Toulouse, ville... rouge
Le mardi 17 avril à la salle Mermoz, plus de 1 100 personnes étaient présentes pour le meeting de Philippe Poutou accompagné d’Olivier Besancenot, un vrai succès. Pour préparer cette réunion, le NPA avait rarement été aussi visible à Toulouse. Une salle décorée de banderoles et drapeaux, un coin pour les associations qui voulaient avoir une table (OLF, Greenpeace, Politis, le Réseau Sortir du nucléaire...), un bar et un coin librairie... Malgré les 900 chaises, une partie de l’assistance a dû rester debout. Toutes tendances confondues, les camarades toulousains ont été très présents pour tenir les tables, assurer l’accueil, la sécurité, le service au bar et l’animation générale du meeting. À la tribune se sont succédé six interventions : les ouvriers de Freescale, Ioanna, camarade d’origine grecque sur les mouvements contre l’austérité en Grèce, Thomas du MOC qui a apporté son soutien à la campagne de Philippe au nom de son organisation et de l’antiproductivisme, Narymane pour les jeunes du NPA, Olivier et Philippe. Les interventions courtes reflétaient bien notre diversité, l’ensemble de nos préoccupations et donnaient du rythme au meeting. Le public a été attentif, enthousiaste. La mention de l’antifascisme et de la lutte contre l’homophobie dans l’intervention jeune, celle de notre engagement féministe et antinucléaire dans l’intervention de Philippe ont été très applaudies.
Un concert a clos le meeting, ce qui a permis au gens de s’attarder un peu et de discuter. 57 contacts, dont certainEs sont venuEs en réunion NPA dès les jours suivants.
Au final, un meeting à l’image d’une fin de campagne dynamique, des discussions et du bon accueil qu’on reçoit lors des collages ou des actions. Oui, il y a bien une place pour le NPA...
À Rouen, dernier meeting pour Philippe Poutou
Pour ce dernier meeting, nous avions à l’affiche non seulement Philippe Poutou mais aussi Olivier Besancenot et Christine Poupin. Avant le meeting Philippe a rencontré des représentants du DAL, de RESF, du collectif des travailleurs sociaux en lutte qui ont agi ensemble pour opérer des réquisitions de logements vides et y installer des familles avec enfants à la rue. Alors que le nombre de travailleurs sociaux diminue et qu’un centre d’urgence ferme, des familles ne sont pas logées. Ils ont expliqué comment ils se sont heurtés à l’État, à la police et aux représentants de gauche des collectivités territoriales (mairie, conseil général, Communauté Rouen Elbeuf Austreberthe à majorité PS) qui se défaussent sur l’État pour justifier de ne rien faire. Pendant ce temps des postiers en grève, rassemblés durant la journée devant la direction générale sont passés par la salle à une trentaine pour rencontrer Olivier et lui exposer leurs revendications.
Le soir, la salle était pleine à craquer, au moins 550 personnes. Le représentant syndical CGT de l’usine Legrand, accompagné d’une délégation d’ouvriers, a pris la parole au début, affirmant sur un ton combatif qu’ils étaient décidés à se battre. Ensuite un représentant CGT de l’intersyndicale de la raffinerie Pétroplus, elle aussi menacée de fermeture, est intervenu. Durant toutes les interventions, l’ambiance était chaleureuse, militante, enthousiaste. Pour finir, un rendez-vous a été donné à la manif du 1er Mai et dans les luttes à venir.
À Montpellier, en clôture, nous étions 350 !
À Montpellier, par la voix de Thomas, le porte-parole du comité de campagne Poutou 34, de Christine Poupin ou d’Olivier Besancenot, c’est bien Philippe Poutou qui exprimait le sens de sa campagne, de notre campagne. Cette subtile dialectique, bien portée par notre candidat ouvrier, qui insère les individus dans les logiques collectives est bien notre marque de fabrique au NPA : nous nous adressons aux millions de salariés et de pauvres pour leur dire que rien ne changera sans leur implication massive dans les mobilisations !
Christine Poupin a développé avec conviction le sens de notre engagement fort dans le combat écologique tandis qu’Olivier a fustigé les grandes manœuvres politiques, de droite comme de gauche. « Oui, a-t-il rappelé, pas de quartier avec la droite, il faut qu’elle dégage, c’est l’impératif premier pour commencer à débloquer le mouvement social ! » Mais il est clair que le NPA n’accordera aucun état de grâce à un probable gouvernement de gauche dont nous savons depuis les années 1980 qu’il est acquis à la préservation du capitalisme. C’est avec force applaudissements que les présents ont approuvé l’appel à retrouver sans tergiverser le chemin de la lutte intransigeante, dans l’unité sociale et politique, avec le Front de Gauche, LO, les milliers de membres des associations et de syndicalistes qui sont décidés à en découdre avec le désordre existant...
Même enthousiasme de la salle au rappel par Olivier des positions internationalistes et antiracistes du NPA dans un contexte où il est de bon ton de remballer le drapeau rouge et de faire vibrer les cordes nationalistes et protectionnistes.
Correspondant.e.s