Les collectifs pour des candidatures unitaires se réunissent dimanche 10 septembre. Une réunion importante puisqu’à son ordre du jour figurent les questions clés en débat.Une première interrogation concerne les collectifs : leurnombre - plus de 400 seraient enregistrés -, leur surface, leur caractère réellement unitaire. S’ils ne peuvent être comparés aux collectifs du 29 Mai, tant les deux campagnes diffèrent sur leurs objectifs comme dans leur contexte, l’ampleur de la dynamique réelle est évidemment un test pour tous. Un point qui a été introduit lors d’un dernier collectif national par Michel Laurent, responsable du PCF aux fédérations. Mais l’essentiel va porter sur les questions politiques non réglées à ce jour : stratégie, programme et choix du candidat. Sur ce dernier point, c’est plus sur les méthodes et le moment de désignation du candidat que porteront les débats, bien que beaucoup de comités locaux souhaitent aller plus vite, ou veulent trancher au moins sur une question : l’impossibilité pour un porte-parole de parti d’être le candidat unitaire, ce qui exclut Marie-George Buffet et Olivier Besancenot. Rappelons que, contrairement à la direction du PCF, la LCR n’a jamais prétendu transformer son porte-parole candidat en candidat de rassemblement car, pour nous, l’essentiel réside dans la possibilité ou non, de parvenir à un accord politique. Et c’est bien là que le bât blesse !
Deux textes ont été préparés par le collectif national, l’un sur la stratégie, l’autre sur le programme. Pour ces deux documents, la LCR a formulé des amendements. Si certaines inflexions ont été intégrées, le cœur du problème reste le même : une vision différente des relations au social-libéralisme, qui empêchent d’adopter un profil clair sur l’alternative à construire. Ces divergences dépassent la simple tête entre la LCR et le PCF. Mais le profil politique défendu par la direction du PCF représente l’obstacle majeur à la réalisation de l’unité. En effet, celle-ci cultive un double jeu systématique : des formules radicales (mais souvent ambiguës) dans le collectif national, et une défense publique systématique dans l’Huma, les meetings, les interventions de Marie-George Buffet, d’une orientation de rassemblement de toute la gauche... sur des bases antilibérales !
Ainsi, le PCF participe avec le PS à une réunion de préparation de l’alternance pour 2007, ainsi refuse-t-il notre proposition d’une liste de la gauche du « non » pour les municipales de Bordeaux (lire ci-dessous). Au nom de l’unité de toute la gauche et en renvoyant PS et LCR dos à dos ! La LCR est accusé dans l’Huma hebdo de faire le jeu de la division, relayant ainsi, à sa manière, ce que rabâche le PS sur la question. Des nouvelles de mauvais augure pour tous celles et ceux qui sont attachés à un rassemblement clair et durable des forces antilibérales et anticapitalistes.