À La Poste, les réorganisations se succèdent et se traduisent par des suppressions de bureaux et de centres de tri. Ces réorganisations se soldent par des pertes d’emplois et des conditions de travail toujours plus difficiles. Alors que La Poste dégage des bénéfices records (environ 800 millions d’euros en 2006) et que les dix principaux dirigeants ont vu leurs salaires augmenter de 79 % en cinq ans, les revenus des postiers stagnent.
Dans ce contexte, les réactions du personnel se développent, notamment dans les Hauts-de-Seine. Des grèves importantes se sont succédé : en août 2006, au centre de distribution de Rueil (24 jours de grève) ; en octobre 2006, au centre courrier de Colombes (30 jours) ; depuis octobre 2006, dans les centres de tri de Nanterre et d’Issy-les-Moulineaux (à ce jour, sept mois de conflit) ; et, du 29 novembre jusqu’au 19 avril 2007, à Levallois, les agents du service de collecte aux entreprises étaient en grève illimitée d’une heure. En réponse à ce dernier conflit, La Poste a réagi violemment en éclatant le service et en délocalisant le personnel sur cinq centres différents.
Afin de briser toute résistance, La Poste n’hésite pas à engager des procédures disciplinaires contre les postiers en lutte et, en particulier, les syndicalistes qui mènent ces combats. Ainsi, Gaël Quirante, syndicaliste SUD au centre de Levallois, a été convoqué, le 21 mars 2006, pour la troisième fois en deux ans, à un entretien préalable au licenciement. Les motifs de la procédure sont liés à son activité syndicale, alors qu’il s’opposait au démantè-lement de son service.
Le comité de soutien contre la répression, composé de personnalités, d’élus, d’organisations et d’individus - à ce jour plus de 200 signataires - appelle à une manifestation le 23 mai 2007, à 14 h 30, devant la direction départementale de La Poste (3, boulevard du Levant, à Nanterre, RER Nanterre-Ville). Vous pouvez signer cet appel en allant sur le blog : http://repressionalaposte.zeblog.com.