La candidature de José Bové à l’élection Présidentielle est l’héritage de longs combats, ceux du mouvement altermondialiste, des luttes paysannes, des résistances civiques contre les OGM. Elle s’est élargie à un projet global de transformation sociale.
Elle a aussi été portée par le refus de milliers de militant-e-s de la gauche de transformation sociale de voir leur combat confisqué par un Yalta de fait entre le PCF et la LCR.
Il faut tout faire pour que la brèche ouverte par une campagne pluraliste, populaire, unitaire, ne se referme pas après le 22 avril.
Les militant-e-s des Alternatifs et le mouvement ont apporté une contribution importante à la campagne Bové. Présent-e-s dans de nombreux meetings et, bien sût, dans la construction de la campagne sur le terrain, sans récupération ni effacement.
Dans les mois qui viennent nous serons confrontés a des enjeux complémentaires.
Parce que nous savons qu’il est nécessaire que la champ politique de la gauche de transformation sociale ne soit pas laissé aux appareils du PCF et de la LCR, conforter, amplifier l’intérêt qu’a suscité notre mouvement, et qui se traduit pas la création de fédérations nouvelles dans plusieurs départements.
Parce que nous savons aussi que l’espace de gauche alternative a construire va très au delà des Alternatifs, conforter, aider à coordonner les coopérations nées de la campagne Bové, notamment au sein des comités qui se sont développés à cette occasion. Le score du 22 avril pésera bien entendu lourd pour amplifier cette dynamique.
A l’automne, remettre sur le métier la convergence de la ganche anticapitaliste et alternative. Un cadre large est nécessaire, incluant les courants de la gauche du 29 mai, mais tout autant les collectifs nés de la campagne Bové. Cette relance indispensable ne pourra se faire à l’identique, elle devra à la fois prendre acte de l’élargissement à des thématiques et des milieux militants nouveaux, et d’une gauche écologiste et alternative plus sûre d’elle même.
A court terme nous contribuerons a la présence de cette gauche alternative rassemblée aux législatives, dans la mesure du possible en évitant les concurrences avec les candidat-e-s du PCF et de la LCR : de ce point de vue rien n’est encore gagné, car les volontés hégémonistes persistent chez nos partenaires.
La première étape est celle du 22 avril : ensemble votons Bové !
Jean-Jacques Boislaroussie