Plus d’un million et demi de manifestants le 18 mars dans toutes les villes de France, le mouvement contre le CPE se développe et s’enracine. Après le 16 mars qui avait vu d’impressionnantes manifestations de la jeunesse, ce sont les salariés et les jeunes qui se sont retrouvés ensemble dans la rue ce samedi. Ils ont exprimé leur refus de l’institutionnalisation de la précarité et leur espoir en un avenir qui ne soit pas réduit à n’être que de la main d’œuvre corvéable à merci et jetable à tout instant.
Désavoué par la rue, désavoué dans l’opinion publique qui rejette massivement le CPE, le gouvernement refuse pour le moment de céder et s’enferme dans ces certitudes. On entend ainsi de nouveau les vielles rengaines néolibérales selon lesquelles augmenter la précarité permettrait de réduire le chômage alors qu’un quart de siècle de politiques néolibérales ont abouti au développement de la précarité et du chômage. Au-delà même du CPE, c’est avec ces orientations qu’il faut rompre.
Ce qui fait la force de ce mouvement c’est son unité et sa détermination. Toutes les organisations syndicales de salariés et de jeunes sont rassemblées sur une même exigence, le retrait du CPE. Pour l’obtenir, alors que le gouvernement s’enfonce dans l’autisme, il faut amplifier encore la mobilisation. C’est pourquoi l’Union syndicale Solidaires est favorable à ce qu’une journée de grève générale interprofessionnelle soit organisée le plus rapidement possible.
Contre le CPE, nous allons gagner !
Le 19 mars 2006