Belém,
Les innombrables séminaires, plenières ou ateliers que se sont déroulés pendant le FSM ont renforcé l’importance de l’approche écosocialiste pour les luttes du XXIe siècle.
Dans ce cadre, il vient de se conclure l’Assemblée de constitution de la Coordination autour du II Manifeste International de la déclaration de Belém [1], l’un des outils de travail pour les initiatives et mobilisations anticapitalistes de la nouvelle période.
Environ une centaine de personnes venues d’une quinzaine de pays latino-américains, européens, africains et autres, représentant une cinquantaine d’entités ou organisations écologiques ou politiques ont discuté l’importance de l’écosocialisme dans le processus de transformation sociale ainsi que les modalités de travail de la coordination.
Pour la première fois, des représentants des peuples indigènes du Pérou ont participé aux débats, en revelant ainsi l’impact politique des travaux du FSM sur les initiatives anticapitalistes. Le Manifeste lance un appel à l’action et propose le remplacement des carburants fossiles et les biocarburants par des sources d’énergie pure sous contrôle social : éolienne, géothermique, maritme et surtout solaire avec l’élimination de l’énergie nucléaire et du budget militaire ; un changement radical du système de transport avec la réduction des voitures particulières et des camions par des transport publics et gratuits ; le recyclage systématique des produits ; la production et distribution des denrés en detriment du agro-busines.
L’assemblée a discuté de la participation des organisations de chaque pays aux rendez-vous des mouvements sociaux du forum contenus dans la déclaration « Nous n’allons pas payer pour la crise, que les riches le paye » [2], les dates des mobilisations proposées par les différentes plenières de clôture du FSM et surtout la manifestation de protestation sur l’accord de Kyoto en décembre 2009 au Danemark. Une coordination composée de différentes sensibilités s’est constituée et les tâches immédiates ont été définies : un tract sur le réchauffement global destiné à la manifestation de décembre, un autre manifeste plus synthétique et une brochure d’information plus détaillée sur l’écosocialisme.
Pour l’instant, l’assemblée se définit comme un réseau destiné à contribuer à lutter pour la création d’un système alternatif avec les forces d’opposition au capitalisme au niveau local, régional et international.