A Bonn, en Allemagne, début juin, les représentants de 183 pays ont poursuivi les négociations pour aboutir à un accord lors de la réunion de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques prévue en décembre, à Copenhague. Mais un accord international ne sera qu’une solution cosmétique s’il ne prend pas en compte la sauvegarde de l’Arctique. En effet, les glaciers et la toundra de cette zone du globe agissent comme un système vital de refroidissement. Sans les glaciers blancs qui réfléchissent la chaleur et la lumière, la planète va absorber plus de chaleur, ce qui va aggraver le réchauffement de la Terre.
La population de la planète entière dépend de la température de l’Arctique. En même temps, il ne faut pas oublier que cette région est peuplée de quatre millions d’individus représentant trente populations autochtones, dont la culture est intimement liée à un climat très froid. Or, au rythme actuel du réchauffement planétaire, les glaciers de l’Arctique, ainsi que les espèces qui habitent sur et sous la glace, sont exposés à un grand risque qui, à son tour, met en danger les conditions de vie et les cultures des hommes et des femmes qui ont fait du Grand Nord leur environnement pendant des milliers d’années.
Malgré la politique louable que l’administration Obama a menée dans le domaine du réchauffement climatique, les objectifs adoptés récemment pour parvenir à un accord international sont insuffisants à la sauvegarde de cette région.
Sur la base de ce constat et avec pour objectif de protéger cette région en péril dans sa totalité, nous avons rejoint la Commission du changement climatique de l’Institut Aspen (une commission indépendante). Ensemble, nous travaillons pour attirer l’attention sur l’importance de l’Arctique en tant que ressource mondiale. Nous espérons que les Etats-Unis, les sept nations de l’Arctique et les dirigeants du monde finiront enfin par prendre la responsabilité de sauver cette région lors de la réunion de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Nous ne pouvons que souhaiter ardemment que les dirigeants du monde entier partagent ce sentiment d’urgence.