Communiqué de l’Union syndicale Solidaires
Au lendemain de la révolution qui a chassé Ben Ali, Sonia et ses camarades avaient mis en place un syndicat UGTT combatif dans l’usine située à Fouchana de Latelec-Tunisie employant très majoritairement des femmes. Cette filiale de Latécoère, travaille pour Airbus, Dassault Aviation et Boeing.
Après que la satisfaction de diverses revendications ait été imposée, la répression patronale s’était rapidement abattue. Dix ouvrières ont été licenciées, dont Sonia Jebali, la secrétaire du syndicat UGTT de Latelec-Fouchana.
Après des mois de lutte et une longue grève de la faim, 7 des salariées licenciées ont été réintégrées.
Cela n’a pas été le cas de deux syndicalistes, dont Sonia, qui ont néanmoins obtenu des indemnités de licenciement d’un montant jamais été atteint en Tunisie.
Depuis, Sonia ne parvient pas à retrouver du travail, car elle est blacklistée par l’ensemble des patrons de Tunisie. Cette situation est d’autant plus grave qu’elle est atteinte d’une maladie rare que la Sécurité sociale tunisienne ne prend pas en charge, ce qui rend son traitement hors de prix.
Sonia ne voit plus aujourd’hui d’autre solution qu’un recrutement dans la Fonction publique. Et c’est pour l’obtenir qu’elle a entamé, le 17 juin, une nouvelle grève de la faim dans les locaux de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH).
L’Union syndicale Solidaires exprime son entier soutien à Sonia Jebali, ainsi qu’à Besma Mahmoudi une autre tunisienne privée d’emploi qui a également entamé une grève de la faim dans les mêmes locaux.
Comme elle l’avait déjà fait dans le passé, l’Union syndicale Solidaires est disponible pour participer à des actions unitaires de soutien.
Paris, le 27 juin 2019