des crimes par des « groupes d’auto-défenses » (« vigilente killings »).
Ces assassinats peuvent être inspirés par les actions d’un groupe comme l’EI mais ils sont aussi légitimés par les lois nationales contre l’apostasie et par des gouvernements qui rejette la liberté de conscience.
Aux alentours de 10h dimanche dernier ( le 24/04), un jeune yéménite du nom de Omar Mohammed Batawil a été enlevé devant sa maison dans le quartier du cratère à Aden. Le lundi matin, des résidents du quartier Cheikh Osman on découvert son corps. Il a été tué par balles.
Des sources citées par le site web Almawqea indiquent qu’il avait reçu menaces de mort et été accusé d’athéisme à cause de commentaires « critiquant la religion » postés sur Facebook.
Les menaces et attaques qui visent les individus dissidents semblent être un phénomène de plus en plus important dans les pays ou les autorités refusent ou sont incapables d’apporter une protection ( il y a eu de nombreux exemples récents au Bangladesh).
La citation qui suit, tirée d’un tract intitulé « Avis aux athées », est un exemple du harcèlement que les non-croyants subissent de la part des militants islamistes :
« A tous les athées qui injure l’islam et incite à sa critique sur les réseaux sociaux : Votre destin est d’être étranglé, de mourir comme meurt un animal, d’être jeté dans la boue et les ordures que les vers dévorent votre corps pourri. Personne ne se souviendra de vous, comme si vous n’aviez jamais existé… »