Le 28 décembre 2007
Le Labour Party Pakistan pleure la mort tragique de Benazir
C’est la démocratie qui est assassinée. Musharraf devrait démissioner
A l’origine de cette tragédie, une combinaison de dictature, fondamentalisme et impérialisme
Lahore (PR) : Le Labour Party Pakistan (LPP) condamne fermement le tragique assassinat de Benazir Bhutto, ancienne Premier Ministre et présidente du Parti du peuple du Pakistan (PPP).
Dans une déclaration commune publiée ici vendredi, Farooq Tariq, porte-parole du LPP, et Nisar Shah, son secrétaire général, ont affirmé : « Ce n’est pas seulement le meurtre d’un individu, mais aussi l’assassinat de la démocratie et de la culture politique au Pakistan ». Ils jugent que le régime avait pour devoir d’assurer à Benazir Bhutto une sécurité à toute épreuve.
« C’est une défaillance du régime qui expose le pays au chaos et à des dangers sans précédents. Nous demandons donc la démission immédiate [du président] Pervez Musharraf et de son gouvernement », ont-ils ajouté.
Ils ont déclaré que la tragédie qui a frappé hier le Pakistan est une nouvelle expression de l’instabilité créée dans la région par la présence des Etats-Unis dans cette partie du monde : « Le meurtre brutal [de Benazir] est l’aboutissement de l’œuvre conjointe des religieux, des fondamentalistes, de la dictature au Pakistan et des USA ».
Ils ont relevé que selon des informations publiées dans les médias, l’organisation Al-Qaida aurait pris sur elle la responsabilité de cet horrible crime. « Mais le Frankenstein d’Al-Qaida n’aurait pas aujourd’hui la haute main sur le pays s’il n’avait pas été créé par les Etats-Unis et choyé par la dictature militaire au Pakistan ».
En appelant aux travailleurs du PPP en deuil, ils ont assuré que les travailleurs du LPP étaient à leur côté dans l’épreuve : « Nous devons tourner notre colère contre les coupables qui ont panifié ce meurtre infâme ». Ils ont salué la décision de la Ligue musulmane du Pakistan (N) de boycotter les élections prévues pour le 8 janvier 2008 et celle de l’APDM [1] de suspendre la campagne récemment engagée pour le boycott des élections.