- Situation tendue à Phnom (…)
- La police tire sur les grévist
- Pas de karaoké pour les (…)
- Sorite d’usine
- Entreprise de confection (…)
- Au soleil ou sous la pluie, la
- Sur le piquet de grève de (…)
- Des canons à eau contre (…)
- Ouvrières de la confection (…)
- Entreprise de confection FWKK
- Un concours radio sur le (…)
Situation tendue à Phnom Penh après l’évacuation musclée du Freedom Park
Après les affrontements meurtriers d’hier entre grévistes et forces de l’ordre, l’expulsion musclée des supporters de Sam Rainsy (leader du parti d’opposition CNRP), qui campaient depuis plusieurs semaines dans le Freedom Park, fait encore monter la tension d’un cran.
Ce matin, aux environs de 10h30, des unités de police lourdement armées encerclent Freedom Park – où les partisans de Sam Rainsy (leader du Parti de la rénovation nationale du Cambodge / CNRP) se rassemblaient chaque jours (et pour certains campaient) depuis le 15 décembre pour demander la démission du premier ministre, Hun Sen.
Un moment plus tard plusieurs dizaines de policiers, accompagnés de gros bras en civil, armés de bâtons et de de barres de fer, font irruption sur Freedom Park.
Après avoir brutalement expulsé les militants encore présents, ils saccagent les tentes et le podium installés par le CNRP.
Le « nettoyage » du parc achevé, policiers et nervis, portant un brassard rouge, se lancent alors dans les rues adjacentes à la poursuite de tout ce qui peut ressembler à un opposant.
Pendant ce temps, dans le district de Pur Senchey, théâtre des violents affrontements d’hier entre grévistes et forces de l’ordre – qui ont fait au moins trois morts –, l’armée est déployée et patrouille en camions et auto-mitrailleuses.
Des rumeurs font actuellement état de mandats d’arrêt lancés contre les leaders de l’opposition et plusieurs dirigeants syndicaux, qui se cachent.
Toute manifestation de l’opposition est interdite.
Philippe Revelli, 4 janvier 2014
La police tire sur les grévistes
Alors que le gouvernement a ordonné aux syndicats de mettre fin à la grève qui paralyse l’ensemble des entreprises de confection depuis plus d’une semaine, de violents affrontements ont opposé grévistes et forces de l’ordre aux environs du Canadian Industrial Complex. La police a tiré à balle réelle sur les manifestants faisant au moins trois morts.
Le secteur de la confection, qui représente 85% des exportations cambodgiennes, est vital pour l’économie du pays… d’où l’impact de la grève générale lancée par six centrales syndicales il y a plus d’une semaine pour réclamer une augmentation du salaire minimum (de 80 à 160 dollars/mois). Le GMAC (l’organisation patronale) a refusé de participer à une rencontre avec les syndicats, organisée sous l’égide du gouvernement pour tenter de trouver une issue négociée au conflit. Suite à quoi ce même gouvernement a ordonné aux syndicats de mettre fin à la grève.
Aujourd’hui, le mouvement continuait cependant et plusieurs entreprises étaient bloquées par les grévistes.
Dans le district de Por Sen Chey, aux abords du Canadian Industrial Complex, les affrontements entre grévistes et forces de l’ordre ont été d’une extrême violence. Des centaines de policiers anti-émeute étaient mobilisés. Ils ont ouvert le feu sur les grévistes, qui avaient érigé de nombreuses barricades, faisant au moins trois morts et de nombreux blessés graves.
Philippe Revelli, 3 janvier 2014
* http://philipperevelli.com/asie/la-police-tire-sur-les-grevistes/
Pas de karaoké pour les ouvrières de la confection
Au Cambodge, quelque 400.000 femmes embauchent à 6 heures 30 tous les matins dans les usines de confection. Elles fabriquent des vêtements pour les principales marques du prêt à porter de la planète. Hors de l’entreprise, leur vie continue.
Je me lève à 5 heures tous les matin.
Je me douche, prépare le riz pour le petit déjeuner et le repas du soir puis je pars au travail.
J’embauche à 6 heures 30.
Jusqu’à 16 heures… quand on ne fait pas d’heures supplémentaires. Mais le plus souvent c’est 18 ou 20 heures six jours par semaine. Parfois plus tard et aussi le dimanche.
Après le travail, je fais des courses pour manger, puis je rentre chez moi.
J’habite une chambre que je partage avec deux autres filles qui travaillent dans la même usine.
En rentrant, nous nous douchons à tour de rôle. Puis nous préparons le repas.
Le loyer c’est 15 dollars par mois.
Il faut aussi payer la nourriture, s’habiller… et envoyer chaque mois de l’argent à la famille *.
Avec un salaire de 80 dollars par moi – qui peut monter à 120 ou 140 dollars avec les heures sup’ – c’est pas facile !
Le dimanche, quand on ne travaille pas, je fais la lessive… Le karaoké ? Oh non ! Non, je ne vais jamais au karaoké, ni danser, ni rien, y’a pas assez d’argent pour ça.
* Pour aider leur famille, il n’est pas rare que les ouvrières rognent sur le budget nourriture. Mais une alimentation insuffisante cumulée à des journées de travail interminables et à des conditions sanitaires déficientes dans l’entreprise peuvent avoir raison de la résistance des femmes : selon les organisations syndicales, plus de 700 cas d’évanouissements dus à l’épuisement auraient étés enregistrés dans les entreprises de confection depuis le début de l’année.
Philippe Revelli, 1er décembre 2014
Chant des ouvrières de la confection
Télécharger le fichier
Ouvrières de la confection nous devons crier pour faire entendre nos voix.
Pour que toutes les femmes du Cambodge sachent ce que nous vivons et comme il est dur d’être asservie.
Nous n’avons ni droits ni libertés, nos conditions de travail sont pénibles, nous sommes fatiguées mais ne nous plaignons pas.
On nous montre du doigt, on nous critique, on dit que nous ne sommes pas des filles sérieuses, mais nous travaillons jour et nuit pour aider nos familles.
Ouvrières de la confection, nous devons être solidaires, lutter de tout notre cœur pour en finir avec cet asservissement et construire un avenir meilleur.
Parlé : Cette chanson raconte la vie réelle des travailleuses de la confection. Vous qui nous écoutez, ne nous ignorez pas ! Voyez ce que nous vivons, ce que nous souffrons à cause des patrons qui nous exploitent.
Debout ! Debout ! Debout !
Ouvrières de la confection, nous devons être solidaires, lutter de tout notre cœur pour en finir avec cet asservissement et construire un avenir meilleur.
Paroles et musique : Messenger Band
Sorite d’usine
Phnom Penh. Autour des entreprises de confection, la rue s’anime à heures fixes
Tôt le matin, les vendeurs installent leurs étals à l’entrée des entreprises. Soupes, riz, boissons chaudes. Les ouvrières embauchent à 6 heures 30. Elles arrivent à pied ou entassées dans la remorque de camions et de tuk-tuk.
Entre 11 heures et midi c’est la pause repas. Le rush. Des centaines d’ouvrières se précipitent pour acheter à manger. Barquettes repas, sachets plastiques. Elles mangent sur les tables des cantines dressées dans la rue, dans la cour de l’usine ou par terre. Une heure, pas plus, avant de reprendre le boulot.
La journée de travail s’achève à 16 heures… quand il n’y a pas d’heures supplémentaires. C’est rare. La plus part du temps c’est 18 ou 20 heures. Parfois plus tard et aussi le dimanche. Avant de rentrer chez elles, les ouvrières s’arrêtent parfois aux stands des marchands de vêtements, de téléphones portables, de bijoux de pacotille.
Dans ces moments-là, le quartier se peuple de femmes. Et dans cette foule de filles souvent jeunes, la présence masculine des conducteurs de moto-taxi semble presque incongrue.
Philippe Revelli, 30 novembre 2014
Entreprise de confection Splendid Chance Ltd.
L’usine de la compagnie Splendid Chance Ltd est située à Khan Russey Keo, un quartier de Phnom Penh où sont regroupées de nombreuses entreprises de confection. Elle emploie aujourd’hui environ un millier de salariés (un nombre qui varie d’un jour à l’autre, au gré des commandes), c’est l’une des plus anciennes du Cambodge où elle opère depuis la fin des années quatre-vingt-dix.
La confection représente 85% des exportations cambodgiennes (+ de 90% si l’on prend en compte les fabricants de chaussures de sport) et le nombre de firmes opérant dans ce secteur continue de croître à un rythme soutenu. Toutes travaillent pour l’exportation et ont pour clients les principales enseignes du prêt à porter et de la grande distribution (GAP, H&M, Levi Straus, Zara, Puma, Nike, Wallmart…)
Le Cambodge est considéré – en tout cas l’était jusqu’à ces dernières années – comme un pays relativement respectueux du droit du travail. Il doit cette image de marque à la mise en œuvre conjointe, au début des années 2000, de l’UCTA – United States Cambodia Apparel and Garment Trade Agreement, premier accord commercial conditionnant le libre accès aux États-Unis des vêtements fabriqués au Cambodge au respect du droit du travail et à l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises de confection – et du programme Better Factory Cambodia, mis en œuvre par l’Organisation internationale du travail (OIT) en vue de contrôler et d’accompagner la mise en œuvre du code du travail et des différents règlements concernant la santé et la sécurité des ouvriers.
Les marques clientes des entreprises de confection basées au Cambodge ont largement communiqué sur cet argument – « Nous voulons que nos clients puissent être sûrs que tout ce qu’ils achètent chez nous est fabriqué dans le respect des êtres humains et de l’environnement » déclare ainsi Karl-Johan Persson, PDG de H&M – plutôt que celui concernant la faiblesse des salaires (parmi les plus bas du monde) – va-t-en savoir pourquoi !
Depuis la fin de l’UCTA (2005) pourtant, les conditions de travail dans le secteur de la confection ne cessent de se dégrader et, ces dernières années, la tendance s’est accéléré au point que le dernier rapport de Better Factory Cambodia lance un signal d’alarme et constate (pour ne prendre que quelques exemples) que 85% des entreprises ont recours à plus de deux heures supplémentaires par jour, que dans 75% des cas il règne sur les lieux de travail une chaleur excessive (supérieure à la température extérieure) et que les sorties de secours sont obstruées dans 53% des entreprises.
Quant aux augmentations de salaire, elles n’ont pas compensé la baisse du pouvoir d’achat (-16.6% entre 2000 et 2010, elle atteindrait -30% en 2014).
Manifestant une indignation touchante, les acheteurs ont à plusieurs reprises fait part de leur « inquiétude » face à la dégradation de la situation dans le secteur et ont incité les entreprises et le gouvernement cambodgien à réviser régulièrement les salaires… Ils se sont pourtant bien gardé d’offrir une augmentation des prix payés aux producteurs – alors que c’est bien dans la part des marques et des détaillants (environ 65% du prix d’un T shirt) que réside la principale marge de manœuvre. Ce qui fait dire à Mr Lo Koon Piu, directeur de l’entreprise de confection Wing Ying : « que nous payions à nos ouvriers un salaire mensuel de 60 ou de 80 dollars le prix que nous imposent les clients pour nos vêtements est toujours le même ».
Philippe Revelli, 16 novembre 2014
Au soleil ou sous la pluie, la grève continue
Aujourd’hui, il pleut sur Phnom Penh. Ce qui n’empêche pas les ouvrières de l’entreprise de confection SL Garment Ltd, en grève depuis plus de trois mois, de se rassembler face aux grilles de l’usine.
Avec ses 6.000 ouvrières, SL Garment Ltd est l’une des plus grosses usines de confection d’Asie du sud-est. Entreprise singapourienne, elle produit pour de grandes marques du prêt à porter comme Gap, H&M et Levi’s.
Au départ du mouvement de grève : une demande d’augmentation salariale… sur laquelle vient bientôt se greffer l’exigence du retrait des vigiles introduits à l’intérieur de l’entreprise pour intimider les ouvriers et la mise à l’écart du cadre responsable de cette mesure.
Trois mois après le début du conflit, en dépit d’une répression de plus en plus brutale exercée par les unités anti-émeute à l’encontre des grévistes, la lutte continue !
***
Aux dernières nouvelles, révélées aujourd’hui par la presse locale, la sœur de Hun Sen, premier ministre et homme fort du régime, possèderait la société de sécurité privée Garuda, dont 75 vigiles sont employés par SL Garment.
Tiens ! Tiens !
Philippe Revelli, 15 novembre 2014
Sur le piquet de grève de SL Garment
Tomnop Thmey Road, Stung Meanchey district (Phnom Penh). Comme tous les matins depuis plus de trois mois, les ouvrières installent leur piquet de grève face aux portes de SL Garment, une entreprise de confection singapourienne qui produit des vêtements pour Gap, H&M et Levi’s.
Des cordes tendues en travers de la route bloquent la circulation sur cette artère poussiéreuse, un mégaphone est branché, des bâches sont dressées pour faire un peu d’ombre, les vendeurs ambulants et les cantines profitent de l’aubaine.
Le mouvement a commencé le 12 août 2013, quand les 6.000 travailleurs de SL Garment se mettent en grève pour réclamer une augmentation de salaire (de 80 à 150 dollars/mois). La réponse de la direction ne se fait pas attendre : quelques jours après le début du conflit, Mr Meas Sotha, cadre et actionnaire de l’entreprise, poste des équipes de vigiles armés dans l’enceinte de l’usine. Colère des travailleurs qui accusent les vigiles de se livrer à des opérations d’intimidation des ouvriers – notamment des syndicalistes du CCAWDU (Cambodian Apparel Workers Democratic Union, la plus importante centrale syndicale véritablement indépendante du pays).
A la revendication salariale va donc s’ajouter désormais l’exigence du retrait des vigiles et la mise à l’écart du cadre à l’origine de cette mesure.
Piquet de grève quotidien devant l’usine, manifestations… La mouvement s’installe dans la durée.
Plusieurs affrontements violents ont lieu entre grévistes, vigiles et forces de l’ordre – le dernier en date a eu lieu le 12 novembre, quand la police anti-émeute interdit le passage aux manifestants qui voulaient se rendre chez le premier ministre.
A suivre…
Philippe Revelli, 14 novembre 2014
Des canons à eau contre les ouvrières de SL Garment
Phnom Penh, 12 novembre 2013. Aujourd’hui, cela fait exactement trois mois que les ouvrières de l’entreprise de confection SL Garment sont en grève. Une bonne raison pour manifester. Mais plusieurs centaines de policiers anti-émeute ont été déployés pour empêcher les manifestants de parvenir jusqu’à leur objectif : le bureau du premier ministre.
Après un premier barrage franchi sans encombres, les grévistes se heurtent aux troupes de choc qui interdisent l’entrée du pont de Stung Meanchey.
Face à face tendu, jusqu’à l’affrontement, quand les manifestants tentent de forcer le barrage. Les canons à eau entrent en action et la police charge.
Avec ses 6.000 ouvrières, SL Garment Ltd, est l’une des plus grosses usines de confection d’Asie du sud-est. Elle produit pour de grandes marques du prêt à porter comme Gap, H&M et Levi’s.
Au départ du mouvement de grève : une revendication d’augmentation salariale… sur laquelle vient bientôt se greffer la demande de retrait des vigiles armés introduits à l’intérieur de l’entreprise et la mise à l’écart du cadre responsable de cette mesure.
La suite est plus confuse. Une contre-offensive, menée à coup de pierres et de bouteilles vides semble être surtout le fait de groupes de jeunes qui rêvent d’en découdre. Quoi qu’il en soit, ils mettent les forces de l’ordre en déroute et incendient une voiture de police… Jusqu’à l’arrivée des renfort qui entrent en action à coup de grenades lacrymogènes et font usage de leurs armes de poing : résultats, un mort (une femme de 49 ans qui n’avait rien à voir avec la manifestation, tuée par une balle perdue) et plusieurs blessés.
A ce moment-là, la plus part des ouvrières se sont déjà retirées.
Philippe Revelli, 12 novembre 2014
Ouvrières de la confection en grève
Fin octobre 2013, les dirigeants de l’entreprise de confection USA Fully Field donnent l’ordre de démonter une partie des machines sans en informer les ouvrières. Inquiètes pour leur emploi et face au silence obstiné des employeurs, celles-ci se mettent en grève.
L’usine est située dans le quartier de Chak Angre, le long de la route n°2, au sud de Phnom Penh. A plusieurs reprise, les grévistes, qui ont installé leur piquet sur le trottoir devant les portes de l’entreprise, bloquent la route, provoquant des embouteillages monstres.
Au cours de l’année écoulée, plus d’une centaine de mouvements de grève ont affecté environ 20% des entreprises de confection du Cambodge. A l’origine de cs mouvements, une dégradation continue des conditions de travail au cours des dernières années, et une baisse accélérée du pouvoir d’achat que ne compensent pas les hausses du salaire minimum (80 dollars/mois en mai 2013) – de -16.6% entre 2000 et 2010, la baisse du pouvoir d’achat pourrait atteindre -30% en 2014).
Après une semaine à jouer les abonnés absents, les dirigeants de l’entreprise font enfin savoir que USA Fully Field ne fermera pas ses portes… Ou plus exactement les ré-ouvrira sous le même nom, mais avec un nouveau directeur, et les ouvrières qui souhaiteront reprendre leur poste devront signer un nouveau contrat – la liquidation du précédent contrat donnant lieu à une prime de 650 dollars pour les ouvrières en contrat à durée indéterminée, dont certaines ont plus de dix ans d’ancienneté, et de 100 dollars pour les autres.
Philippe Revelli, 12 novembre 2014
Entreprise de confection FWKK
Phnom Penh. Située dans le district de Chom Chao, l’entreprise de confection FWKK Limited emploie 2.000 salariés, en grande majorité des femmes, et produit des vêtements pour les principales marques du prêt à porter.
La confection représente 85% des exportations cambodgiennes (+ de 90% si l’on prend en compte les fabricants de chaussures de sport) et le nombre de firmes opérant dans ce secteur continue de croître à un rythme soutenu.
En 2013, 412 entreprises sont enregistrées sur les listes du programme Better Factory Cambodia géré par l’Organisation Internationale du Travail (+8% par rapport au semestre précédent) – et selon Ath Thorn, président de la centrale syndicale indépendante CCAWDU, un nombre presque aussi important d’usines sous traiteraient pour les précédentes en dehors de tout contrôle).
La main d’œuvre – 400.00 salariés – est constituée à 95% de femmes, la plupart âgées de 18 à 30 ans et originaires des provinces rurales qui entourent la capitale.
Philippe Revelli, 12 novembre 2014
Un concours radio sur le droit du travail
Better Factory Cambodia, un programme de l’Organisation internationale du travail (OIT) organise un concours radio dans lequel les candidat se mesurent sur leur connaissance du droit du travail.
Phnom Penh. Dans les locaux de Vayo FM, ils sont trois candidats à attendre le moment d’entrer dans le studio : Seng (28 ans, ouvrière dans l’entreprise de confection GDM), Yorn (20 ans, employé chez Health Source Garment Co.), Channa (21 ans, ouvrière chez Zang Yong Factory). Tous trois participent au « Radio Labor Law Competition » patronné par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dans le cadre de son programme « Better Factory Cambodia ».
Un peu avant 16 heures, chacun s’installe devant un micro. Des questions – « La loi permet-elle à l’employeur de réduire un salaire ? » « A quelles prestations un salarié a-t-il droit en fin de contrat ? » etc. – ont été tirées au sort et, pendant un peu plus d’une demi-heure d’émission, les connaissances des candidats en matière de législation du travail vont être mises à l’épreuve.
La gagnante sera sélectionnée pour le prochain tour de l’épreuve et le vainqueur de la finale empochera un prix de 200 dollars (un peu plus de deux mois de salaire).
Philippe Revelli, 22 novembre 2014