Environ 200 personnes des collectifs locaux et du collectif national ont assisté à la réunion du 1er juillet, place du Colonel-Fabien, au siège du PCF à Paris. Le tour des collectifs a été introduit par Claude Debons, qui a insisté sur les succès des meetings de Marseille - un millier de participants, lire ci-dessus - et de Bordeaux - 400 participants -, sans noter les différences de périmètre unitaire entre ces deux initiatives. Alors qu’à Marseille, le collectif départemental a opté pour un meeting unitaire regroupant toutes les forces antilibérales, celui de Bordeaux a explicitement exclu la LCR de la tribune.
Ce 1er juillet, le tour « de table » donnait, par ailleurs, une photographie contrastée. Quelques gros comités hérités du 29 Mai (Paris 18e) se mettent en place, d’autres sont plus restreints (Calvados). Il a été noté, dans certains départements, de gros problèmes avec le PCF et une concurrence entre les comités unitaires (l’appel) et les comités d’union populaire (lancé par le PCF). Situation rencontrée à plusieurs reprises, en particulier dans le Finistère. Le rapporteur a proposé de baptiser les collectifs « unitaires et populaires ». Pas sûr que cela règle tous les problèmes ! Car il semble bien que, non seulement les pratiques du PCF sont extrêmement éclatées mais qu’également, cela corresponde à des problèmes d’orientation. Autre sujet : beaucoup de collectifs locaux demandent à être plus associés dans la campagne.
Il y aurait entre 250 et 300 collectifs. Il a été proposé une échéance nationale de réunion des comités le 10 septembre. Certains collectifs (ou individus) souhaitent qu’à cette date les problèmes de candidatures et d’options stratégiques soient tranchés. Ce qui n’a pas été retenu... Les échéances étant repoussées en octobre ou novembre...
Il est également à noter que la LCR a été présente à cette réunion, comme aux collectifs nationaux. Non signataire de l’appel, observatrice jusqu’alors, elle a demandé à être désormais membre de ce collectif. Présentée de la salle comme une décision de la conférence nationale, cette demande d’évolution du statut de la LCR n’a pas été satisfaite, par absence de consensus et, en particulier, par le refus du PCF. Pour les dirigeants de ce parti, l’appel est la base du regroupement, donc la LCR ne peut pas être membre à part entière de ce collectif, dont l’objectif est d’œuvrer au rassemblement ! Il a été acté que la LCR continue à participer dans une situation de « vide juridique » ni observatrice, ni membre...
Le deuxième point, introduit par Clémentine Autain, a porté sur les questions dites stratégiques : relation au PS, alliance parlementaire et gouvernementale. Une lecture « très à gauche » de l’appel, mais faisant l’impasse sur les différentes approches existantes qui se sont exprimées ensuite dans la salle. Le débat - de plus d’une heure et demi -, avec des interventions courtes mais riches, montre une grande diversité. D’un côté, le PCF, PRS et Mars laissent ouvertes les perspectives d’alliance, car le « PS est traversé par le clivage libéral », plusieurs scénarios étant possibles à leurs yeux, donc les portes ne doivent pas être fermées. De l’autre, des interventions assez proches de ce que nous défendons : l’impossibilité actuelle d’alliance politique avec la direction du PS. Ce qui a été réaffirmé par la LCR.
En ce qui concerne la candidature à l’élection présidentielle, la discussion ne montre aucune réelle avancée, tant dans le choix du candidat que dans le mode de désignation. Des interventions ont, en particulier, dénoncé les appels provenant du milieu culturel ou syndical appuyant la candidature de Marie-George Buffet... La LCR, quant à elle, continuera, sans faire de préalable sur la question des candidatures, à travailler dans toutes les structures unitaires afin de vérifier la possibilité d’un accord sur le fond.