La mort d’un manifestant à Tataouine
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article41145
Lundi 22 mai, dans le sud Tunisien, les forces « de l’ordre » sont violemment intervenues contre des jeunes manifestants : l’un d’entre eux est mort et une cinquantaine d’autres ont été blessés dont un très grièvement.
Depuis début avril, de multiples manifestions de jeunes chômeurs ainsi que des grèves générales et des blocages de routes ont lieu dans cette partie du pays, riche en hydrocarbures, mais dont la population reste désespérément pauvre.
Préoccupées uniquement par leurs profits, les compagnies exploitantes restent sourdes aux demandes de développement économique et social de ces régions, à commencer par l’embauche de chômeurs locaux.
Les pouvoirs qui se sont succédés depuis 2011 ont fidèlement relayé les desiderata des investisseurs étrangers et Tunisiens. Les jeunes mobilisés ont ressenti comme une insulte que les seuls emplois proposé par le Premier ministre lors de sa venue sur place le 27 avril, aient été des petits boulots précaires et sous-payés. Ils ont alors monté d’un cran dans leurs formes de lutte.
Ne pouvant pas paralyser la production par la grève, puisqu’ils n’ont pas d’emploi, ils ont décidé de bloquer non seulement les routes mais également l’extraction.
Le pouvoir dirigé par des notables de l’ancien régime et les islamistes d’Ennahdha est à son tour monté d’un cran.
Il a en effet décidé de reprendre les vieilles habitudes de l’époque Ben Ali : le 21 mai, les forces sécuritaires ont reçu l’ordre d’empêcher par tous les moyens le blocage des sites d’extraction d’hydrocarbures. Et le drame du 22 mai est arrivé.
Lors de son audition par des députés tunisiens le frère du manifestant décédé a donné sa version des faits :
http://www.webdo.tn/2017/05/29/chevrotine-a-ete-utilisee-a-el-kamour-selon-frere-protestataire-decede/
« Les agents ont reçu l’ordre de mettre le feu aux tentes. Cette décision a provoqué la colère des manifestants. A cet instant, les forces de l’ordre ont utilisé le gaz lacrymogène et même la chevrotine. J’ai des documents qui prouvent ceci ».
http://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/147304/le-frere-d-anouar-sakrafi-la-chevrotine-a-ete-utilisee-a-el-kamour
Le nuage de fumée et de gaz a rendu la visibilité presque nulle. « La voiture qui a percuté mon frère s’est retiré par la suite ».
Le pouvoir se refuse à faire de nouvelles propositions
Région de Kebili
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131359
26 mai : Les représentants des coordinations de jeunes protestataires qui observent des sit-in à Douz, El Faouar et Kalâa et d’autres représentants de l’Union des diplômés chômeurs dans la région de Kébili se sont retirés, hier, d’une réunion de négociation, tenue depuis le matin au siège du gouvernorat, avec une délégation ministérielle.
Ceux-ci se sont retirés en protestation contre « l’absence de décisions sérieuses de la part de la délégation gouvernementale pour régler la situation de développement dans la région », selon leurs dires.
Le coordinateur du sit-in de Douz, Fakher Jomni, et un autre représentant du sit-in des jeunes d’El Faouar à Shott El Franig, Aymen Abdallah, ont déclaré que la délégation ministérielle n’a pas présenté « des solutions sérieuses et des décisions audacieuses concernant les demandes exprimées, depuis un mois, par les protestataires dans les régions de production de gaz et de pétrole dans le Sahara ».
Ils ont cité au nombre de ces demandes « la nationalisation des richesses souterraines de la Tunisie et l’appui au développement dans leurs régions qui souffrent de la marginalisation et de l’absence des bases d’une vie décente et aussi du chômage des jeunes ».
Ils ont indiqué, par ailleurs, qu’ils poursuivront leur sit-in pacifique jusqu’à ce que les autorités traitent avec sérieux leurs demandes.
La surdité persistante du pouvoir
https://tunisie14.tn/article/detail/hammami-hausse-probable-des-prix-du-carburant-si-le-sit-in-d-el-kamour-se-poursuit
31 mai : La haute commission de suivi des 64 décisions pour le développement et l’emploi à Tataouine se réunira tous les 15 jours, en alternance entre Tunis et Tataouine, a indiqué le ministre Ennahdha Imed Hammami, précisant que les réunions seront consacrées à la concrétisation de ces décisions et non pas au dialogue avec les protestataires.
Région de Tataouine
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131653
1er juin : En l’absence des sit-inneurs d’El-Kamour (Tataouine), une réunion s’est tenue hier au siège du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, afin d’examiner la situation après les derniers dérapages violents et de mettre en application les 64 mesures annoncées par le gouvernement Youssef Chahed pour la région de Tataouine
Chargé du dossier, Imed Hammami, ministre Ennahdha de l’Emploi et de la Formation professionnelle, s’est encore une fois montré ferme face à la persistance de la crise et à son impact sur l’arrêt de la production de pétrole à Tataouine. « Il n’y a pas de nouvelles propositions pour les sit-inneurs, l’heure est à la mise en œuvre dans les meilleurs délais des décisions annoncées par le chef du gouvernement lors de la visite du chef du gouvernement à Tataouine le 27 avril dernier. »
Le pouvoir et le patronat agitent le bâton
La volonté de mettre fin aux blocages
http://lapresse.tn/component/nationals/?task=article&id=131223
23 mai : Le chef du gouvernement a rappelé que l’Etat, qui respecte le droit légitime aux manifestations pacifiques, ne peut plus tolérer le blocage des unités de production et des routes. Le président de la République avait lui-même ordonné, quelques jours auparavant, le déploiement des forces armées devant ces sites afin de les préserver et de maintenir la production du pétrole et du gaz, si précieuse au pays, surtout en ces temps de crise économique profonde.
Mandats de dépôt à l’encontre de quatre personnes
http://www.webdo.tn/2017/05/25/actes-de-pillage-a-tataouine-mandats-de-depot-a-lencontre-de-quatre-personnes/
25 mai : Quatre mandats de dépôt ont été émis à l’encontre de quatre personnes impliquées dans des actes de pillage des entrepôts de la douane et de la municipalité de Tataouine, lors des événements survenus récemment dans la région.
Le pouvoir entend recourir à la justice et à l’armée
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
2 juin : Déclaration de la ministre Héla Cheïkhrouhou : Tout sabotage sera sévèrement puni. L’Etat est d’ailleurs décidé à recourir à la justice et il n’y a aucune loi ou aucune Constitution dans le monde qui protège les agresseurs et les saboteurs.
La ministre a soutenu que l’armée est présente sur tous les sites pour les protéger, mais lorsqu’il y a une présence populaire comme pour les événements d’El Kamour, c’est à la Garde nationale d’intervenir, car l’armée ne dispose que de balles réelles pour défendre ces sites.
Attaques juridiques du patronat
http://www.webdo.tn/2017/05/31/petrole-pertes-de-400-md-a-cause-protestations-a-tataouine/
Certaines compagnies pétrolières ont décidé de déposer une plainte contre l’Etat tunisien suite aux entraves de leurs activités.
http://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/151359/les-societes-petrolieres-poursuivent-les-protestataires-en-justice
Le Président Directeur Général de l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières, Moncef Mattoussi, a déclaré que les sociétés pétrolières actives en Tunisie ont déjà porté au moins trois plaintes contre les protestataires qui ont arrêté la production dans des champs pétroliers et qui ont vandalisé des équipements.
6 juin : le ministre Ennahdha persiste et signe
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131945
A l’occasion de son déplacement à Tataouine, Imed Hammami a rappelé l’urgence de mettre fin aux perturbations de la production.
https://www.tunisienumerique.com/tunisie-declarations-dimed-hammami-attisent-tension-a-tataouine/
Le ministre a déclaré que l’Etat a pu identifier ceux parmi les sit-inneurs qui ont commis des actes de vandalisme au niveau de la vanne d’Al Kamour et au centre ville de Tataouine, et qu’ils seront, bientôt traduits devant la justice.
La production d’hydrocarbures en berne
Avant le 22 mai
http://lapresse.tn/component/nationals/?task=article&id=131223
Les sit-inneurs d’Al Kamour (Tataouine) exigent et obtiennent la fermeture d’une des vannes de production dans le Sahara
D’autres manifestants d’El Faouar, dans le gouvernorat voisin de Kebili, tentent d’obtenir la même chose des forces armées en position.
22 mai - Suspension de la production pétrolière à El-Kamour
http://www.webdo.tn/2017/05/22/tataouine-suspension-de-production-petroliere-a-el-kamour-apres-actes-de-vandalisme/
La société Italo-Tunisienne d’Exploitation Pétrolière (SITEP) a décidé de suspendre la production sur le site pétrolier à El-Kamour, là où la situation a dégénéré ce lundi 22 mai 2017 entre les protestataires et les forces de l’ordre.
Pour sa part, Belhassan Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense a déclaré que des protestataires à El Kamour ont fait irruption avec un camion dans la station de pompage et ont vandalisé une vanne de pétrole.
Il a précisé que suite à ses actes, la compagnie pétrolière concernée a décidé de fermer le site de production afin d’éviter toute escalade.
Mohamed Idoudi, PDG de la Compagnie de Transport par Pipeline au Sahara (TRAPSA), a confirmé cette information indiquant qu’il a décidé, lui aussi, de suspendre la production sur le site en coupant sa liaison avec le champ d’El Borma, et ce après les actes de vandalisme qui ont touché les installations pétrolières.
24 mai - Serinus Energy Inc. suspend sa production de pétrole sur le champ Sabria
http://www.webdo.tn/2017/05/24/tunisie-serinus-energy-inc-suspend-production-de-petrole-champ-sabria/
En raison de la persistance des mouvements sociaux, Serinus Energy Inc. a, mardi 23 mai, fait savoir qu’il a décidé de mettre temporairement fin à ses activités de production de pétrole sur le champ Sabria, situé dans le centre de la Tunisie.
Serinus Energy a expliqué que le blocage, par les manifestants des routes offrant l’accès aux périmètres de production, rend désormais impossible l’écoulement de sa production, ce qui a saturé ses réservoirs de stockage.
Serinus Energy Inc. indique être en relation avec les autres producteurs qui font face à la même situation, ainsi que le gouvernement sachant qu’au premier trimestre, le groupe pétrolier a enregistré une baisse de 40% de sa production de pétrole avec une perte de 2,1 millions de dollars.
La société Serinus Energy Inc. avait déjà annoncé, le 16 janvier dernier son intention de suspendre ses activités au sud de la Tunisie, anticipant ainsi une vague de protestation sur les installations Winstar du champ Chouech Es-Saida.
1er juin - OMV arrête tout à Tataouine !
http://africanmanager.com/13_exclusif-omv-arrete-tout-a-tataouine/
Moncef Mattoussi, président directeur général de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), a annoncé ce lundi 1er juin que la société d’exploitation pétrolière OMV sise dans le gouvernorat de Tataouine a décidé d’arrêter la production et ce à partir du 5 juin.
On rappelle qu’OMV, une société autrichienne, a évacué 700 membres de son personnel non essentiel affecté à ses projets dans le Sud tunisien et ce, suite aux mouvements de protestation pour exiger des emplois, et aux menaces pesant sur ses opérations dans la région.
Arrêt progressif de la production dans les régions de Kebili et Tataouine
http://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/148314/imed-hammami-possibilite-augmentataion-tarifs-hydrocarbures
Moncef Mattoussi, PDG de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières (ETAP) a affirmé que les compagnies étrangères opérant dans les champs pétroliers et gaziers ont arrêté totalement leur production totalement à Kébili et ont commencé à arrêter progressivement leur travail à Tataouine à cause des sit-ins qui ont lieu dans les installations pétrolières.
http://africanmanager.com/arret-de-la-production-de-petrole-et-de-gaz-a-tataouine-et-kebili/
Le ministère de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables a annoncé jeudi 1er juin 2017, que la production de pétrole et de gaz des champs de Tataouine et Kébili s’est arrêtée suite aux mouvements de protestation observés dans ces deux gouvernorats depuis plus de deux mois.
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
La ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Héla Cheïkhrouhou, a expliqué que l’arrêt s’est fait graduellement sur les 2 derniers mois, à travers le blocage des passages d’El Kamour et Kambout, les deux portes du désert et des champs pétroliers. Ainsi tous les chantiers sur les champs pétroliers ont été arrêtés, que ce soit à cause de leur isolation, soit à cause des sit-in.
La dernière semaine, le sabotage du pipeline d’El Kamour et sa fermeture ont conduit à l’arrêt de production sur les champs pétroliers de la région, à cause de leur capacité de stockage limitée. Donc, actuellement, la production est à l’arrêt à Tataouine et Kébili.
http://www.webdo.tn/2017/05/31/petrole-pertes-de-400-md-a-cause-protestations-a-tataouine/
Jusqu’au 15 mai courant les pertes (des compagnies pétrolières) ont été évaluées à 400 millions de dinars.
Ces pertes sont générées essentiellement par le fait que les société pétrolière n’ont pas réussi à honorer leur engagements de livraison de pétrole ce qui leur coûte des pénalités.
Selon le ministre Ennahdha de l’Emploi et de la Formation professionnelle Imed Hammami, la poursuite du sit-in d’El Kamour pourrait provoquer le départ de certaines compagnies pétrolières.
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131946
7 juin : Le ministre Imed Hammami a fait savoir que la production d’hydrocarbures dans la région a connu une baisse de 50%, soulignant que les compagnies pétrolières ne produisent plus que près de 20 mille barils par jour.
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131653
Pour le ministre Ennahdha, il n’y a qu’une seule solution : « permettre la reprise de la production et se mettre autour d’une table pour mettre en œuvre les décisions prises par le gouvernement ».
Les répercussions économiques de l’arrêt de la production
http://africanmanager.com/arret-de-la-production-de-petrole-et-de-gaz-a-tataouine-et-kebili/
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a mis en garde contre les répercussions directes de l’interruption de la production dans les régions de Tataouine et Kébili sur l’économie nationale et son impact sur l’augmentation du déficit de la balance commerciale du pays. Le ministère a ajouté que la baisse des ventes est estimée à 24 millions de dinars par semaine sachant que les champs pétroliers des régions de Tataouine et Kébili contribuent à hauteur de 46% dans la production nationale de pétrole et 27% de la production nationale de gaz.
Le ministère a précisé que les travaux de développement du champ de « Naouara » dont la capacité de production est estimée à 2,7 millions de mètres cubes de gaz soit 17% de la production nationale de gaz se sont arrêtés depuis plus d’un mois en raison de la poursuite du sit-in d’El Kamour alors que le site devait entrer en exploitation en 2018.
L’interruption des travaux a aussi provoqué la hausse du coût du projet d’environ 20 millions de dinars par mois.
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
La ministre a précisé que tout le gaz produit est destiné à la STEG pour sa production d’électricité, sachant qu’actuellement, le pays est dans sa période de pic de consommation. Le pétrole est, quant à lui, exporté.
Tout ceci, a donc des incidences directes : on sera obligé d’importer nos besoins au lieu de consommer local et on aura des pertes sèches pour l’arrêt de nos exportations.
Autre point abordé, Héla Cheïkhrouhou a précisé que sur les sites pétroliers les équipements industriels sont créés pour fonctionner 24 h sur 24. Lorsqu’ils sont fermés ou arrêtés, ça peut causer des dégâts importants et irréversibles comme le cas du pipeline national de transport de pétrole entre la Tunisie et l’Algérie et qui peut subir des dégâts importants à cause de la pression.
http://africanmanager.com/arret-de-la-production-de-petrole-et-de-gaz-a-tataouine-et-kebili/
Le ministère a ajouté que plusieurs puits productifs dans le sud tunisien sont anciens et toute interruption d’activité dans ces sites pourrait engendrer la perte de la production de façon définitive.
Les répercussions possibles sur l’emploi
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131946
Imed Hammami :« L’arrêt de la production de pétrole va entraîner le chômage de milliers d’ouvriers
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
Héla Cheïkhrouhou : plus de 1.700 emplois sont menacés de disparaitre à cause de cet arrêt de production.
http://africanmanager.com/arret-de-la-production-de-petrole-et-de-gaz-a-tataouine-et-kebili/
La majorité des employés dans le secteur pétrolier dans les régions de Tataouine et Kébili sont originaires de ces deux gouvernorats et l’interruption prolongée de la production pourrait provoquer leur licenciement.
Un coût important pour l’Etat
http://africanmanager.com/arret-de-la-production-de-petrole-et-de-gaz-a-tataouine-et-kebili/
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a indiqué que tout acte de saccage ciblant les ouvrages pétroliers et gaziers peut engendrer des dégâts techniques, matériels et environnementaux dont l’Etat devra payer la facture au détriment du développement des activités des champs pétroliers et gaziers dans la région.
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
D’après la ministre, l’arrêt de la production à Tataouine et Kébili et ces arrêts coûtent aux caisses de l’Etat 24 millions de dinars (MD) par semaine.
Elle a souligné que ceux qui pensent qu’ils sont en train de sanctionner un secteur privé étranger se trompent lourdement, car c’est l’Etat tunisien, donc le contribuable, qui assume les coûts de tout sabotage.
http://www.webdo.tn/2017/05/31/petrole-pertes-de-400-md-a-cause-protestations-a-tataouine/
Selon, Moncef Matoussi, PDG de l’ETAP, l’arrêt de la production causé par le sit-in engendre des pertes quotidiennes pour l’Etat de l’ordre de 2,8 millions de dinars.
En ce qui concerne la production jusqu’à fin avril 2017, la production de pétrole était de l’ordre de 44.000 barils par jour après avoir atteint 67.000 barils par jour en 2011.
http://www.webdo.tn/2017/05/31/petrole-pertes-de-400-md-a-cause-protestations-a-tataouine/
Selon Imed Hammami, certaines entreprises ayant commencé à menacer de quitter le pays en raison des mouvements sociaux. Et d’après le ministre, l’Etat tunisien pourrait payer des pénalités.
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
Mme Cheïkhrouhou a indiqué, que le sabotage du pipeline à El Kamour a provoqué, outre les pertes financières et la perte de milliers de barils de pétrole, des dégâts écologiques. Le ministère estime les pertes entre 2.000 et 5.000 barils de pétrole, soit une perte d’au moins 250.000 dinars. Mais, on n’a aucune idée sur le coût de la dépollution du site.
La lutte continue
Tataouine
http://lapresse.tn/component/nationals/?task=article&id=131223
23 mai : Exigeant de nouvelles négociations avec le gouvernement et campant sur leur position jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, les manifestants ont bien signifié leur détermination à ne pas lâcher prise et ont même appelé les habitants des localités mitoyennes à se joindre à eux et les soutenir dans leur mouvement de protestation.
http://africanmanager.com/tunisie-les-manifestation-se-poursuivent-a-tataouine/
29 mai : Le mouvement de protestation dans le gouvernorat de Tataouine continue pour demander le droit au développement et à l’emploi. Ainsi, le sit-in d’El Kamour au Sahara de Tatatouine se poursuit pour le deuxième mois.
Par ailleurs un groupe de sit-inneurs campent, depuis une semaine, devant le siège du gouvernorat, en attendant le retour du dialogue avec le gouvernement.
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131653
1er juin : Hier, les protestataires d’El-Kamour ont boycotté la réunion (avec les représentants du gouvernement), arguant pour certains que la réunion ne les représente pas.
Kebili
http://www.businessnews.com.tn/hela-cheikhrouhou--larret-de-production-a-tataouine-et-kebili-coute-24-md-par-semaine-a-letat,520,72708,3
2 juin : Les protestataires se sont retirés de la réunion avec le gouvernement : ils réclament la nationalisation des sociétés pétrolières et de la révision des contrats, ce qui est contraire à la loi et à la constitution.
Les déclarations d’Imed Hammami lors de sa venue à Tataouine attisent la tension
https://www.tunisienumerique.com/tunisie-declarations-dimed-hammami-attisent-tension-a-tataouine/
6 juin - 22h41 : Le ministre Ennahdha de l’emploi, Imed Hammami, a enflammé la situation, encore précaire, à Tataouine, ce mardi, à l’occasion de l’installation du nouveau gouverneur de la ville.
Ces déclarations n’étant pas tombées dans l’oreille d’un sourd, le porte parole du sit-in d’Al Kamour, Khaled Haddad a fait part de la préoccupation des sit-inneurs suite à ces déclarations, qui ont été perçues par les sit-inneurs comme des menaces les visant, et que pour commencer, et en réponse, une marche nocturne sera organisée ce soir à Tataouine.
http://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/152244/tataouine-une-marche-protestations-declarations-imed-hammami
6 juin - 23h05 : Des habitants de Tataouine ont organisé une marche pacifique ce soir 6 juin 2017 pour protester contre les déclarations faites par le ministre Ennahdha de la formation professionnelle et de l’emploi, Imed Hammami lors de la cérémonie d’investiture du nouveau gouverneur.
La coordination du sit-in d’El Kamour a appelé aujourd’hui 6 juin 2017 à l’organisation d’une marche nocturne pour dénoncer les propos de Imed Hammami et annoncer la poursuite du sit-in jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Rappelons que Imed Hammami avait annoncé que le gouvernement n’a aucune offre à proposer aux sit-inneurs et que les fauteurs de troubles lors des évènements du 22 mai 2017 seront jugés.
http://www.businessnews.com.tn/manifestation-nocturne-a-tataouine,520,72814,3
7 juin - 0h27 : Le responsable de la communication des sit-inneurs d’El-Kamour, Tarek Haddad, a pour sa part estimé que cette visite du ministre a contribué à envenimer la situation et annoncé qu’une grande marche devait débuter à partir de 21h00 hier soir pour dénoncer ce qu’il appelle « les propos du ministre d’Ennahdha ». « On verra s’il ira jusqu’à qualifier tout le monde de criminels », lâche-t-il.
« Le ministre nous a confirmé aujourd’hui que la seule mission du gouvernement est de créer la « fitna » (= la discorde) et de repartir aussitôt », a-t-il déclaré.
http://www.businessnews.com.tn/manifestation-nocturne-a-tataouine,520,72814,3
7 juin - 0h27 : Les habitants ont vu d’un mauvais œil l’obstination du gouvernement à ne plus faire d’offres supplémentaires aux sit-inneurs.
A mesure que le temps passe sans qu’une solution ne soit trouvée, le mouvement risque de se radicaliser encore plus et la marge de manœuvre gouvernementale risque fortement d’être réduite. Quant aux entreprises, qui, qu’on le veuille ou non, pensent avant tout au business plan, elles commencent certainement à songer au désengagement.
http://lapresse.tn/index.php?option=com_nationals&task=article&id=131945
Le 6 juin, le ministre a été contraint d’écourter sa visite après avoir tenu des propos qui ont fortement déplu à la population locale, majoritairement solidaire avec les revendications d’El-Kamour :
« Le ministre a malheureusement jeté de l’huile sur le feu », nous explique Béchir Saidi, secrétaire général de l’Union régionale UGTT de Tataouine. « Au lieu d’apaiser, le ministre a menacé de poursuites judiciaires ceux qui ont commis des infractions ».
Des propos qui ont fait immédiatement réagir une population bouillonnante devant le siège du gouvernorat.
Selon Béchir Saidi, le ministre a dû annuler une réunion avec des représentants des habitants de la région. « Ce n’était ni le lieu ni le moment pour parler de ça, nous sommes retournés au point mort », a-t-il estimé.
Si les sit-inneurs ont refusé de lâcher du lest malgré toute la bonne volonté du gouvernement Youssef Chahed, c’est parce que depuis 6 ans, le pouvoir central promet monts et merveilles à la région sans que les citoyens n’en voient la couleur.