La coordination jeunes pour le nouveau parti anticapitaliste (NPA) avait été discutée lors de la réunion nationale jeunes des 5 et 6 avril derniers. Celle-ci avait rassemblé 250 personnes, venues de 35 villes. En cette fin mai, se sont retrouvés des représentants des comités de Toulouse, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Rennes, Le Mans, Nancy, Grenoble, Lille et de plusieurs comités de la région parisienne (Censier, Nanterre, Saint-Denis, Tolbiac, Paris 7, Argenteuil, Montreuil, lycée Rodin et lycée Monet).
Il existe actuellement une quarantaine de comités jeunes, dont une dizaine de comités lycéens. Avec le dernier mouvement, il apparaît un potentiel important dans ce milieu. Plusieurs comités lycéens sont actuellement en construction. Le processus s’étend, même si certains comités lancés depuis plusieurs mois ont constaté un recul du nombre de participants, une difficulté à impliquer réellement celles et ceux qui assistent aux réunions.
Les comités qui fonctionnent le mieux sont ceux qui commencent à jouer un rôle dans les luttes en tant que comités et là où il y a un début de structuration, ce qui permet de donner un début de réalité au nouveau parti. À Bordeaux, par exemple, les comités jeunes ont participé activement au mouvement lycéen en distribuant des tracts, en allant faire débrayer des lycées… Les comités jeunes du 13e arrondissement de Paris interviennent régulièrement pour soutenir les travailleurs sans papiers en grève. À Nanterre, une campagne contre l’installation du FN est menée. Les comités jeunes de la région parisienne prévoient de se mobiliser contre la venue de Bush à Paris [1].
Les comités commencent à sortir du matériel : tracts, bulletins, affiches… Le besoin se fait maintenant sentir d’homogénéiser ces différents matériels pour avoir une intervention commune des comités dans certaines luttes. À Toulouse et à Bordeaux, des assemblées générales mensuelles de l’ensemble des comités jeunes de la ville se sont mises en place. Elles se couplent avec des réunions de l’ensemble des comités de la ville. Tout le monde a constaté la nécessité de gagner de nouvelles personnes à l’idée du nouveau parti, et donc d’organiser plus de réunions publiques ou des meetings, de chercher à construire des comités dans de nouveaux endroits.
Nous avons discuté des perspectives pour la réunion des 28 et 29 juin prochains, afin de préparer ce qui pourrait en ressortir concrètement pour les jeunes. Nous avons pris acte du besoin d’une centralisation accrue de nos expériences et de nos matériels pour pouvoir s’inspirer du meilleur.
Nous avons discuté de proposer une campagne commune pour tous les jeunes des comités. L’idée est de faire des comités NPA un outil efficace afin de préparer la grève à la rentrée, notamment sur les facs et les lycées. Un débat a eu lieu autour de l’idée d’un programme d’urgence pour la jeunesse. Nous avons réaffirmé la nécessité d’une conférence nationale jeunes à la rentrée prochaine, comme nous en avions discuté les 5 et 6 avril derniers. Une équipe de travail plus restreinte s’est mise en place pour préparer le rendez-vous de juin. Elle est chargée d’élaborer un bulletin de liaison national des jeunes pour le nouveau parti, de préparer une synthèse de l’avancement du processus dans la jeunesse afin de pouvoir faire une intervention lors de la réunion et d’introduire la commission jeunes qui se tiendra et d’organiser la mobilisation des jeunes pour cette échéance.