Le magnat des médias hongkongais était détenu, depuis le début du mois de décembre, pour avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin.
Nouveau rebondissement dans l’histoire qui lie Jimmy Lai, magnat des médias hongkongais et figure du camp prodémocratie, et les forces de l’ordre à Hongkong.
Détenu depuis le 12 décembre dernier pour avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale, le patron de presse de 72 ans a été libéré sous caution, mercredi 23 décembre. Une mesure assortie de conditions très strictes.
Assigné à résidence, il doit remettre son passeport aux autorités et n’a pas le droit de rencontrer des représentants de gouvernements ou d’institutions étrangères jugés hostiles à la Chine. M. Lai s’est également vu interdire toute publication sur les réseaux sociaux ainsi que toute déclaration auprès des médias.
« Collusion avec des puissances étrangères »
Très critique à l’encontre de Pékin, Jimmy Lai est accusé de « collusion avec des puissances étrangères » pour avoir appelé des gouvernements étrangers à sanctionner Hongkong et la Chine. Un comportement qui relevait alors de la nouvelle législation, imposée par Pékin en juin dernier, pour mettre fin aux manifestations importantes qui ont secoué le territoire pendant plus de six mois l’an dernier.
Si le règlement de la cour interdit à la presse de révéler les détails des argumentaires présentés par la défense ou le parquet, l’essentiel des poursuites contre le patron de l’Apple Daily concernerait des Tweet et interviews accordés aux médias depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale.
Après le paiement de sa caution, fixée à 1 million d’euros, Jimmy Lai a pu recouvrer, en partie, sa liberté.