Philippe Poutou : « un score honorable nous aiderait pour la suite »
AFP. Le candidat du NPA à la présidentielle Philippe Poutou a terminé sa campagne par une réunion publique jeudi à Rouen au cours de laquelle il a dit espérer « un score honorable » qui mettrait son organisation « en position plus facile pour la suite ».
« Si je fais 1%, cela ne nous démobilisera pas mais un score honorable nous mettrait dans une position plus facile pour la suite », a-t-il déclaré au côté d’Olivier Besancenot qui a porté les couleurs de la LCR, l’ancêtre du NPA, lors des campagnes de 2002 et 2007.
Devant près de 400 personnes, Philippe Poutou a estimé que la fin de campagne était « plus facile » pour lui et le NPA que ses débuts. « Nous avions des difficultés à nous faire entendre, il a fallu que je m’habitue à ce rôle de porte parole et qu’avec la campagne officielle nous bénéficions de l’égalité du temps de parole », a-t-il expliqué.
Le candidat qui est ouvrier dans une usine automobile de la région de Bordeaux a assuré que le NPA répondra présent après l’élection pour « rassembler à la gauche de la gauche » et construire « un outil politique indépendant du PS, qui imposerait l’arrêt de la politique libérale et des mesures d’urgence ».
Philippe Poutou a affirmé que le NPA qui se veut « l’un des acteurs de la riposte » avait « énormément » de points communs avec Lutte ouvrière et le Front de Gauche mais qu’il subsistait avec ce dernier « un désaccord politique à propos des liens avec le PS ».
En revanche, le candidat qui a dit espérer que « Sarkozy se fasse dégager » a vivement critiqué le PS dont il a qualifié le programme de « libéral ». "Hollande ne va pas mener une politique de gauche mais une politique d’austérité, a-t-il souligné.
Au cours de cette réunion, des syndicalistes de la région de Rouen ont pris la parole notamment Yvon Scornet, le porte parole de l’Intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. « Notre lutte n’est pas plus remarquable que d’autres mais on a fait en sorte qu’elle soit très remarquée, car tant qu’on sera dans la lumière, on ne pourra pas nous assassiner », a-t-il affirmé.
Besancenot (NPA) : Hollande battra peut-être Sarkozy, mais pas la finance
PARIS, 19 avr 2012 (AFP) - Olivier Besancenot, soutien du candidat NPA Philippe Poutou, a jugé jeudi sur Canal +, que le socialiste François Hollande battrait peut-être Nicolas Sarkozy mais « pas la finance ».
Celui qui fut le candidat de la formation trotskiste (ex-LCR) en 2002 et 2007, a évoqué un « grand paradoxe » au sujet du champion du PS.
« Il va peut-être battre Sarkozy, et moi ça me donnera le sourire », a-t-il dit, « le Fouquet’s aura un couvert en moins, tant mieux ».
« Maintenant », a-t-il ajouté, « son véritable adversaire, j’ai cru comprendre à son meeting de début de campagne (au Bourget le 22 janvier, ndlr) que c’était la finance », a poursuivi M. Besancenot. Mais, a-t-il ajouté, « s’il va peut-être battre Nicolas Sarkozy, le paradoxe c’est qu’il ne battra pas son véritable adversaire, parce que pour battre la finance, il faut s’en donner les moyens ».
Ce qui passe, à ses yeux, par « déposséder le capital dans un certain nombre de secteurs clefs de l’économie », l’énergie et les banques.
Interrogé sur les ralliements au candidat socialiste qui s’accélèrent en fin de campagne, il a commenté : « ça me fait marrer, super marrer. Tout ce qui affaiblit la droite, moi j’aime bien ».
Poutou (NPA) souhaite « un grand service public de l’énergie »
MARTIGUES (Bouches-du-Rhône), 18 avr 2012 (AFP) - Philippe Poutou (NPA) a apporté mercredi son soutien aux salariés du chimiste Arkéma à Martigues (Bouches-du-Rhône), dont les activités vinyliques (PVC, chlore) ont été cédées au groupe Klesch, souhaitant le retour d’un « véritable service public de l’énergie ».
Philippe Poutou, qui est ouvrier chez Ford à Blanquefort, près de Bordeaux, a plaidé pour la mise en place d’« un grand service public de l’énergie en rupture avec les logiques de rentabilité et de profit » avec une « véritable politique de l’énergie qui réponde aux besoins de la population et à la crise écologique ».
« Cela passera par l’expropriation de groupes comme Total », a-t-il dit.
Arkéma doit céder mi-2012 à Klesch, pour « zéro euro », ses activités vinyliques (PVC, soude, chlore, etc.) principalement basées en France, autour de Marseille et de Lyon, avec 1.780 salariés et 850 à l’étranger.
Une perspective qui inquiète le personnel au vu des précédents de Klesch, dont les reprises de sociétés se sont souvent soldées par des fermetures, des réductions d’effectifs ou des baisses de salaires, selon les syndicats.
« Partout on entend grosso modo le même discours, la même propagande en permanence, on essaie de nous enfermer dans des logiques économiques de fatalité (...) comme si au bout du compte il n’y avait pas d’autres solutions que ce qui se passe », a estimé le candidat anticapitaliste.
« Notre solution est vraiment politique, c’est créer du lien entre les salariés en lutte, entre les résistances ; pour créer une convergence des batailles et lutter ensemble contre le rapport de force libéral », a-t-il dit.
Philippe Poutou a participé dans l’après-midi à une table ronde avec plusieurs entreprises en difficultés dans la région marseillaise, notamment Fralib, la SNCM et Netcacao.
A Martigues, sur le site d’Arkéma, étaient également présents des représentants CGT de la raffinerie Ineos (ex-BP) de Lavera (Bouches-du-Rhône) des salariés d’Elengy, filiale pour les terminaux méthaniers de GDF Suez, actuellement en grève pour des revalorisations salariales.
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Poutou (NPA) invite LO et le Front de gauche à une « riposte unitaire » après les élections
PARIS, 17 avr 2012 (AFP) - Philippe Poutou, candidat NPA à l’Elysée, a invité Lutte ouvrière et le Front de gauche à bâtir une « riposte unitaire » au lendemain des élections, lors du seul débat télévisé d’avant premier tour sur France 2 lundi soir.
"J’en profite puisqu’il y a Nathalie Arthaud (LO) et le Front de gauche, c’est une invitation, qu’on discute dès le lendemain des élections, qu’on commence à organiser cette riposte unitaire-là, et qu’on discute d’un outil
politique indépendant du Parti socialiste parce que si on veut une politique de gauche et bien on l’imposera par nos luttes", a déclaré M. Poutou en fin d’émission.
Interrogé sur le principal message qu’il voudrait délivrer aux électeurs, M. Poutou a déclaré sans ambage : « Je souhaite que Sarkozy et toute sa bande dégagent et que ces élections puissent servir à ça et ça me fait plaisir de le dire à côté d’un des membres de cette bande-là », en référence à Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du président-candidat.