NOTRE CAMPAGNE LÉGISLATIVES
Pour ces élections législatives, le NPA présentera près de 350 candidatEs [plus avec les candidatures unitaires] qui défendront des mesures d’urgence sociales et écologiques en totale indépendance vis-à-vis du PS.
Les élections législatives sont désormais les 3e et 4e tours de l’élection présidentielle. Mais celles de juin 2012 se dérouleront dans un contexte marqué par l’accélération de la crise à l’échelle européenne et par une double urgence, celle de la lutte contre l’austérité et celle du combat contre la montée de l’extrême droite.
Les 350 candidatEs présentéEs ou soutenuEs par le NPA défendront des mesures pour refuser l’austérité, même si elle se nomme désormais rigueur.
Les salaires, les retraites, les minima sociaux doivent être augmentés immédiatement de 300 euros et ne pas être inférieurs à 1 700 euros. Pour lutter contre le chômage il faut bien sûr interdire les licenciements mais aussi réduire le temps de travail à 32 heures et embaucher massivement dans les services publics de la santé, l’éducation, le logement, les transports... Débarrassés de Sarkozy, il nous reste maintenant à nous débarrasser de toutes ses contre-réformes et à imposer par exemple la retraite pleine et entière à 60 ans, avec 37, 5 annuités.
Ces réponses à l’urgence sociale sont incompatibles avec le pacte budgétaire européen comme avec le remboursement de la dette publique. Pour empêcher le système financier de continuer de nuire, il n’y a pas d’autre solution que de réquisitionner les banques, de les unifier dans un service public bancaire unique sous le contrôle de leurs salariéEs et de la population. L’urgence sociale n’annule pas, bien au contraire l’urgence écologique, l’urgence de sortir du nucléaire et de lutter contre le réchauffement climatique, l’urgence d’exproprier les grands groupes de l’énergie pour constituer un service public sous contrôle public et social afin de préserver et développer l’emploi, gérer l’énergie comme un bien public accessible à toutes et tous.
Ici comme dans toute l’Europe et singulièrement en Grèce, le rejet des partis qui ont mis en œuvre les politiques d’austérité fait le lit de l’extrême droite. Pour lutter contre la montée du Front national, il faut bien évidemment lutter sans concession contre l’austérité, c’est le sens du bouclier social que nous défendons, il faut aussi ne rien lâcher contre le nationalisme, le racisme et la xénophobie, contre les politiques sécuritaires et liberticides, pour la solidarité internationale et les droits des peuples, contre le sexisme et l’homophobie, pour l’égalité des droits. Nous mettons en avant l’exigence de la régularisation de tous les sans-papiers, du droit de vote pour tous les résidentEs à toutes les élections.
Hollande a été élu président grâce à la puissance du rejet de Sarkozy. Mais ni son discours, ni le programme des candidatEs députéEs socialistes, ni l’exemple des gouvernements socialistes de Grèce ou d’Espagne ne peuvent laisser espérer autre chose qu’une austérité de gauche. Si nous laissons faire, nous savons que cette politique laissera le champ libre à l’extrême droite et à la droite. Marine Le Pen se présente d’ores et déjà comme l’opposition et le recours à droite. La course de vitesse est engagée. Il est indispensable que se construise une opposition de gauche à Hollande, à sa politique, à ceux qui gouverneront avec lui. La campagne pour les législatives est aussi l’occasion de débattre des suites. Les candidatEs présentés ou soutenuEs par le NPA veulent porter à la fois la nécessité de la plus totale indépendance vis-à-vis du gouvernement Hollande parce qu’il est impossible d’allier la défense de mesures d’urgence avec un quelconque soutien à un tel gouvernement ou une telle majorité et la volonté de construire cette opposition de gauche unitaire.
Christine Poupin
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 149 (17/05/12).
ET MAINTENANT LES LÉGISLATIVES !
Les 10 et 17 juin auront lieu les élections législatives. Dans la suite de l’élection présidentielle, au PS on veut confirmer ; à droite on veut limiter la casse.
Après la défaite de Sarkozy, les élections législatives revêtent un enjeu particulier pour la majorité sortante : sauver un maximum de sièges sur les 305 actuels. Pour réussir, les ténors de l’UMP ont décidé de mettre en stand-by leurs désaccords, critiques et querelles personnelles. L’ordre du jour est officiellement à l’unité.Avant même que le programme soit bouclé, l’UMP n’a qu’un mot d’ordre pour mobiliser ses électeurs : « l’équilibre des pouvoirs ». Cinq raisons sont données en boucle pour voter contre la gauche : « le renoncement à la règle d’or » budgétaire, le droit de vote aux immigrés aux élections locales, « la menace qui pèse sur la filière nucléaire », le « matraquage fiscal des classes moyennes » et le retour de la retraite à 60 ans (pour les carrières longues). Les sièges des députés UMP sont d’autant plus menacés que le FN compte jouer les trouble-fête. Il aborde les élections législatives avec confiance car le résultat obtenu par Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle lui permet d’espérer être présent dans plus de 350 circonscriptions au second tour des législatives. De nombreuses triangulaires sont possibles et pourraient être fatales à l’UMP et permettre ainsi au FN, de faire leur grand retour à l’Assemblée nationale après plus de quatorze ans d’absence.
Les socialistes, quant à eux, n’ont qu’un seul mot d’ordre depuis la victoire de leur candidat : « donner une majorité au président de la République » afin qu’il puisse « gouverner ». Il ne faut pas que les législatives soient des élections de « blocage », répètent-ils en boucle depuis le 6 mai dernier. La question pour le PS est donc de confirmer la victoire présidentielle.
Forts de leur accord scellé à l’automne avec le PS, mais handicapés par le faible score d’Eva Joly, Europe Écologie-Les Verts compte obtenir entre 18 et 24 députés, contre 4 sortants, de quoi former un groupe parlementaire.
Le Front de Gauche, avec les 11, 10 % de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, veut aussi jouer sa carte et espère un groupe renforcé jusqu’à une trentaine de députés (19 sortants dont 16 PCF et apparentés). Il va discuter avec le PS là où le FN pourrait empêcher la gauche d’être présente au second tour, proposant « un bouclier antidroites ».
Pour notre part, les législatives seront la conclusion logique de notre campagne présidentielle, son prolongement indispensable. Elle se construira autour du refus de toute austérité de droite comme de gauche, le refus de payer la dette, l’exigence de son annulation et l’expropriation des banques pour créer un service bancaire unique. Elle se développera dans la perspective de la construction d’une force d’opposition de gauche, pour battre la droite et le FN. C’est pour défendre cela que le NPA sera présent dans 350 à 400 circonscriptions.
Sandra Demarcq
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 148 (10/05/12).
400 candidatures anticapitalistes
Employée, infirmière, enseignant, agent EDF, secrétaire, bûcheron, cheminot, ouvrier… Les candidatEs du NPA sont à l’image de la société : des travailleurEs qui n’ont que leur force de travail à vendre. La moyenne d’âge des candidatEs est légèrement supérieure à 40 ans, ce qui révèle que notre organisation reste l’une des meilleures représentantes de la jeunesse.
Le NPA sera sans doute la seule organisation à devoir payer l’amende sur la parité hommes-femmes pour avoir présenté… plus de femmes que d’hommes. Un déséquilibre dont nous sommes fiers, à l’heure où les autres partis présentent seulement 40 % de femmes, dont une bonne partie sur des circonscriptions où ils sont certains qu’elles ne seront pas élues. Nous avons enfin essayé de mettre en avant des militantEs animant des luttes ces dernières années.
Obtenir une telle composition sociologique n’est pas une tâche facile : il faut en effet convaincre de présenter des salariéEs, des jeunes, des femmes, et de ne pas tomber dans la facilité en proposant des hommes qui se sont déjà présentés trois ou quatre fois. Ce n’est pas évident car, dans cette société, tout nous pousse à considérer que nous ne sommes pas légitimes à nous exprimer, que les élites, les experts sont mieux placés que nous. Sans oublier que de nombreux camarades n’ont pas pu se présenter parce qu’ils travaillent dans le privé ou parce qu’ils cherchent un emploi. Pour ces camarades, se présenter, être connu comme militant politique, équivaudrait à un licenciement à moyenne échéance ou à ne pas trouver de travail.
Présenter des candidats à l’image du monde du travail est un vrai effort militant pour les membres du NPA et les sympathisantEs qui ont accepté de se présenter.
Des candidatures anticapitalistes ouvertes
Sur le plan politique, le NPA présente 340 candidatures, dont 40 se réclamant de son courant public « Gauche anticapitaliste » et soutient 30 candidatures d’autres organisations. Dans la plupart des cas, ces dernières sont mises en place dans le cadre d’accords unitaires départementaux. La majorité de ces accords sont noués avec les Alternatifs et le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC), qui n’ont pas souhaité dans certains départements se présenter avec le Front de Gauche et ont voulu au contraire maintenir une indépendance politique anticapitaliste vis-à-vis de ce courant. Dans cette situation, le NPA a souhaité œuvrer à un rassemblement des courants anticapitalistes. C’est le cas en particulier avec les candidatures NPA-Alternatifs-MOC en Drôme, en Ardèche et en Isère.
Parfois, des candidatures unitaires ont été nouées avec des organisations du Front de Gauche, lorsque les sections locales ont assumé une certaine forme de rupture programmatique avec leurs directions nationales, comme par exemple l’indépendance complète vis-à-vis du PS et la sortie du nucléaire. D’autres candidatures unitaires sont issues des droits de la Gauche anticapitaliste, en tant que courant public du NPA, à défendre son orientation dans plusieurs circonscriptions même si cela ne rencontrait pas l’assentiment de la majorité du NPA.
Et maintenant, la campagne !
Malgré les difficultés actuelles des anticapitalistes et des révolutionnaires, nous avons fait le choix de nous présenter partout où c’était possible, partout où nous estimions pouvoir organiser une campagne militante.
Et c’est l’étape suivante : il nous reste deux semaines et demie pour réaliser une campagne de masse : aller à la rencontre des salariés, faire connaître nos idées, proposer à tous ceux qui ont été intéressés par la campagne de Philippe Poutou de militer avec nous. Deux semaines et demie, c’est le temps qu’il a fallu à ce dernier pour gagner en notoriété et doubler son score dans les sondages. Alors pourquoi pas, cette fois, pour les législatives ?
L’enjeu n’est rien moins que de renforcer le courant à gauche le plus indépendant du PS. À l’heure où celui-ci, après quelques mesurettes choisies pour faire plaisir à gauche, va se glisser petit à petit dans le sillage de ses camarades sociaux-libéraux d’Espagne et de Grèce, il est nécessaire de renforcer le courant qui se bat à la fois pour une rupture anticapitaliste face à la crise et pour un front unitaire de lutte contre l’austérité de gauche.
Chaque voix qui se portera sur les candidats du NPA sera un encouragement à lutter pour une autre société !
Antoine Larrache
La liste de la totalité des candidatEs se trouve sur www.npa-legislatives.org
ADIL : UN DÉPUTÉ POUR NOS QUARTIERS !
Dans la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, la candidature d’Adil Fajry, agent territorial, et de Géraldine Grimaud, demandeuse d’emploi, a démarré à Istres, en plein cœur du quartier populaire « le Prépaou ». Banderoles en bas des blocs, grillades, sono et prise de parole d’Olivier Besancenot pour donner le ton de la campagne : « Justice sociale dans nos quartiers populaires ». La semaine dernière, les militants ont inauguré une murette du quartier qu’ils ont baptisée : local de campagne. Adil et Géraldine ont fait un meeting « live » au pied des HLM en présence du groupe ZEP. Prochaines étapes : le 30 mai avec une intervention de Saïd Bouamama sur les luttes de l’immigration/luttes ouvrières, et le 4 juin à Martigues pour une réunion sur l’islamophobie animée par Abdelaziz Chaambi. La campagne se clôturera comme elle a commencé, par une fête au cœur du quartier. Au-delà du score que nous espérons être le plus élevé possible, nous voulons au travers de cette candidature participer à notre échelle à la politisation des quartiers populaires. Vous pouvez suivre cette campagne sur le net : ww.adil2012.fr ou sur la page « Adil Fajry » sur Facebook.
DANS LE LOT
Le NPA sera présent dans les deux circonscriptions du Lot.
Dans la 1re (Cahors et le sud du département), c’est Patrick Bellois, directeur de MJC, qui est notre candidat. Son suppléant est Jean-Luc Morestin, du MOC, technicien, qui a déjà été candidat avec nous lors de précédentes élections.
Dans la 2e (Figeac et le nord), c’est Gérard Barde, retraité, ancien du PC qui a rejoint le NPA en 2010. Il a été suppléant de Christine Gauchet aux cantonales de 2011 où ils ont réalisé un score de 6, 67 % ! Sa suppléante est Muriel Poyer, monitrice d’auto-école associative.
Dans le Lot, à forte dominance à gauche, PS et PRG se partagent les postes entre conseil général, députés, sénateurs. Au conseil général, ils se comportent en bons « gestionnaires » comme l’a montré le récent conflit des aides ménagères où ils ont voulu imposer un plan d’austérité contre les salariés, qu’ils ont dû totalement remballer devant la détermination des aides-ménagères.
Dans ce département fortement rural, sauf le nord qui a des usines importantes : Rattier à Figeac, la Solev à Martel, Andros à Biars, ce sont les démantèlements des services publics qui préoccupent, comme la maternité à Figeac, les suppressions de bureaux de poste dans les petites communes, les problèmes de transport. Depuis plusieurs années un comité « Tous ensemble pour les gares » se bat contre les suppressions programmées d’arrêts sur la ligne Paris/Toulouse.
Dans le Nord, c’est la question du désenclavement qui pose problème. Depuis 20 ans, les conseils généraux du Lot et de la Corrèze financent des études routières alors qu’il existe une ligne ferroviaire qui ne demande qu’à être exploitée rationnellement. Les élus de gauche s’y opposent alors que même le patron d’Andros est pour le ferroutage !
Autre menace, les autorisations d’exploitation du gaz de schiste qui concerne une vaste superficie du département. Un comité dynamique organise mobilisation et manifestations.
Les militants du NPA sont partie prenante de ces manifestations et comités.
Dans le nord, nous éditons un bulletin : La Voix anticapitaliste, distribué sur les marchés et les entreprises, bulletin qui reçoit beaucoup de sympathie.
Correspondant local
EN SEINE-SAINT-DENIS
Dans le 93, les spécificités d’un des départements les plus populaires se sont exprimées dans les deux tours de la présidentielle. D’abord le ras-le-bol social et la défiance du système politique institutionnel avec 26, 4 % d’abstention (et des pics à plus de 30 % dans certaines communes comme Aubervilliers ou Stains) soit près de 8 points de plus qu’en 2007. Ensuite par un vote très fort à gauche, au 1er tour Hollande faisait 38, 7 % (et ses meilleurs scores dans les municipalités encore tenues par le PCF), Mélenchon très au-dessus de ses scores nationaux avec 17 % (plus de 20 % dans les mêmes communes PCF) captant l’électorat de l’extrême gauche, puisque Philippe Poutou a obtenu 0, 9 % et Nathalie Arthaud 0, 5 %. Dans ce département phare pour stigmatiser « les violences urbaines », « la délinquance des jeunes », le nombre de migrants etc., le score FN a un peu augmenté par rapport à 2007, et avec 13, 5 % il est certes trop haut, mais très inférieur au score national et aux 20 % que totalisaient Le Pen et Mégret en 2002. Enfin la bonne nouvelle c’est la claque de Sarkozy, 19, 5 % au 1er tour et surtout la déculottée du 2e tour avec 65, 3 % pour Hollande (77, 8 % à Saint-Denis) et donc 34, 7 % pour Sarko.
Le NPA sera présent dans dix circonscriptions, dont sept avec des candidates, il soutiendra la liste unitaire avec les Alternatifs à Montreuil et une liste Gauche anticapitalise-NPA à Aulnay-sous-Bois.
Dans ce département très majoritairement tenu par le PS avec des bastions importants qui restent au PCF (ou à la Fase comme les deux députés sortants de Saint-Denis et Tremblay-en-France), le côté local peut modifier sensiblement les votes.
Au cœur de notre campagne, l’emploi, la lutte contre les licenciements avec le projet de PSA de fermer son usine d’Aulnay ce qui provoquerait 10 000 suppressions d’emploi dans le département. Alors que le 93 connaît un taux de chômage de 14 %, il est inadmissible que la politique des communes, des intercommunalités, du conseil général et du conseil régional, presque exclusivement gérés par les partis de gauche aboutisse à se féliciter des milliers d’emplois qui « arrivent » à La Plaine, Aubervilliers, Pantin ou Le Bourget, sans créer de postes autres que précaires, vu qu’il s’agit d’entreprises (et pas que des PME : ArcelorMittal, Orange, SFR, L’Oréal, Générali, BNP-Paribas…) qui déboulent parce que les aides sont particulièrement juteuses !
Les candidatEs du NPA défendront le droit au logement comme ils l’ont fait dans les luttes contre les expulsions de logements à Bagnolet, Montreuil, La Courneuve ou Saint-Denis. Ce qui passe par l’arrêt des expulsions (y compris des squatteurs), l’application de la loi de réquisition des logements vides, comme cela a été fait en 2009 à Saint-Denis par un arrêté municipal enregistrant la réquisition effectuée par des familles soutenues par les associations et des partis de gauche, et la construction de logements sociaux (il en manque au moins 50 000 dans le département).
Les candidatEs du NPA combattront les dangers écologiques de l’usine de méthanisation (pour traiter les déchets) que les communes veulent construire à la limite de Bobigny, Pantin et Romainville, où la mobilisation a obligé les élus à une consultation dont ils ne voulaient pas.
Enfin dans un département où 20 % de la population n’a pas la nationalité française, où dans une ville comme Saint-Denis de plus de 100 000 habitants, il n’y a que 40 000 électeurs, les candidatES du NPA, qui participent au comité de soutien des Roms, aux mobilisations de RESF, défendront la régularisation de tous les sans-papiers, la fin du statut spécifiques des Bulgares et des Roumains, et des discriminations contre les Roms, et bien sûr le droit de vote et d’éligibilité des étrangers à toutes les élections.
DANS LA VIENNE, POUR UNE ALTERNATIVE À GAUCHE : UNITAIRES ET ANTICAPITALISTES !
Dans la suite des élections municipales et régionales, nous nous présentons de nouveau avec les Alternatifs pour défendre « Une Alternative à gauche », même si nous aurions souhaité élargir cet accord à l’ensemble de la gauche de la gauche. Malheureusement, les discussions avec le Front de Gauche n’ont pas pu aboutir. Nous sommes quoi qu’il en soit présents dans trois circonscriptions sur quatre, avec un candidat des Alternatifs, Bruno Riondet sur la 1re circonscription, et deux candidats du NPA, Maryse Desbourdes et Alexandre Raguet sur les 2e et 3e. Nous voulons mettre en avant l’idée de la démocratisation de la politique, en présentant deux jeunes sur une circonscription et deux femmes sur l’autre.
Vivant à quelques kilomètres d’une centrale nucléaire (Civaux) ainsi que de la future LGV, nous ferons aussi campagne pour la sortie immédiate du nucléaire ainsi que pour l’arrêt du projet de LGV que les populations refusent et qui est à la fois antiécologique et socialement inutile. Les questions des droits des femmes, de l’émancipation des jeunes ou encore de la régularisation de tous les sans-papiers seront aussi au centre de notre campagne puisqu’il s’agit là de combats que nous menons tout au long de l’année dans des collectifs et dans notre activité militante globale.
Alors que la Grèce est à un tournant de son histoire et que les politiques libérales et l’austérité vont s’abattre sur tous les peuples d’Europe, il faut préparer la riposte unitaire et ce sera le message que nous ferons passer. Rassembler une gauche politique de combat en totale indépendance du PS pour proposer une Alternative à gauche, et au-delà rassembler toutes celles et ceux qui seront prêts à se battre pour contrer l’austérité, avec l’émergence d’un front unique.
En une phrase, cette campagne nous permettra de mettre en avant des revendications que nous seuls défendons, tout en préparant l’avenir. Et de cet avenir, il faudra être acteurs, dans les luttes et dans les élections, de manière anticapitaliste et unitaire.
DANS LE DÉPARTEMENT DU PREMIER MINISTRE, LE NPA 44 EST EN CAMPAGNE
Dans le département de Loire-Atlantique, le NPA se présente dans quatre circonscriptions avec une parité complète des candidats.
Dans la 1re circonscription, Claudine Jegourel, contrôleuse du travail, militante syndicale, est engagée de longue date dans la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Dans la 2e circonscription, Sandra Cormier, enseignante précaire, a été de toutes les luttes pour la régularisation des sans-papiers et participe activement au mouvement féministe.
Dans la 3e circonscription, Bruno Hervé, militant syndical, mène le refus de l’austérité sur les terres mêmes du nouveau Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
À Saint-Nazaire, dans la 8e circonscription, Thierry Bruvalone, militant du NPA et du Mouvement des objecteurs de croissance, est particulièrement engagé dans l’écologie radicale et le combat altermondialiste.
Nos candidatures s’opposent à l’extrême droite et à la droite mais également à la politique d’austérité dont Ayrault se propose d’être le chef d’orchestre comme ici, en Loire-Atlantique, nous nous opposons résolument à la politique mise en place par le PS, dirigé de main de fer par le même Jean-Marc Ayrault.
En particulier, nous dénonçons sa volonté de faire de Nantes une ville pour les riches par des politiques du logement et du transport prédatrices pour les classes populaires, ainsi que la construction d’infrastructures mégalomaniaques telle l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous voulons en finir avec ce projet inutile et ruineux, qui bloquerait pour des années les possibilités de développer les services publics dont la population a besoin.
Toutes nos candidatures s’appuient sur un travail politique régulier des différents comités nantais dans les quartiers populaires (Malakoff, les Dervalières ou encore les quartiers nord de Nantes) ainsi que sur une intervention soutenue sur la ville de Saint-Nazaire.
LES CANDIDATES DU NPA EN SEINE-MARITIME
Le NPA est présent dans neuf circonscriptions sur dix, avec cinq femmes titulaires. Toutes et tous ces candidatEs, militantEs du NPA sont des salariéEs, syndicalistes partie prenante du mouvement social et politique dans l’agglomération, représentatifs de la population laborieuse, des salariéEs des grandes entreprises privées et publiques de l’agglomération. Le NPA est aussi fier d’avoir deux candidats jeunes, étudiantEs de 25 et 26 ans. Dans la région, comme dans tout le pays, le problème de l’emploi est au cœur de cette campagne, avec la raffinerie Petroplus et l’entreprise Legrand électrique menacées de fermeture ; les employés de Paris Normandie craignent également pour leur avenir si ce journal local disparaît. Nous défendrons dans ces élections l’idée de la convergence de ces luttes pour l’interdiction des licenciements. Tout en ne cédant rien sur l’emploi, il ne faut rien abandonner non plus sur l’écologie. Avec les salariés de la raffinerie de Petit-Couronne, nous exigeons 0 licenciement. Nous défendons la mise sous contrôle de la population et des salariéEs de l’ensemble du secteur énergétique après expropriation des grands groupes de l’électricité et du pétrole pour préserver et développer l’emploi, gérer l’énergie comme un bien public accessible à toutes et tous et donner un avenir à notre planète sans déchets radioactifs ni effet de serre. Dans le même sens, nous défendons l’abandon de l’EPR à Penly et la sortie du nucléaire. Sur la côte normande existent déjà sept réacteurs nucléaires. Un autre front de lutte est le soutien au combat du DAL, qui a réquisitionné des logements vides pour y reloger des familles avec enfants sans abri, soutenu par le Collectif des travailleurs sociaux 76 et RESF.
• 1re : José Marin, 51 ans, bibliothécaire dans la ville de Rouen, syndicaliste, suppléante Annick Hely, 52 ans employée de la poste, elle aussi syndicaliste à Rouen.
• 2e : Catherine Saillard, 58 ans, fonctionnaire, a déjà été candidate aux élections municipales, militante syndicaliste. Son suppléant, Philippe Havel, est agent hospitalier, syndicaliste et originaire de Darnétal, commune de la circonscription.
• 3e : Christine Poupin, porte-parole du NPA, syndicaliste, est bien connue dans la commune de Sotteville-les-Rouen où elle a été précédemment élue aux élections municipales ; son suppléant, Olivier Petit, 40 ans, est cheminot, dans une circonscription où les luttes à la SNCF ont toujours été déterminantes dans le mouvement ouvrier local et national.
• 4e : Régis Louail, 58 ans, ouvrier dans l’industrie automobile, à Renault Cléon, syndicaliste ; Clara Nesic, 41 ans professeur des écoles, syndicaliste.
• 5e : Christophe Poussin, 47 ans, formateur sur chantier d’insertion ; Patrice Deveaux, 55 ans, privé d’emploi.
• 6e : Rafael Alacaraz-Mor, 25 ans, étudiant ; Marilyne Certain, 26 ans, étudiante.
• 7e : Marie-Hélène Duverger, 39 ans, enseignante, syndicaliste ; Jean-Pierre Paris, 57 ans, ouvrier dans l’industrie automobile, syndicaliste.
• 9e : Myriam Tevenin, 46 ans, secrétaire médicale ; Christophe Renouf, 43 ans, opérateur en raffinerie.
• 10e : Michèle Mor, 65 ans, enseignante retraitée ; Jean-Christian Rouly, 63 ans, cadre de l’industrie retraité.
Une réunion publique des candidatEs de l’agglomération rouennaise aura lieu vendredi 8 Juin, à 20 heures à la Halle aux Toiles à Rouen.
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 150 (24/05/12).
« CONTRE L’EXTRÊME DROITE ET TOUTES LES POLITIQUES D’AUSTÉRITÉ, RÉPONDRE À L’URGENCE SOCIALE »
Nos camarades du bassin minier ont décidé unanimement de présenter la candidature de Séverine Duval dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais où se présentent Marine Le Pen (31,42 % des voix au 1er tour de la présidentielle) et Jean-Luc Mélenchon (14,85 %). Alors que toutes les autres forces politiques se maintiennent, que nous appellerons évidemment à battre Le Pen au second tour en votant pour le candidat de gauche le mieux placé, notre candidature est non seulement légitime mais nécessaire.
« Bataille homérique », « Finale des perdants »…, le jeu médiatique donne à l’élection à Hénin-Beaumont une dimension nationale, emblématique à plus d’un titre.
Arrivé en tête au premier tour de la présidentielle dans la circonscription, le FN voudrait faire son retour à l’Assemblée nationale en récoltant les fruits d’années d’implantation dans le bassin minier du Pas-de-Calais ravagé par le chômage et la crise. Comme dans de nombreuses communes du Nord-Pas-de-Calais, le désespoir, la colère sociale, fruits de 30 ans de politiques antisociales menées par la gauche et la droite, ajoutés aux scandales affairistes du PS local, ont nourri le vote pour l’extrême droite (41 % au deuxième tour des législatives en 2007), à tel point que le FN est arrivé en tête dans de nombreuses communes PCF dans la région.
Si la candidature de Mélenchon a été accueillie dans les cercles militants et syndicaux souvent avec l’espoir, enfin, d’un combat politique sans concession contre la démagogie, les mensonges et le poison raciste distillés par le FN, il n’en reste pas moins que la lutte contre l’extrême droite ne peut se résumer à un match électoral ou un combat singulier… Le parachutage de JLM dans une circonscription qui n’est tenue ni par le FN ni par la droite mais par le Parti socialiste n’est pas une réponse. Bien plus que contre Marine Le Pen, ce dernier joue sa carte personnelle face au PS auquel il rêve, non sans raison, de prendre cette circonscription. Nous sommes pour l’unité contre l’extrême droite mais sur des bases politiques claires discutées dans le respect réciproque, une unité qui n’a rien à voir avec une opération médiatique d’un ancien ministre qui confond les caméras de télévision avec les barricades !
Il serait complètement erroné de nous prêter à ces manœuvres politiciennes, les classes populaires ont besoin de bien d’autres perspectives et défendre notre politique, ce n’est pas être sectaire : c’est une question de démocratie, une évidence dont nous n’avons pas à nous justifier.
Nous voulons faire une campagne « contre l’extrême droite et toutes les politiques d’austérité, répondre à l’urgence sociale ». Face au FN, il faut prendre le problème à la racine, satisfaire les exigences des classes populaires, œuvrer à la construction d’une opposition de gauche à la politique d’austérité du gouvernement.
Nous ferons tout pour battre Marine Le Pen, mais, à l’heure où Hollande prépare une austérité de « gauche » qui alimentera les désillusions et le terreau sur lequel le FN prospère, et où des dirigeants du Front de Gauche n’ont toujours pas clarifié la question de leur participation ou de leur soutien au futur gouvernement, la nécessité d’une gauche combative, indépendante du PS, qui œuvre au regroupement de toutes les forces, qui seront une opposition à la politique de rigueur promise par Hollande, est vitale.
Raymond Adams
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 150 (24/05/12).
AVEC PHILIPPE POUTOU, LES LÉGISLATIVES EN GIRONDE
En Gironde, le NPA présentera des candidatEs dans douze circonscriptions. Philippe Poutou sera sur la 5e circonscription où se trouve Ford Blanquefort.
La fédération de Gironde va présenter des candidatures sur les douze circonscriptions du département. Sur les 24 titulaires et remplaçants, 14 sont des femmes dont 8 titulaires. Et nos candidatures essaient de représenter au mieux ce qu’est le monde du travail et les camarades de la Gauche anticapitaliste prennent toute leur place, aussi bien comme candidats que pour faire la campagne.
Dans la 5e circonscription, où vivent de nombreux travailleurs de Ford, Philippe Poutou nous représentera, avec Françoise Gaillardon (technicienne retraitée) : nous y avons fait un résultat plus élevé que la moyenne nationale (3, 09 % par exemple à Blanquefort). C’est la circonscription où le luxe le plus fou des châteaux de renom écrase beaucoup de villages mal en point, où nombre d’ouvriers agricoles et de tout petits propriétaires vignerons sont frappés durement par la précarité et le dénuement. Sans doute une des explications du fait que Le Pen a fait ici ses plus gros résultats du département, comme ses 27, 6 % à égalité avec Hollande à Pauillac. C’est une circonscription où les camarades sont engagés dans les résistances : bien sûr à Ford, pour la sauvegarde des emplois, une bataille de longue durée qui est loin d’être finie, mais aussi solidaires de la population qui a imposé la sauvegarde de la maternité de Lesparre-Médoc (5 500 habitants, au nord du département) que l’Agence régionale de santé voulait fermer.
Sur la 1re circonscription, avec notamment des quartiers populaires de Bordeaux, Isabelle Larroquet, infirmière et militante syndicale dans la santé privée et l’union locale CGT, et Béatrice Walylo, enseignante, s’appuient sur un long travail militant d’implantation des comités.
Sur la 2e circonscription, Bordeaux centre, Valéry Pény, enseignante, a participé aux résistances contre les suppressions des postes de Rased (en Gironde, 75 % sont supprimés), quant à Jacques Rimbault, ouvrier en invalidité, il est de tous les mouvements, contre la précarité, avec les Indignés, etc.
À Talence (3e circonscription), avec Marie Fauré (professeur vacataire) et Jean-Noël Déat (éducateur), le comité veut poursuivre les relations unitaires engagées depuis longtemps, aussi bien dans le cadre de collectifs de défense des services publics, que par des accords politiques comme pour les dernières cantonales.
Sur la 4e circonscription, à Cenon et Lormont, Christine Héraud et Monica Casanova, enseignantes et élues municipales ont été de toutes les résistances de la Rive droite : l’interpro la plus dynamique du mouvement des retraites, la défense des Roms, des sans-papiers, les actions pour sauver les postes d’enseignants Rased, contre les fermetures de classe. À Lormont qui a contracté des emprunts toxiques, nous faisons aussi entendre la nécessité d’exproprier le système financier.
À Mérignac et Saint-Médard (6e circonscription), la question de l’interdiction des licenciements sera centrale : Cofinoga (430 emplois menacés), Néo Sécurité (200 emplois), fermeture de Surcouf, restructurations dans l’aéronautique (SME-SPS, Thalès, etc.). Sandrine Alarcon, technicienne de l’aéronautique et militante syndicale, suppléante, y est confrontée depuis de nombreuses années. Quant au titulaire, Philippe Rouzé, élu NPA au Haillan, il participe à des collectifs unitaires locaux, notamment sur les questions environnementales : plusieurs scandales sur le prix et la pollution de l’eau délivrée par la Lyonnaise sont sur le tapis.
À Pessac et Cestas (7e circonscription), Isabelle Ufferte, infirmière au CHU, élue à Pessac et Alexandre Hourticq, employé du commerce, sont tous deux des militants syndicaux (SUD, CGT) bien connus dans l’animation des luttes.
Tous les comités sont engagés, parfois avec de faibles forces pour des territoires très grands. C’est le cas sur les 8e, 9e, 10e, 11e et 12e circonscriptions (Bassin d’Arcachon, Sud-Gironde, Libournais, Blayais, Créonnais), mais rien qui pourrait décourager les comités et leurs candidats : 8e Monique Nicolas (conseillère technique en travail social) et Thierry de Munico (formateur) ; 9e Hervé Rioux (conducteur d’engins) et Corinne Thérage (coiffeuse) ; 10e Virginie Dole (aide médico-psychologique) et Pierre Guilloneau (aide-soignant) ; 11e Nathalie Viguié (agricultrice bio) et Julien Guillot (salarié du privé) ; 12e Laurent Delage (électromécanicien) et Martine Pont (précaire de l’Éducation nationale). Ici, comme partout, il y a du pain sur la planche.
François Minvielle
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 149 (17/05/12).
NOTRE TROISIÈME TOUR : LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Le deuxième tour de l’élection présidentielle n’a pas encore eu lieu que les grandes manœuvres en vue des élections législatives des 10 et 17 juin s’intensifient à droite comme à gauche. Pour les anticapitalistes, ces élections seront une nouvelle occasion de développer nos idées en cohérence avec la campagne de Philippe Poutou, l’occasion de rassembler toutes celles et ceux qui veulent construire une force qui soit une véritable opposition ouvrière et populaire à toute politique d’austérité.
Ces élections seront dominées par le résultat de la présidentielle et leur principal enjeu sera de donner une majorité parlementaire au nouveau président, bien probablement François Hollande. La logique du régime présidentiel va jouer à fond en faveur du PS et de ses alliés. EÉ-LV bénéficie d’un accord avec le PS sans lien avec leur poids réel alors que les contradictions du Front de Gauche s’expriment ouvertement.
Le premier tour de la présidentielle passée, le Parti communiste et Pierre Laurent sont en première ligne pour tenter de récolter les fruits de la dynamique Mélenchon. Dans l’accord national conclu entre les différentes composantes du Front de Gauche, le PCF a obtenu 77 % des 539 circonscriptions métropolitaines.Mélenchon pourrait être lui-même candidat. Mais avoir des députés aura un coût politique. Déjà Mélenchon soutient Hollande sans la moindre condition, demain il y aura très probablement un accord pour les législatives auquel le FdG a déjà ouvert le porte en proposant un accord partout où il y a une « risque » FN. Hollande est d’accord et Mélenchon vient de proposer au PS « de s’appliquer la proportionnelle » et de donner dans la future majorité de gauche un quart des éluEs au Front de Gauche. À suivre...
Panique à droite
À droite, c’est la panique face à la défaite annoncée de Sarkozy et sa fuite en avant réactionnaire pour gagner les voix du FN. Cette politique ne fait que renforcer le FN qui rêve de faire imploser l’UMP. « Nicolas Sarkozy devait tuer le FN, il est dans les choux. La chef de l’opposition, c’est moi », se réjouit Marine Le Pen. « Avec une vague rose et un FN fort, on ratiboise l’UMP »...
L’échec annoncé de Sarkozy va attiser la guerre des chefs à l’UMP et donner des ailes à la Droite populaire qui rêve de jouer les traits d’union entre UMP et FN « dédiabolisé »... Le 22 avril, Marine Le Pen a dépassé 12, 5 % des inscrits (le seuil pour se maintenir au second tour des législatives) dans 353 circonscriptions sur 577. De quoi mettre de solides bâtons dans les roues de l’UMP et avoir un rapport de forces qui soit plus favorable au FN en vue d’une recomposition à droite pour construire un parti populiste de la droite extrême.
Les calculs de Marine Le Pen reposent sur un fait majeur : la gauche libérale et ses alliés au pouvoir inévitablement décevront, aggraveront le désarroi et l’inquiétude des classes populaires, créant un climat de démoralisation favorable à la propagation des préjugés réactionnaires.
Notre réponse
La réponse face à cette menace ne peut venir que d’une politique pleinement indépendante de la gauche libérale tant du gouvernement que de sa majorité parlementaire, une force pleinement liée au monde du travail, engagée dans la défense de ses intérêts, qui combatte sans compromis toute politique d’austérité d’où quelle vienne. Une force capable de développer une politique de regroupement des anticapitalistes tout en visant à l’unité la plus large contre l’austérité et ses conséquences immédiates. Une force qui lutte pour un gouvernement s’appuyant sur l’organisation et la mobilisation des travailleurs pour mettre en œuvre la seule politique susceptible d’enrayer la crise, le refus de payer la dette, la socialisation des banques pour créer un service public bancaire.
Pour défendre cette perspective, nous voulons être présents dans un maximum de circonscriptions en rassemblant le NPA dans le respect des droits de la Gauche anticapitaliste. Nous souhaitons partout où cela est possible aider au regroupement des anticapitalistes au-delà de nos rangs. En prenant appui sur les acquis de notre campagne présidentielle, les législatives seront l’occasion de les consolider.
Yvan Lemaitre
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 147 (03/05/12).