Bordeaux, Orléans, Dinan, Dijon... Des meetings avant la dernière semaine...
À Bordeaux : tous ensemble !
C’est par ces mots, bien scandés, que s’est terminé le meeting de Bordeaux vendredi soir : « tous ensemble, tous ensemble ! » initiés par les camarades de Ford de Philippe, venus en nombre, et sans lesquels « je ne serais pas ici ce soir », a rappelé notre candidat.
Après les interventions de Mathieu Bettinger pour le secteur jeunes, d’André Rosevègue pour nos interventions internationalistes anti-impérialistes et d’Isabelle Ufferte pour les luttes locales, Philippe a développé les grands axes de notre campagne, devant un public de près de 600 personnes aussi chaleureux qu’attentif et réactif, qui a prolongé la soirée par des discussions autour d’un verre et d’un buffet.
À la sortie, il y avait bien sûr les inconditionnels de Philippe, comme Mauricette : « Philippe, je l’ai trouvé super ! Maintenant, il parle très bien. Ses idées, je les connais, mais j’étais contente d’entendre sa voix. Bien sûr, je vais voter pour lui. » Et des réactions pour beaucoup très positives, un véritable courant de sympathie, mais ponctuées de doutes sur l’utilité de voter pour Philippe : « La campagne ? Elle est pitoyable. Personnellement, je suis sympathisant de Poutou. Mais je ne vais pas voter pour lui. On est d’accord, il faut virer Sarkozy. Mais les moyens du changement, c’est autre chose… Je vais voter Mélenchon parce que si Hollande passe, il aura plus de pouvoir pour tirer sur la gauche » ; « Je suis venu pour écouter le programme. Philippe Poutou a bien exposé ses idées et j’en partage beaucoup, mais on sent que quelque part, il ne veut pas trop le pouvoir… »
Bernard, électeur du Front de Gauche : « J’ai été très séduit par son discours à Des Paroles et des actes, l’autre soir à la télé. C’est pour ça que je suis venu ce soir. Je souhaiterais un grand parti anticapitaliste, mais l’extrême gauche n’arrive pas à s’entendre. Il y a trop de divisions. »
Mais Philippe a aussi touché et convaincu d’autres sympathisants du Front de Gauche, venus nombreux l’écouter, dont Bastien, salarié en lutte contre les menaces de fermeture de son entreprise, la Maison de la promotion sociale : « Je suis agréablement surpris, on connaissait un peu le ton de Poutou mais là, c’était argumenté, c’était très bien. Le vote Poutou ? J’ai pas encore tout à fait pris ma décision, mais pourquoi pas ? »
Marc, qui défendait jusque-là le Front de Gauche, est convaincu : « Il fallait venir l’écouter. Je l’ai fait. Il m’a convaincu. Je vais voter pour lui. »
Luc a retenu « la future construction d’un parti très large anticapitaliste. Et ça me plaît beaucoup. Pour moi, le projet du NPA revient et ça me plaît pour les luttes futures. On va pouvoir se retrouver. »
En conclusion de ce meeting regonflant, citons André dans son introduction à la tribune : « Comme auraient dit nos camarades guadeloupéens du LKP, « rien lâcher POUTOU gagner ! » »
Christine Héraud et Martine Pont
À Orléans, la jeunesse au rendez-vous
150 personnes dont de nombreux jeunes à l’auditorium de la Médiathèque d’Orléans, le 10 avril pour le meeting de Philippe. Eddy du NPA d’Orléans a fait un réquisitoire contre la droite départementale. Le conseil général du Loiret est à « l’avant-garde » quand il s’agit notamment de s’attaquer aux services publics via les partenariats public-privé, mais aussi en prétextant de la crise pour supprimer des subventions tous azimuts. Philippe a posé la question de la répartition des richesses, mais aussi des moyens de l’imposer, de la nécessaire reconstruction au quotidien d’un cadre qui permette d’inverser le rapport de forces et de construire le « tous ensemble ».
À Bourges, le droit à l’impatience
Mercredi 11 avril, à Bourges, salle des fêtes de la Chancellerie, un après-midi de rencontre basée sur des ateliers reprenant des thèmes de luttes importants pour le NPA. Chaque exposition comporte un ou plusieurs panneaux, ainsi que de la documentation à consulter sur place ou à emporter. L’ensemble de la salle ressemble à un café où chacun peut se rencontrer et discuter. Ce qui n’a pas empêché une intervention musclée d’Olivier et des discussions sur l’idée d’un rendez-vous de la gauche radicale dès le 7 mai, si Hollande est élu, car il faudra compter avec ceux qui sont indépendants du Parti socialiste. C’est ce qu’il a appelé « le droit à l’impatience ».
Dijon en meeting, Philippe à la télé
Malgré l’absence de Philippe Poutou retenu par la télé, nous étions une soixantaine au meeting animé par Alain Krivine. Une salariée confrontée au plan de licenciement des Laboratoires Fournier a rappelé comment une entreprise de pointe peut passer de mains en mains au bon vouloir des actionnaires ; un camarade a dénoncé les conséquences de l’austérité pour le personnel du CHU avec le non-remplacement des absences… Un camarade bûcheron a témoigné de la souffrance au travail et du suicide d’un salarié de l’Office national des forêts. La surexploitation des assistantes maternelles payées 3 euros de l’heure a été aussi abordée... Puis Alain Krivine a souligné qu’il n’est pas question de participer même de loin à une quelconque gestion de la crise, qu’aucune avancée sociale n’a été gagnée par les urnes mais par de grandes mobilisations.
Dinan : « Prendre le fric là où il est ! »
Après une réunion réussie avec Alain Krivine (55 participants pour une commune de 11 000 habitants), le comité NPA de Dinan (sous-préfecture des Côtes-d’Armor) a voulu démontrer que du pognon il y en a.
Pas très loin, sur la côte à Dinard, un exemple criant : François Pinault (La Redoute, le Printemps, la Fnac…), déjà propriétaire d’une très belle demeure où il accueille chaque été le couple Chirac, vient d’acquérir une seconde résidence à Dinard. Superbe villa dominant la mer pour un chèque de
13 millions d’euros, une paille pour l’amateur d’art, grand connaisseur des paradis fiscaux et astuces pour ne pas payer d’impôts. À proximité, une autre villa s’est vendue plus de 7 millions fin 2011…
Paris : « On est là et on n’a pas fini d’être là »
Pour le meeting parisien de Philippe Poutou, près de 1400 personnes avait fait le déplacement, avec encore à l’esprit, la prestation remarquée du candidat lors de l’émission télévisée de la veille.
Le lendemain de l’émission télé Des Paroles et des actes se tenait, le 12 avril à la Halle Carpentier, le meeting parisien. Philippe fut accueilli par une standing ovation des 1 400 participantEs, un geste de solidarité, d’adhésion, un bravo adressé à celui qui, la veille, avait réussi « son grand oral » et défrayé la chronique médiatique de la présidentielle. « Et Philippe Poutou creva soudain l’écran... » écrit le Monde, pour nous, un défi relevé, un pari gagné. Philippe et le NPA ont bien réussi à bousculer la routine de la campagne des partis institutionnels. Oh, certes, bien modestement, sans parvenir à faire ravaler leur suffisance et leur morgue, leur condescendance aux journalistes, mais les répercussions en sont bien réelles en rapport avec la simplicité avec laquelle Philippe a su le faire. Nul effet de manches ni exaltation, la simplicité et la fermeté de la parole démocratique.
« Un ouvrier, un travailleur en dehors du système » notait une participante au meeting, « le plus connu des inconnus » déclarait Olivier Besancenot présentant celui qui brandit le « drapeau de la démocratie directe ». « On ne présente pas au NPA des gens qui veulent faire de la politique, qui recherchent des postes. On en a ras le bol des politiciens professionnels », dit-il, appelant à faire de la politique, à prendre ses affaires en main pour conclure en référence à la Commune de Paris de 1871, la première forme enfin trouvée d’un État populaire et démocratique, forme embryonnaire qui garde toute sa force révolutionnaire.
Après l’intervention de Mina pour les jeunes, de Christine Poupin, porte-parole du NPA et de Gaël Quirante, postier et membre de la direction du NPA, Philippe Poutou a souligné que sa candidature avait pour ambition de faire entendre « directement la voix des oppriméEs, pour que les gens se battent de façon à changer les choses ». Une voix anticapitaliste, féministe, antiraciste, une voix écologiste dans cette campagne qui n’est qu’une « première manche » pour « dégager Sarkozy et toute sa bande » sans accorder la moindre confiance à Hollande, en disant clairement que nous ne nous laisserons pas endormir et tromper une nouvelle fois.
C’est bien parce que d’un côté il y a des fortune comme celle de Vincent Bolloré – « Pour atteindre sa fortune, il faudrait gagner 2 000 euros net par mois. Dépenser zéro et travailler 160 000 ans. » – alors que de l’autre, la misère, la pauvreté, l’insécurité sociale se généralisent, qu’il y a la crise. « Il faut que ce soit les capitalistes qui paient », et pour cela mettre en œuvre un bouclier social... Ni austérité de droite ni austérité de gauche... Philippe invite à « préparer une riposte unitaire », « la deuxième manche »...
Et en conclusion, une vibrante Internationale.
Yvan Lemaitre
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Mina Benbarka pour le secteur jeunes (extraits)
« Pour notre génération, la première qui vivra moins bien que celle de ses parents, celle à qui on promet une vie de chômage et de précarité, que l’on cherche à faire taire dès qu’elle se révolte, il n’y aura pas de futur dans cette société. Il n’y aura pas d’avenir sans révolution.
On refuse ce système où une majorité s’appauvrit toujours plus quand une minorité s’enrichit sur le dos des autres. On veut renverser cette société et en construire une nouvelle où ceux d’en bas, ceux qui produisent les richesses décident !
C’est pour cela qu’on pense qu’une grande partie des jeunes peut se reconnaître dans ce que défend Philippe Poutou, que ce système ne nous offre aucun avenir.
Et ce qu’on a envie de dire à tous les jeunes, c’est qu’il n’y a pas de quoi se résigner, qu’on peut changer les choses. Mais que pour ça, et comme le dit souvent Philippe, il ne faudra pas compter sur les politiciens en costard, il ne faudra compter que sur nous-mêmes. Il ne suffira pas de mettre un bulletin dans une urne. Dès le lendemain des élections, il faudra résister et on ne pourra pas le faire chacun dans son coin. Il faudra s’organiser ensemble !
C’est le sens de notre engagement au NPA, regrouper tous ceux qui ont envie de se révolter contre le capitalisme et c’est ça qu’on vous propose de faire dès maintenant : rejoindre le NPA, faire la campagne de Philippe Poutou et voter pour lui le 22 avril. »
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 145 (19/04/12).
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Christine Poupin, porte-parole du NPA
« Je voudrais vous donner au moins deux raisons de voter Philippe Poutou, voter anticapitaliste, voter pour le NPA.
Ces deux raisons sont deux mesures que Philippe est le seul à porter pour répondre à la crise globale, historique, du système capitaliste et productiviste, une crise qui a au moins deux dimensions.
Une dimension bancaire et financière qui provoque la récession, le chômage et la misère à laquelle nous répondons par l’expropriation des banques et établissements financiers pour un service public bancaire.
Une dimension écologique avec catastrophe nucléaire, changement climatique, crise énergétique… à laquelle nous répondons par un service public de l’énergie seul capable d’assurer la sortie du nucléaire en dix ans, dans la justice sociale.
Toutes ces dimensions de la crise se combinent et s’aggravent mutuellement. Ce sont les mêmes qui paient la double facture sociale et environnementale. Face à une telle crise, aussi profonde, aussi durable, aussi destructrice, il ne suffit pas de demi-mesures, il n’y a pas d’arrangement possible. »
Mulhouse, Caen, Lyon, Saint-Denis, Bar-le-Duc, fac de Nanterre, Gennevilliers
À Mulhouse, une gageure… réussie
Faire un meeting à Mulhouse un samedi de Pâques, une gageure ! Pourtant en ce week-end alsacien parmi les plus « creux », 90 personnes sont venues écouter Philippe Poutou. Cela témoigne d’un vrai intérêt pour Philippe et d’un regain d’intérêt politique. Il vaudrait d’ailleurs mieux dire que le public, populaire et ouvrier, n’était pas venu écouter mais participer.
Le meeting a été introduit par des militants des entreprises Schindler et Tresch en lutte contre leur fermeture. Auparavant, dans une rencontre avec Philippe, des syndicalistes d’entreprises de la région avaient discuté sur les moyens de renforcer et rendre plus efficaces les actions déjà communes des salariés de Tresch, Schindler et Tempé. Lors du meeting lui-même, ce qui traduisait peut-être le mieux cette ambiance tout à la fois fraternelle et de travail, l’effort mis en commun pour refuser de payer la crise, ont été les interventions de jeunes militants du FdG, militants ouvriers souvent. C’était amicalement et du même camp qu’ils affirmaient leurs points de vue et leur question principale, « pourquoi les militants du NPA et du FdG ne travailleraient-ils pas plus ensemble ? », le camp de ceux qui savent qu’il faudra lutter ensemble ensuite, quel que soit l’élu. Ils ont tenu à dire que le FdG du Haut-Rhin avait décidé majoritairement de ne pas voter Hollande au second tour. Les introductions au meeting ont développé cette situation de luttes à venir. Un révolutionnaire tunisien a parlé de la situation arabe aujourd’hui qui annonce une deuxième révolution. Une autre des luttes en Europe qui pose la question d’un mouvement européen, le témoignage ensuite de rebellions d’intérimaires chez PSA qui attestent de la rage qui monte et enfin ce qu’on nous prépare au lendemain du scrutin avec les accords compétitivité-emploi. Nous aurons de quoi lutter ensemble. Un repas convivial ensuite avec les militants du FdG a permis de sceller concrètement et pour l’immédiat la volonté de préparer ensemble ce mouvement.
Jacques Chastaing
Caen, une allure de rassemblement d’Indignés
Ambiance de lutte mardi soir au Centre de congrès de Caen, où Philippe Poutou tenait meeting devant 400 personnes. En détaillant son programme, le candidat du NPA a appelé les travailleurs et les jeunes à prendre leurs affaires en main. Il y a les figures imposées : l’élection, la nécessité de dégager Sarkozy ; il y a aussi les manches d’après : les luttes, les victoires sociales qu’il faudra aller chercher en faisant grève et en manifestant. En Basse-Normandie, pendant le débat électoral, les mobilisations continuent. Par exemple pour refuser la construction d’une nouvelle ligne à Très haute tension (THT) massacrant le bocage, pour acheminer l’électricité qui pourrait être produite par l’EPR en chantier à Flamanville, dans le Cotentin. Et aussi contre le racisme et la xénophobie. Hasard du calendrier, Sarkozy était à Caen trois jours après Philippe Poutou. Inconcevable de ne pas accueillir comme il se doit, c’est-à-dire en manifestant, celui qui reprend les thèmes de prédilection de l’extrême droite ! L’assistance, très jeune, avait une allure de rassemblement d’Indignés. Un débat animé sur la dette, l’éducation ou le logement a clos un meeting sans les effets de manche des politiciens professionnels, mais un meeting pour se rassembler, pour préparer les combats à venir...
À Lyon, une soirée tonique
Le ton du meeting de Lyon, le 6 avril, était vigoureux, déterminé et propre à soulever l’enthousiasme des nombreux spectateurs, militants, sympathisants et autres, un peu plus de 350 personnes.
Un camarade espagnol, Kevin, a dressé la situation en Espagne avant qu’une camarade de Lyon, Camille, membre de RESF et du collectif de vigilance contre l’extrême droite, ne rappelle les agressions racistes, xénophobes des groupes identitaires trop fortement représentés à Lyon. Le débat qui a succédé aux prises de parole fut très tonique : un représentant syndical des éboueurs, engagé dans la grève très suivie récemment à Lyon, a exposé leur dernière lutte contre la privatisation du service public orchestrée par la mairie PS (!) de Lyon (une pétition de soutien a été largement signée), un éducateur spécialisé a expliqué les coupes claires dans les budgets sociaux et les difficultés rencontrées pour faire une véritable prévention et aider les plus démunis à vivre décemment… De nombreux contacts ont été pris au cours de cette soirée.
À Saint-Denis, un débat ancré dans les luttes
Devant une petite centaine de personnes, une jeune camarade a rappelé les mobilisations dans la jeunesse et en particulier à l’université Paris 8 ; deux militantes du comité de soutien contre les expulsions ont présenté la mobilisation, depuis le mois de décembre, des familles expulsées de deux immeubles de Saint-Denis pour leur droit au logement qui passe aussi pour certaines familles par leur régularisation, avant qu’Olivier ne prenne la parole. Puis se sont succédé plusieurs interventions dans une ambiance chaleureuse plantée par une militante de SUD Territoriaux qui a expliqué comment, pour elle qui n’avait pas d’engagement politique, le mouvement des retraites a été une expérience enthousiasmante… On n’a pas gagné, mais c’est dans ce sens qu’il faut construire un mouvement d’ensemble. Un militant a rappelé l’actualité de la solidarité avec les Roms. Un autre camarade a pointé les enjeux des réponses aux attaques contre l’école. Enfin une militante de SUD a répondu à un des animateurs du Front de Gauche qui s’interrogeait sur la possibilité de se retrouver tous ensemble dans un rassemblement politique puisqu’on est souvent ensemble dans les mobilisations, que toute la question est de savoir à quoi la dynamique de la candidature Mélenchon sera utile.
À Bar-le-Duc, solidarité et internationalisme
Ce soir du vendredi 6 avril, la salle était pleine : plus de 50 personnes dont bien des gens étaient debout. En premier, un de nos camarades africains nous a parlé du Sénégal. C’est son pays d’origine mais comme il dit : « ma patrie n’a pas de frontière, c’est le monde entier ». Puis, Romain nous a fait le compte rendu du mouvement des équipiers du Mac Do. Les débrayages et les actions se succèdent à la suite du licenciement abusif d’un des leurs, et il est intéressant de constater que les jeunes qui se laissaient humilier auparavant osent s’exprimer ouvertement et retrouvent leur dignité dans le mouvement. Puis Alain Krivine est intervenu, et un débat riche s’est formé autour du social, de l’écologie, avec la présence de militants anti-Bure et antinucléaires, des licenciements en Meuse avec les interventions de salariés d’Arcelor ou de diverses boîtes locales, de la pauvreté avec un représentant du mouvement de précaires « La Crise »...
Fac de Nanterre, la jeunesse au rendez-vous.
Comme ceux de Toulouse en début d’année et Grenoble plus récemment, le meeting de Philippe à l’université de Nanterre témoigne de la politisation de nombreux jeunes.
Début 2012, la présidence de l’université décidait d’empêcher tout meeting politique au second semestre. Une bataille s’est donc engagée, avec des rassemblements, des collages dans les bâtiments, des tracts unitaires (NPA, LO, Front de Gauche)… Pour accentuer la pression et montrer notre détermination, nous avons annoncé le meeting par tract et affiche avant même d’avoir l’autorisation. Finalement, l’université a préféré céder plutôt que de se confronter à des militants du NPA présents au quotidien dans la fac, et à une communauté universitaire qui désapprouvait cette mesure.
600 à 700 personnes sont passées dans l’amphi pendant le meeting, en faisant le plus gros organisé à Nanterre depuis huit ans. L’arrivée de Philippe dans la salle a suscité un impressionnant tonnerre de cris et d’applaudissements. Après les interventions de Gaël Quirante sur la grève des postiers du 92 et de Léa sur la situation de la jeunesse, il a présenté la campagne et le programme, toujours dans une chaude ambiance.
Plus d’une soixantaine de personnes nous ont laissé leur contact.
Un meeting qui fait parler de lui...
Meeting réussi à Gennevilliers
Dans une Bourse du travail remplie, 150 personnes sont venues écouter Olivier Besancenot en soutien à la campagne présidentielle du NPA.
Ce meeting qui se tenait en plein cœur du quartier des Agnettes a donné la parole aux luttes : Jean Tortrat, délégué CGT à Prisma Presse, est intervenu pour expliquer leur lutte pour l’emploi. Puis un camarade du comité Poste du NPA a détaillé la récente grève de 64 jours sur le 92 et plus largement l’enjeu que représente dans ce secteur le besoin de faire converger les luttes et les grèves.
Typhaine du secteur jeune du NPA a ensuite développé les attaques que subissaient les jeunes, ainsi que les mesures d’urgence nécessaires pour les combattre. Avant qu’Olivier n’intervienne, Armelle a expliqué au nom de la fédération du 92 Nord le rôle que tentait de jouer et comptait jouer le NPA dans le regroupement des luttes à l’échelle départementale.
Pour finir, Olivier a dressé un tableau de la situation politique marquée par le contexte de crise du système capitaliste, pour souligner l’importance d’un parti qui soit aussi fidèle aux intérêts des travailleurs que Sarkozy l’est à ceux des capitalistes. Après des applaudissements nourris, un débat chaleureux s’en est suivi, un vingtaine de personnes ont laissé leurs coordonnées. C’est un succès tant en termes d’affluence que de construction. Cela a permis de relancer l’activité militante – plus de 1 000 affiches collées et 16 000 tracts distribués – et de redéployer l’activité du NPA sur le département : en mobilisant les milieux dans lesquels les militants interviennent (postiers, enseignants, cheminots, jeunes) et bien sûr à Asnières et Gennevilliers. Tout cela est de très bonne augure pour la suite de la campagne et les futures luttes qu’il faudra mener…
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 144 (12/04/12).
Quimper, Clermont-Ferrand, Nantes, Le Mans
Olivier à la ville et à la ferme
Venu en meeting à Quimper, mardi 27 mars, Olivier Besancenot a été reçu en début d’après-midi par Michel, paysan du NPA, dans sa ferme prés de Quimerch avec d’autres paysans et éleveurs non productivistes et très radicaux. Nos camarades paysans ont expliqué avec force exemples leur manière de travailler, les circuits courts, la mutualisation des moyens, le respect de la terre et d’une agriculture paysanne opposée au productivisme polluant et à la soumission à la finance, pour enfin retrouver la dignité d’être paysan et la fierté de contribuer à nourrir sainement et avec goût la population environnante.
Alliant la parole aux actes, la quarantaine de camarades présents ont pu se délecter des produits de la ferme pendant que les journalistes faisaient connaissance avec nos candidatEs dans les quatre circonscriptions où nous nous présentons pour les législatives.
Le soir, Janine Carrasco, porte-parole du NPA local et suppléante pour les élections législatives dans le cadre de l’accord que nous avons réalisé dans la 1re circonscription du Finistère avec le FdG et les Alternatifs, a ouvert la réunion. Elle a décrit les termes de cet accord qui affirme à la fois l’indépendance totale à l’égard du PS et un programme unitaire et radical sans ralliement du FdG au NPA ou de notre parti au FdG, sachant que ces deux courants militeront chacun pour leur propre candidat à la présidentielle. Janine a par ailleurs insisté sur le fait que cette unité était aussi le fruit de l’insertion du NPA dans les combats quotidiens et de sa présence politique incontournable dans le tissu local. Puis Louis Le Pape, membre du CPN et un des porte-parole départementaux, a développé, avec brio, en s’appuyant sur des exemples locaux, l’état de la triple crise que nous vivons : crise économique, sociale et écologique, ce qui a entraîné un débat en particulier sur la pêche.
Olivier a, quant à lui, centré son intervention contre la droite sarkozyste et sa variante lepéniste, développé le programme que défend notre candidat Philippe Poutou et martelé notre approche à la fois unitaire et radicalement anticapitaliste.
Plus de 160 personnes étaient présentes. Les échos à la sortie étaient très enthousiastes et plusieurs participants ont laissé leurs coordonnées.
Correspondants
Clermont-Ferrand, de meeting en rencontres...
Suivi dès le matin par une équipe de Canal+, Philippe a rencontré l’association Osez le féminisme de Clermont et le Collectif contre l’incinérateur d’ordures ménagères. Les radios locales, Clermont 1re, France 3 Auvergne, TF1, tous étaient aux rendez-vous.
Le soir, après l’introduction de Patrick, Sandrine élue NPA à Clermont-Ferrand a parlé des nombreuses luttes régionales dans lesquelles le NPA est intervenu, notamment contre les expulsions des sans-papiers, et avec le Collectif pour que la vérité soit faite sur la mort de Wissam décédé pendant une violente interpellation policière le 31 décembre 2011. Puis Philippe a déroulé les mesures d’urgences et le programme du NPA. « Non, le NPA n’est pas mort ! », un débat de près d’une heure avec les 200 participantEs, dont un très grand nombre de jeunes, en témoigne (28 personnes, dont 26 jeunes ont laissé leurs coordonnées).
300 à Nantes
Un meeting entamé par une intervention d’un camarade du Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) qui a pointé les convergences entre la décroissance et l’anticapitalisme, à travers la critique du productivisme ou encore l’indépendance envers le social-libéralisme.
Deux interventions du NPA 44 ont souligné, l’une, les liens nécessaires entre anticapitalisme et écologie, une écologie radicale loin du capitalisme vert, l’autre, à quel point la situation en Grèce constituait un laboratoire des politiques d’austérité en Europe mais également un ferment des résistances. Avec humour, parfois dérision, Philippe s’est ensuite exprimé, pendant une heure sur la situation politique et sociale, la crise économique et écologique. Il a redit sa solidarité avec la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et insisté sur la nécessité de préparer l’après-deuxième tour pour construire une opposition à l’austérité de droite comme de gauche. Une opposition qui implique une riposte unitaire, comme l’a rappelé Philippe, avec notamment la proposition d’une marche contre les licenciements. Le débat s’est surtout centré autour des questions du protectionnisme, du FN et du second tour...
Au Mans
C’est dans un quartier et une salle entièrement aux couleurs du NPA que s’est tenu le meeting devant 200 participants, dont un grand nombre de jeunes. Un camarade de la CGT, postier en lutte sur le département, a ouvert la réunion en dénonçant la réorganisation de La Poste, la casse du service public et la répression antisyndicale, après un passage au tribunal à la suite du blocage du centre de tri. Puis une camarade jeune a montré le lien entre casse du service public d’éducation, la volonté de faire baisser le coût du travail et la question de la dette. Un hommage aux révolutions arabes et à la lutte palestinienne a précédé l’intervention de Philippe, longuement applaudi, avant un débat qui a permis de préciser plusieurs points : nos réponses face à la casse des services publics, que faire des salariés du nucléaire, notre rapport à la vie République...
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 143 (05/04/12).
Grenoble, Évreux, Saint-Étienne
Un 21 mars réussi à Grenoble !
À midi, les militantEs du NPA qui attendaient devant l’amphi ne savaient pas encore franchement s’ils devaient y croire ! À 12 h 30, 200 étudiantEs remplissaient la salle ! Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu un tel succès sur le campus. C’est le résultat en bonne partie du gros investissement militant réalisé par les jeunes du NPA, mais plus globalement de l’envie d’entendre et de discuter avec un candidat, le seul, venu les rencontrer. Très à l’aise, notre ouvrier candidat a remporté un vrai succès. Si nos propositions étaient facilement acceptées par l’amphi, les questions ont porté sur les conditions de leur mise en œuvre, le risque de fuite des capitaux par exemple ou, dans un autre registre, les formes d’autogestion à inventer pour aujourd’hui. Des demandes de précisions aussi sur notre projet en direction des universités. Ambiance chaleureuse, le temps a semblé trop court. Quelques contacts ont été pris et les retours par mails sont bons. Par exemple : « Ce meeting était excellent, M. Poutou sait tenir le public éveillé » ou encore « très surpris et ravi de l’avoir rencontré » mais aussi des demandes pour poursuivre les débats et approfondir ce qui n’a pu l’être en deux heures… À suivre de près.
L’après-midi, Philippe a participé au rassemblement unitaire contre les situations de plus en plus dégradées que subissent les personnes en attente de papiers surtout en matière d’hébergement : des files d’attente dès l’aube pour obtenir une simple date de rendez-vous à la préfecture ! Il est vrai que nous sommes dans la ville du « discours de Grenoble » et que le préfet nommé depuis les « événements » de juillet 2010 est particulièrement zélé. Mais cette politique d’exclusion est également bien assumée par les élus locaux et c’est aussi cela que dénonçait le collectif d’organisations dont nous sommes partie prenante ! Les médias nombreux ont bien couvert les différents temps de présence de notre candidat. Le meeting du soir plus modeste a cependant permis de débattre de nos propositions, et de vendre des livres de Philippe qui les a patiemment dédicacés.
Correspondants
Olivier Besancenot à Évreux
À 17 h 30, nous avions donné rendez-vous à la presse ainsi qu’à la télé locale dans le quartier populaire de la Madeleine devant deux immeubles promis à la démolition malgré le combat d’un collectif dont le NPA est partie prenante. L’occasion de dénoncer le mal-logement et ses conséquences dramatiques pour tout le quartier, tout en dialoguant avec ses habitantEs.
Après un sympathique pique-nique sur le pouce avec les militantEs, le meeting, avec 125 personnes présentes, a de l’avis général donné la pêche. Une petite vingtaine de têtes nouvelles, pas de représentants d’autres organisations, c’est pour l’essentiel la frange proche des sept comités NPA du département qui s’est déplacée. Sophie Ozanne, qui a occupé « notre siège » au conseil municipal de Louviers, a présenté le NPA et ses engagements locaux (« Sortir du nucléaire », lutte pour le retour de l’eau en régie publique, RESF…), sans oublier de remercier les 31 éluEs du département qui ont accepté de parrainer Philippe Poutou. Jacques-Louis Perez (lire entretien page 2) est revenu sur le problème du logement à Évreux. Thierry Philippot, animateur de la lutte des M-real, a fait le point sur ce long combat et la nécessité de l’interdiction des licenciements, avant qu’Olivier ne développe dans une intervention très appréciée le programme du NPA. A suivi un débat nourri, qui a tourné en particulier autour de la façon de construire une riposte unitaire et de masse à chaque mauvais coup de ce gouvernement… et de celui qui lui succédera.
Huit personnes ont laissé leurs coordonnées pour poursuivre la discussion et donner un coup de main pour les collages et diffusions de tracts, et seize exemplaires du livre de Philippe ont été vendus.
CorrespondantEs
À Saint-Étienne, l’anticapitalisme s’invite dans la campagne
Lundi 19 mars, Olivier Besancenot était venu soutenir la candidature de Philippe Poutou devant plus de 110 StéphanoisEs.
Ivan Richier, cheminot et militant NPA, est intervenu pour présenter le combat récent des cheminotEs de Saint-Étienne contre la privatisation à court terme de la SNCF. En conflit pendant 77 jours cet hiver, ils/elles se sont opposéEs au projet de fusion des trois établissements existants (contrôleurs, conducteurs et agents de gare/vente), mené tambour battant par une direction régionale autiste. L’établissement unique imposé aux cheminotEs de Saint-Étienne serait une entité autonome, facilement livrable aux appétits du secteur privé à très court terme, éventuellement par le biais de la filialisation (la ligne TER Saint-Étienne/Lyon est la plus fréquentée du réseau). Au-delà du fait qu’une fois encore quelques capitalistes hériteront de biens de l’État, pour lesquels la population contribue depuis des décennies, les agents de la Loire connaissent les conséquences de tels projets : emplois sacrifiés, désertification des gares, fermetures de guichets, sécurité altérée et tant d’autres conséquences qu’usagers et cheminotEs éprouvent déjà depuis longtemps.
L’écoute est attentive et la salle décorée aux couleurs de l’anticapitalisme donne le ton. Comme le rappelle Olivier, l’enjeu pour le NPA dans ces élections n’est pas simplement électoral. Il s’agit de défendre un programme de lutte car la solution ne pourra venir que de nos propres forces. La candidature de Philippe Poutou veut montrer que c’est à la population, aux salariéEs, de « faire irruption sur la scène sociale et politique », qu’il faut « virer Sarkozy sans avoir d’illusions sur Hollande » et que le NPA continuera de porter cette orientation quel que soit le prochain président, sans concession.
Dans cette campagne « plus que jamais à l’Ouest de nos préoccupations », la marque de fabrique du NPA est de lever le drapeau de l’anticapitalisme, de l’internationalisme et de la démocratie directe.
Le débat a surtout porté sur les moyens à se donner pour s’en prendre réellement au capitalisme, pour unifier les luttes et retrouver la confiance en nos propres forces. Une soirée enthousiasmante qui restera dans les mémoires.
Correspondant
Philippe Poutout à Valence
À Valence, 150 personnes sont venues échanger avec Philippe Poutou, qui a également rencontré les salariés en lutte de SwissTex.
Mardi 20 mars, à Valence (Drôme), où la gauche radicale est quasi absente hormis le NPA, cette réunion publique qui a attiré de nombreux jeunes, des salariés en lutte et des animateurs de nombreuses associations, est le signe qu’une gauche sans illusions sur la future politique d’un gouvernement PS et de ses alliés déjà déclarés (EÉLV), ou vraisemblables (le Front de Gauche) est bien présente sur tous les terrains de lutte en Drôme-Ardèche. Avant le début de la réunion, une minute de silence a été observée en solidarité avec les victimes des crimes commis à Toulouse le matin même, et le meeting fut placé sous le thème de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Avant l’intervention de Philippe, trois futurEs candidatEs aux législatives du rassemblement « À gauche toute » en Drôme-Ardèche ont mis l’accent sur les luttes de sans-papiers et sans-logement, la mise en place d’un collectif féministe de la Marche mondiale des femmes, le succès de la chaîne humaine contre le nucléaire et l’effondrement de l’industrie et de l’emploi dans nos deux départements. Si en Rhône-Alpes le taux de chômeurs atteint 8,3 % de la population active, il est supérieur dans nos deux départements qui occupent les deux plus mauvaises places dans le classement régional (10,1 % en Drôme et 9,9 % en Ardèche). C’est dire si la pauvreté et la précarité ne cessent d’augmenter.
Présents dans la salle, les salariés de SwissTex, dernier fabriquant français de machines textiles pour l’industrie, menacé d’une liquidation judiciaire alors que les carnets de commande sont pleins, témoignaient de leur volonté de ne pas laisser mourir 95 emplois directs et des centaines d’autre induits dans la région.
Après l’intervention de Philippe Poutou, la parole a été donnée à la salle, et le débat a permis de répondre aux question sur le Front de Gauche, l’immigration et les sans-papiers, les luttes des femmes, le revenu d’existence… Philippe a conclu en appelant à « une révolte collective pour changer la donne ».
SwissTex, avec les salariés en résistance
Le lendemain matin à 8 h 30, Philippe s’est rendu à Romans, devant le tribunal de commerce en compagnie des salariés et du syndicat CGT de l’entreprise pour savoir si SwissTex sera placée en redressement ou en liquidation judiciaire. Cette société à Valence est leader mondial pour la fabrication de machines à retordre le fil de verre ! Elle avait déjà fait l’objet il y a deux ans d’une reprise par le groupe allemand Bavaria Baikap, détenteur à 100 % de SwissTex. En fait, cette reprise n’a servi qu’à vider l’entreprise de sa technologie et de ses capacités de financement avec la complicité manifeste de la direction de l’usine. Avec plus de 28 millions d’euros de commande pour 2012, 3,8 millions de machines à livrer et une commande de 15 millions pour la Chine, l’entreprise est parfaitement viable. Il suffirait d’un apport de 500 000 euros pour que ces commandes soient respectées. Le tribunal de commerce en a décidé autrement et contre toute attente a décidé la liquidation judiciaire pour la fin avril. C’est à ce véritable hold-up qu’une AG du personnel a répondu en décidant de se battre pour le maintien de l’entreprise et refuser les licenciements. Devant le tribunal, Philippe a lancé un appel à la création d’un comité de soutien large à la lutte des salariés et le NPA valentinois a diffusé cet appel à l’ensemble de la gauche locale.
Correspondants
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 142 (29/03/12).
Chambéry, Cahors, Paris 8, Limoges
200 personnes à Chambéry pour « L’oscar du petit candidat »...
Mardi 13 mars, le meeting de Philippe Poutou a rassemblé au moins 200 personnes à Chambéry, obligeant les organisateurs qui n’avaient pas prévu une telle affluence à aller chercher en urgence plusieurs dizaines de chaises. Notre camarade Myriam Combet a ouvert la réunion, en présentant l’originalité de la candidature Poutou, suivie par une militante de Sortir du Nucléaire et un anticapitaliste grec qui est intervenu sur la mise au pas de son pays par Merkozy. À quelques jours du 8 mars, Alice nous a parlé des droits des femmes, avant que le conseiller municipal NPA de Chambéry, Laurent Ripart, ne décrive la politique de chasse aux pauvres que la municipalité socialiste mène dans notre ville.
Dès les débuts de son intervention, Philippe Poutou a annoncé qu’il avait remporté l’Oscar du petit candidat, en obtenant ses 500 signatures. Son discours pêchu a été apprécié par la salle qui s’est bien retrouvée dans le thème de la dignité populaire qu’il a longuement développée. Le meeting nous a montré que le discours et la personnalité de Philippe attirent un public populaire qui se reconnaît dans sa dénonciation d’une société qui s’attache à rendre invisible les plus pauvres et aspire à se doter d’une représentation politique à son image, en rupture avec la caste de politiciens professionnels dans lesquels les classes laborieuses ont perdu toute confiance.
Le meeting s’est terminé par un apéritif, au cours duquel Philippe a pu dédicacer quelques-uns des 58 exemplaires de son livre qui ont été vendus dans la soirée. Un dîner militant a clos une réussite reconnue par tous, à commencer par le Dauphiné Libéré qui a consacré le lendemain sa Une à la venue de Philippe à Chambéry. Un comité de soutien s’est mis en place et s’est réuni pour la première fois le jeudi 15 mars.
Correspondant
Olivier Besancenot à Cahors
Une centaine de personnes ont assisté à la réunion publique du NPA du Lot à Cahors avec Olivier Besancenot. Après des interventions d’une représentante du Comité contre le gaz de schiste, d’un jeune sur les problèmes rencontrés pour trouver du travail dans le Lot, celle d’une camarade sur la casse des services publics et Olivier, un long débat s’est installé.
Les questions et points de vue ont été nombreux, tant sur la campagne que sur la démocratie, les expériences autogestionnaires, les formes de résistances, etc. Très remarquée, l’intervention d’un camarade syrien sur les massacres en Syrie et l’organisation de luttes. La réunion s’est terminée par l’Internationale. Une réunion très politique et fraternelle.
Correspondant
À la Fac de Paris 8 avec Alain Krivine
Paris 8, a été récemment le lieu d’une forte agitation politique quand, sous la pression du Crif, la présidence de la fac a décidé d’annuler un colloque sur « Israel, un État apartheid ? » initié par le collectif Palestine dans lequel nous intervenons (lire p.10). C’est dans ce contexte d’intérêt politique que notre comité à invité Alain Krivine, le 14 mars. Sont aussi intervenus un postier en lutte, un militant grec et une militante de la fac devant plus de 150 personnes, une première pour le NPA à Paris 8. Le débat a tourné autour de notre position sur le Front de Gauche. Si nous luttons avec eux, notre vision du pouvoir diverge. Nous pensons que sans l’intervention directe des travailleurs et des jeunes mettant en place leur propre gouvernement, il ne peut y avoir de changement. On a aussi eu l’occasion de défendre notre programme concernant les femmes et les jeunes. Un meeting réussi qui atteste de l’intérêt.
Une réussite à Limoges
Effet des 500 signatures obtenues, c’est dans une salle surchauffée par une température printanière et l’affluence (près de 200 personnes) que s’est tenu le meeting de Philippe Poutou. D’abord un petit tour d’horizon des activités locales du NPA Limousin : intervention d’une conseillère municipale de Limoges sur l’action des trois élus (NPA-Alternatifs) ; une autre sur la situation sociale et les combats menés localement. Un militant sur la dette et ses conséquences et les collectifs qui s’activent dans la région. Et pour finir, un élu NPA de la liste Limousin-Terre de Gauche du conseil régional qui a expliqué toutes les difficultés que rencontrait le groupe face à la gouvernance socialiste libérale de la région. Devant un public populaire, nouveau pour une bonne partie, avec de nombreux jeunes, curieux, Philippe a salué la lutte des travailleurs d’Albany où 133 salariés ont empêché la fermeture de l’usine… pour l’instant. Ils ont cherché et trouvé des appuis auprès des syndicats, de la population, des partis et des élus locaux. Ils ont aussi fait monter l’indignation au niveau national et utilisé l’élection présidentielle pour avoir un relais médiatique de poids. C’est aussi sous les applaudissements que Philippe a conclu sur le caractère international de la réponse à la crise : la solution réside dans une convergence des luttes au niveau international face aux capitalistes qui eux ne connaissent pas de frontières à l’exploitation.
Puis la discussion a porté sur la Ligne à grande vitesse (LGV) Limoges-Poitiers, la responsabilité de l’Europe dans la crise, les deux candidatures LO-NPA, le deuxième tour, l’interdiction des licenciements, les difficultés de la jeunesse scolarisée issue des milieux populaires, la difficulté de nous organiser pour résister… Un pot en fin de meeting a permis de conclure la soirée de manière très chaleureuse.
Hubert
À Alençon, Philippe candidat...
C’est à Alençon, ville de 29 000 habitants, sinistrée économiquement depuis la fermeture de Moulinex, que Philippe Poutou a tenu son premier meeting de « vrai »candidat, après le dépôt des dernières signatures, le matin même au Conseil constitutionnel.
Après la traditionnelle conférence de presse, Philippe est intervenu en direct dans le journal de France 3 Basse-Normandie. Le soir, 100 personnes étaient présentes, dont plusieurs avaient participé au processus de constitution du NPA, et près d’un tiers de jeunes, lycéens, étudiantEs de l’IUT d’Alençon, étudiantEs sur Caen et jeunes précaires. Cela faisait bien longtemps que l’on avait vu aussi peu de têtes grises et autant de jeunes à une réunion militante !
Christine Coulon, conseillère municipale d’Alençon, représentant l’opposition de gauche à la mairie PS-PC-citoyens dits alternatifs, a ouvert le meeting, rappelant le parcours de combattantEs qu’a constitué pendant de longs mois la recherche des parrainages.
Puis Fred, militant NPA et membre du réseau Sortir du nucléaire a rappelé l’urgente nécessité d’apporter des réponses radicales, anticapitalistes à la crise écologique, conséquence d’un système économique dans une course perpétuelle au profit et à l’accumulation.
Ensuite, Philippe, chaleureusement applaudi, s’est exprimé durant une heure sur la situation sociale et politique, défendant l’idée d’une nécessaire mobilisation unitaire contre les licenciements et les destructions d’emplois de services publics. Il a indiqué que le NPA faisait cette adresse à tous et toutes, syndicalistes, militants du Front de Gauche, de Lutte ouvrière. Maintenant. Et que d’ores et déjà, il fallait préparer l’après-deuxième tour pour construire une opposition à l’austérité de droite ou de gauche. Des questions diverses se sont succédé ensuite, sur la dette, les raisons des faibles mobilisations le 29 février, la nécessité de lutter à l’échelle internationale etc. Discussions qui se sont poursuivies autour d’un pot.
Correspondant
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 141 (22/03/12).
Nîmes, Bure, 54 Sud
Dans une « petite ville », Nîmes
Environ 120 personnes se sont déplacées pour le meeting organisé à Nîmes (Gard) pour présenter la candidature de Philippe, dont une trentaine de lycéenNEs et d’étudiantEs. Une question récurrente des journalistes et du public était : « vous êtes le seul candidat à vous déplacer dans une petite ville comme Nîmes, mais pourquoi ? » Philippe a expliqué que, pour le NPA, la campagne n’est pas une campagne autour d’un individu, mais une campagne militante collective, qui s’appuie sur des équipes qui défendent des idées. Nous nous déplaçons donc partout où nous avons la possibilité de le faire.
Le meeting en a été l’illustration, avec une intervention de salariéEs de l’imprimerie de Paru-Vendu, mobiliséEs contre les licenciements, sur les actions écologistes, en particulier contre le nucléaire et le gaz de schiste, et sur les mobilisations contre la dette.
Les interventions de la salle ont tourné autour des questions internationales et la réponse à l’interrogation suivante : pourquoi une organisation anticapitaliste se présente-t-elle aux élections ? Eh bien, pour défendre son programme et peser sur le débat politique !
Correspondants
En tournée dans l’Est...
Dès l’après-midi, à Bure (Meuse), Philippe Poutou a rencontré le collectif contre l’enfouissement des déchets nucléaires. Puis il a donné une conférence de presse, est intervenu dans le journal de France 3, et a répondu à une invitation des militantEs de la C.R.I.S.E. qui luttent localement pour les droits des chômeurEs et contre la précarité (par exemple lors d’une lutte récente à la CAF 54). Devant nos camarades et les journalistes présentEs, Philippe a présenté les revendications du NPA : 1 700 euros de revenu pour touTEs, union des salariéEs, chômeurEs, précaires… pour lutter contre la résignation et organiser la riposte.
Le soir, plus de 200 personnes ont participé au meeting : de nombreux et nombreuses militanEts et sympathisantEs, quelques jeunes, mais aussi nombre de visages inconnus. On sentait à cet égard les effets d’un regain de notoriété lié aux récents passages télévisés de notre candidat. D’ailleurs, lors de la conférence de presse dans un café de Nancy, beaucoup de passants reconnaissaient Philippe… À son arrivée au meeting, il a reçu une véritable standing ovation.
En ouverture, des intervenantEs ont évoqué le soutien au peuple syrien, la lutte en cours dans la prévention spécialisée à Nancy (face au conseil général PS-PCF), les luttes de la jeunesse et la question du féminisme.
Philippe s’est ensuite exprimé durant une heure pour dénoncer les impostures, les inégalités et les injustices du système capitaliste, encourager à une riposte d’ensemble, insistant sur la nécessité pour la population de s’approprier le terrain politique…
L’échange avec la salle a permis de développer sur l’écologie, la précarité, Hadopi, le protectionnisme, la nécessaire convergence des luttes… Après une Internationale enlevée, Philippe a dédicacé son livre.
NPA 54 Sud
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 140 (15/03/12).