Militant du mouvement de masse, Mohamed était fortement impliqué dans la coordination contre la vie chère, l’association marocaine des droits humains, les associations de chômeurs et le mouvement du 20 février pour le changement. Il a été l’un des premiers initiateurs de la solidarité avec la révolution tunisienne dans sa ville. Ces derniers mois son engagement en faveur du droit à l’emploi l’a amené avec ses camarades à initier le mouvement d’occupation et de blocage des centres phosphatiers, avant que s’abatte une lourde répression et la militarisation de la région entière…
Pour Mohamed et ses camarades, la contestation démocratique ne pouvait se séparer de la lutte pour une autre répartition des richesses, et devait aller plus loin que des manifestations hebdomadaires. Lundi 13 octobre, il avait décidé avec ses camarades d’occuper le toit du bâtiment de l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), dans le cadre d’un sit-in pour réclamer plus de droits et la libération des manifestants emprisonnés. La réponse fut une intervention brutale des forces de l’ordre causant sa chute mortelle et son décès lors de son transfert à l’hôpital.
Le courant marxiste révolutionnaire perd un de ses militants les plus déterminés. Le NPA s’associe au deuil de sa famille et proches et apporte sa solidarité à ses camarades d’Alternative socialiste. Il condamne la dictature qui n’hésite pas à tuer ceux et celles qui manifestent pour la liberté et la justice sociale et affirme son engagement auprès de tous ceux qui luttent pour mettre fin au despotisme et à l’exploitation. Il travaillera sans relâche à dévoiler les complicités actives de l’impérialisme français avec Mohamed 6 et développer la solidarité militante avec les forces radicales et révolutionnaires marocaines.
NPA
Le 26 octobre 2011.