Les jours suivant le 18 juillet, le même mouvement se répète en province : Ubon Ratchathani, Chiang Mai, Maha Sarakham, Phetchabun, Nakhon Sawan, Chonburi ,Ratchaburi, Chon Buri, Khon Kaen, Patani et elle existe encore dans les semaines prochaines.
Tous les manifestants sont animés par la même volonté : chasser le gouvernement de Prayuth Chan-Ocha en demandant la dissolution du parlement.
La situation du pays sous la dictature de Prayuth et le règne de Rama 10 est celle d’un pays soumis à l’oppression et à l’exploitations des plus riches, aggravée par l’incapacité des dirigeants à faire face à la crise économique due au Covid 19. Plusieurs couches de la population dans le pays tout entier : les bas-salaires, les sans-emplois, les étudiants, les petits entrepreneurs, les agriculteurs…. sont touchés par la misère.
De plus, malgré les élections et bien que de nombreux partis politiques soutenus par le peuple aient obtenus des élus, ceux-ci ne peuvent pas jouer leur rôle de contrepouvoir à l’égard de Prayuth et de la monarchie. Mais le gouvernement Prayuth Chan Ocha ne croit pas en la démocratie, n’a pas de respect les droits de manifestation et n’écoute pas la voix du peuple. Lorsque l’épidémie de Covid 19 s’est répandue, le gouvernement a promulgué un décret instituant l’état d’urgence sanitaire. Il prétendait ainsi interdire les rassemblements, puis il annonçait des poursuites contre près de 100 étudiants. Nous nous opposons à ces mesures d’oppression et les condamnons.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire qui aurait dû prendre fin est toujours continué jusqu’au mois d’août . Il continue d’être le prétexte pour intimider la population en la dissuadant de se réunir. La liberté d’expression est limitée et menacée. Les manifestants ne sont pas à l’abri d’arrestations par la police sous n’importe quels motifs : allusions irrespectueuses à l’égard du Roi, etc.
Face à cette situation je souhaite appeler les Françaises les français et le gouvernement de la France à apporter un soutien morale et politique au peuple thaïlandais.
Jaran Ditapichai
23 juillet 2020
